La sœur de Kim Jong Un accuse l'ONU de faire preuve de «deux poids, deux mesures»

Sur cette photo d'archive prise le 2 mars 2019, Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, assiste à une cérémonie de dépôt de gerbes au mausolée de Ho Chi Minh à Hanoï. (Photo, AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 2 mars 2019, Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, assiste à une cérémonie de dépôt de gerbes au mausolée de Ho Chi Minh à Hanoï. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

La sœur de Kim Jong Un accuse l'ONU de faire preuve de «deux poids, deux mesures»

Dans cette photo d'archive prise le 2 mars 2019, Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, assiste à une cérémonie de dépôt de gerbes au mausolée de Ho Chi Minh à Hanoï. (Photo, AFP)
  • La Corée du Nord a lancé vendredi un ICBM, conduisant le Conseil de sécurité des Nations Unies à se réunir lundi à New York pour discuter de la situation dans la péninsule coréenne
  • Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Inde et l'Australie figurent parmi les 14 membres du Conseil de sécurité à condamner fermement le lancement ce missile qui était tombé à environ 200 km des côtes japonaises

SÉOUL: L'influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a fustigé le Conseil de sécurité de l'ONU, l'accusant de faire "deux poids deux mesures" après une réunion sur un tir nord-coréen de missile balistique intercontinental (ICBM), ont rapporté mardi des médias d'Etat. 

La Corée du Nord a lancé vendredi un ICBM, conduisant le Conseil de sécurité des Nations Unies à se réunir lundi à New York pour discuter de la situation dans la péninsule coréenne. 

Le Conseil de sécurité avait condamné lundi ce lancement mais n'avait pas publié une déclaration officielle en raison de l'opposition de la Chine et de la Russie. 

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Inde et l'Australie figurent parmi les 14 membres du Conseil de sécurité à condamner fermement le lancement ce missile qui était tombé à environ 200 km des côtes japonaises. 

Les 14 signataires avaient déclaré dans un communiqué conjoint qu'il s'agissait d'une "menace sans équivoque sur la paix et la sécurité internationales". 

La sœur de Kim Jong Un, Yo Jong, a accusé le Conseil de sécurité de fermer "les yeux sur les exercices militaires très dangereux" de Séoul et de Washington et sur "leur avide course à l'armement", dans un communiqué officiel repris par l'agence de presse nord-coréenne KCNA. 

"Il s'agit manifestement de l'application (du principe) deux poids, deux mesures", a-t-elle déclaré. 

Elle a ajouté que les États-Unis poussaient la péninsule coréenne vers "une nouvelle phase de crise" et mis en garde contre "une riposte plus forte". 

"Plus ils s'acharnent sur les actes anti-RPDC (République populaire démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord, ndlr), plus ils seront confrontés à une crise sécuritaire fatale", a-t-elle averti. 

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé le tir de vendredi effectué selon KCNA avec le Hwasong-17, surnommé le "missile monstre" par des analystes militaires. 

Selon l'armée sud-coréenne, le missile a parcouru 1 000 km à une altitude de 6 100 km, ce qui est à peine moins que le Hwasong-17 que Pyongyang a affirmé avoir lancé le 24 mars. 

Ce lancement est le dernier en date d'une série record de tirs effectués par Pyongyang ces dernières semaines. 

Pyongyang a, à plusieurs reprises, imputé ces tirs aux manœuvres américano-sud-coréennes, qu'il juge provocatrices et agressives. 

Séoul et Washington avertissent depuis des mois que la Corée du Nord s'apprête à réaliser un essai nucléaire, qui serait son septième. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.