Manifestations en Iran: Plus de 70 morts en une semaine, selon une ONG

Des manifestants appellent les Nations unies à prendre des mesures contre le traitement des femmes en Iran, lors d'une manifestation près du siège de l'ONU à New York le 19 novembre 2022 (Photo, AFP).
Des manifestants appellent les Nations unies à prendre des mesures contre le traitement des femmes en Iran, lors d'une manifestation près du siège de l'ONU à New York le 19 novembre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 23 novembre 2022

Manifestations en Iran: Plus de 70 morts en une semaine, selon une ONG

  • Parmi ces morts, figurent 51 enfants et 21 femmes, selon IHR, basée à Oslo
  • Hengaw a précisé avoir eu confirmation de la mort de 42 personnes dans les régions kurdes en une semain

PARIS: Les forces de sécurité iraniennes ont tué 72 personnes, dont 56 dans les régions kurdes, au cours de la dernière semaine de répression des manifestations anti-régime, a affirmé mardi l'ONG Iran Human Rights (IHR).

Le bilan total monte à 416 morts depuis le début du mouvement de contestation déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes de porter le voile en public.

Parmi ces morts, figurent 51 enfants et 21 femmes, selon IHR, basée à Oslo.

Au cours des sept derniers jours, la majorité des victimes a été dans les régions kurdes de l'ouest de l'Iran, où Téhéran a envoyé des renforts armés alors que la contestation montait.

Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes - Mahabad, Javanroud ou Piranchahr -, souvent liées aux cérémonies de funérailles de personnes tuées par les forces de l'ordre.

Le groupe de défense des droits des Kurdes d'Iran Hengaw, lui aussi basé en Norvège, a accusé les autorités d'avoir tiré à balles réelles sur les manifestants.

Selon lui, cinq personnes ont été tuées lundi à Javanroud, où s'étaient rassemblées plusieurs milliers de personnes pour rendre hommage aux victimes du week-end.

Hengaw a précisé avoir eu confirmation de la mort de 42 personnes dans les régions kurdes en une semaine, presque toutes tuées par des tirs directs de balles réelles.

Le groupe a posté une vidéo de personnes essayant de retirer avec un couteau des plombs du corps d'un manifestant, expliquant qu'elles avaient peur d'aller à l'hôpital par crainte d'une arrestation.

«durcissement»

Selon les données de IHR, plus de la moitié des personnes tuées ces deux derniers mois l'ont été dans les régions peuplées par des minorités.

126 personnes ont ainsi trouvé la mort au Sistan-Baloutchistan (sud-est), où vivent les Baloutches sunnites. 48 personnes ont été tuées au Kurdistan, 45 dans la région de l'Azerbaïdjan occidental et 23 au Kermanchah, où les Kurdes sont nombreux.

"Les meurtres systématiques de manifestants civils issus des minorités kurdes et baloutches relèvent de crimes contre l'humanité", a déclaré le directeur d'IHR, Mahmood Amiry Moghaddam.

À Genève, le chef des droits de l'Homme de l'ONU, Volker Türk, a dénoncé mardi le "durcissement" de la réponse des forces de sécurité, qui "souligne la situation critique dans le pays".

De son côté, l'ONG Center for Human Rights in Iran (CHRI), basée à New York, a exhorté lundi la communauté internationale à agir pour éviter un massacre dans la région.

"À moins que les autorités décident que le coût de massacrer des civils est désormais trop élevé, elles vont continuer à tuer des enfants, des femmes et des hommes pour tenter désespérément de reprendre le contrôle", a déclaré son directeur, Hadi Ghaemi.

NetBlocks, un site basé à Londres qui observe les blocages d'internet à travers le monde, a par ailleurs indiqué que les accès à Internet avaient été bloqués "pendant trois heures et demie" lundi au moment de ces manifestations, mais aussi du match du Mondial au cours duquel les joueurs iraniens n'ont pas chanté l'hymne national.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
Short Url
  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Short Url
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Short Url
  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".