Le sommet de la Francophonie se penche sur les crises politiques africaines

Une réunion bilatérale lors du 18e Sommet des pays francophones à Djerba, le 19 novembre 2022 (Photo, AFP).
Une réunion bilatérale lors du 18e Sommet des pays francophones à Djerba, le 19 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 20 novembre 2022

Le sommet de la Francophonie se penche sur les crises politiques africaines

  • Une Déclaration de Djerba doit être adoptée à l'isssue du sommet qui sera aussi l'occasion de réélire Mme Mushikiwabo, seule candidate en lice
  • Avant de repartir pour Paris samedi soir, M. Macron a annoncé que la France était candidate pour succéder en 2024 à la Tunisie, à la présidence de la Francophonie

DJERBA: Le sommet de la Francophonie en Tunisie est entré dimanche dans sa phase finale avec, au menu, une réunion consacrée à l'instabilité politique en Afrique francophone qui alimente une défiance citoyenne croissante.

Après une journée dédiée au numérique comme outil de développement et à l'ambition des 88 membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de renforcer son rôle international, les dirigeants se sont retrouvés dimanche pour de nouvelles réunions, dont une à huis clos axée sur la "défiance citoyenne".

Avant le sommet, la secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo, avait dit à l'AFP vouloir provoquer une "réflexion" pour une prise de conscience chez les dirigeants du continent.

Pour elle, "la révolte qu'on voit dans la jeunesse francophone en Afrique vient d'un désenchantement politique", des "frustrations du quotidien" et vis-à-vis "de la classe dirigeante".

"Ce n'est pas du tout un rejet de la langue française", a estimé l'ancienne cheffe de la diplomatie rwandaise, en concédant que cela rejaillissait parfois sur la France, ancienne puissance colonisatrice dans la région.

Pour se distinguer des sommets ponctués par une litanie de discours, la rencontre de Djerba a adopté un nouveau format de tables rondes entre hauts dirigeants, avec un rapporteur chargé de restituer au grand public l'essentiel des discussions.

D'autres ateliers dimanche seront consacrés à la jeunesse et à l'entreprenariat féminin, avant l'ouverture d'un forum économique qui prolongera le sommet sur ces thématiques.

Position sur l'Ukraine

L'OIF, fondée en 1970, a trois missions principales : promouvoir le français, notamment par des programmes éducatifs, développer la coopération économique dans un espace francophone de 321 millions de locuteurs appelés à plus que doubler d'ici à 2050, et participer à la médiation des conflits internationaux.

Au premier jour du sommet, Mme Mushikiwabo a insisté sur l'ambition du bloc d'affirmer son "influence dans un monde fracturé" et d'avoir une "Francophonie plus soudée dans l'élaboration de positions communes" à proposer aux autres organisations multilatérales.

Des tensions entre pays francophones ont toutefois éclaboussé l'ouverture du sommet quand le Premier ministre de République démocratique du Congo, Jean-Michel Sama Lukonde a refusé de poser sur la photo de famille, à côté de Paul Kagame, président du Rwanda que Kinshasa accuse de soutenir les rebelles du M23 dans l'est de la RDC.

Autre dossier international brûlant : l'Ukraine, pays observateur de l'OIF, qui compte d'autres non francophones parmi ses membres, associés ou observateurs, comme les Emirats arabes unis et la Serbie.

Le président français Emmanuel Macron, présent au sommet samedi, a fait état d'une "déclaration de tous les membres" exprimant "une position très claire sur la guerre lancée par la Russie en Ukraine".

Le fossé au sujet de ce conflit s'est pourtant creusé récemment entre les pays africains qui regrettent le peu d'intérêt des Occidentaux pour leurs propres crises, contrastant avec la rapidité de leur intervention sur la guerre en Ukraine.

Une Déclaration de Djerba doit être adoptée à l'isssue du sommet qui sera aussi l'occasion de réélire Mme Mushikiwabo, seule candidate en lice, pour un nouveau mandat de quatre ans.

France candidate

Avant de repartir pour Paris samedi soir, M. Macron a annoncé que la France était candidate pour succéder en 2024 à la Tunisie, à la présidence de la Francophonie.

Pendant le sommet, la France a annoncé un prêt de 200 millions d'euros à la Tunisie, pour soutenir son économie chancelante, très dépendante des importations alimentaires notamment ukrainiennes et russes.

M. Macron n'a en revanche fait qu'une timide allusion à la crise politique qui secoue le pays depuis le coup de force du président Kais Saied, en juillet 2021, accusé par ses opposants d'avoir mis fin à une expérience démocratique unique dans le monde arabe.

Avant des élections législatives prévues mi-décembre en Tunisie pour renouveler un Parlement au rôle sensiblement diminué par une récente réforme constitutionnelle, M. Macron a rappelé que "les libertés fondamentales étaient intrinsèques" à "l'acquis démocratique en Tunisie".


Les autorités saoudiennes accueillent le premier groupe de pèlerins du Hajj arrivant à Médine

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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  • Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins,
  • La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction

RIYAD : La présidence des Affaires religieuses en Arabie saoudite a accueilli le premier groupe de pèlerins arrivés à Médine à la Mosquée du Prophète pour accomplir le pèlerinage du Hajj, comme l’a rapporté vendredi l'agence de presse saoudienne.

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d'orientation dans leurs langues respectives.

Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins, de créer une atmosphère de dévotion religieuse et de garantir le succès de leur voyage de foi.

La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction, conformément aux aspirations et aux directives des dirigeants saoudiens.


La Royal Saudi Air Force a achevé sa participation à l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis

La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
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  • Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs
  • L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes

RIYAD : Les Forces aériennes royales saoudiennes ont achevé vendredi leur participation à l'exercice multinational « Desert Flag » sur la base aérienne d'Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, a annoncé le ministère saoudien de la Défense.

La RSAF a pris part à cet exercice aux côtés des forces d’un certain nombre de pays alliés.

Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs, notamment en favorisant l’échange d'expériences militaires, en renforçant la préparation et l'efficacité au combat, ainsi qu’en consolidant les relations avec les forces participantes.

 Il a également souligné le professionnalisme du personnel de la RSAF.

L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes.

La force aérienne saoudienne a participé avec six avions de chasse F-15SA, ainsi qu'avec des équipages aériens, techniques et de soutien, tout en effectuant 80 sorties de jour et de nuit en assurant des ravitaillements en vol.


Les troupes israéliennes pénètrent davantage dans Rafah alors que les chars coupent la ville en deux

Cette photo, diffusée par l'armée israélienne le 10 mai 2024, montre des soldats israéliens de la Brigade Givati opérant dans le territoire palestinien à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Cette photo, diffusée par l'armée israélienne le 10 mai 2024, montre des soldats israéliens de la Brigade Givati opérant dans le territoire palestinien à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Cette photo, fournie par les forces de défense israéliennes, montre un char israélien pénétrant du côté gazaoui du passage frontalier de Rafah le 7 mai 2024. (AP)
Cette photo, fournie par les forces de défense israéliennes, montre un char israélien pénétrant du côté gazaoui du passage frontalier de Rafah le 7 mai 2024. (AP)
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  • Quatre soldats israéliens ont été tués alors que le Hamas et le Djihad islamique opposent une résistance farouche
  • L'incursion d'Israël dans Rafah n'a pas atteint l'ampleur de l'invasion totale dont il menaçait

JEDDAH : Les troupes israéliennes ont pénétré davantage dans Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vendredi, alors que leurs chars coupaient la ville en deux et encerclaient la partie orientale.

Les forces israéliennes ont fait face à une résistance farouche de la part des combattants du Hamas et du Jihad islamique. Par ailleurs, les combats ont également repris dans le nord de Gaza, où le Hamas s'est regroupé après avoir été chassé plus tôt dans la guerre. Quatre soldats israéliens ont été tués lors de ces combats.

L'incursion d'Israël dans Rafah n'a pas atteint l’ampleur de l’invasion totale dont il menaçait. Les États-Unis et d'autres alliés d'Israël s’opposent vivement à une offensive majeure, et Washington a menacé de suspendre les livraisons d'armes à Israël.

Cependant, les violents combats ont secoué la ville et font craindre l'imminence d'un assaut plus dévastateur à venir.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a rapporté que plus de 110 000 personnes avaient fui Rafah, et que des familles, déjà contraintes à plusieurs déplacements pendant la guerre, ont dû le faire à nouveau.

« L'invasion totale n'a pas encore commencé et la situation est déjà désastreuse », a témoigné Raëd Al-Fayomi, un réfugié à Rafah. « Il n'y a ni nourriture ni eau. »

Les personnes en fuite ont établi de nouveaux camps de tentes à Khan Younes, partiellement détruite lors d'une précédente offensive israélienne, et dans la ville de Deir Al-Balah. L'organisation caritative Projet Espoir a signalé une augmentation du nombre de personnes de Rafah cherchant des soins pour des blessures par explosion, des infections et des grossesses dans sa clinique à Deir Al-Balah.

« Les gens sont contraints de fuir vers le néant. Il n'y a pas de maisons ni d'abris appropriés où se réfugier », a déploré Moses Kondowe, le chef d'équipe de l'organisation à Gaza à Rafah.

Georgios Petropoulos, un responsable de l'aide de l'ONU, a souligné le manque d'approvisionnement des travailleurs humanitaires pour s'installer dans de nouveaux endroits.

« Nous ne disposons tout simplement pas de tentes, de couvertures, de literie, ni des articles essentiels attendus par une population en mouvement et normalement fournis par le système humanitaire », a-t-il expliqué.

Les combats à Rafah ont rendu les points de passage cruciaux de l'aide inaccessibles, alors que les denrées alimentaires et autres fournitures étaient en quantité critique, selon les agences d'aide. Le Programme alimentaire mondial n'aura plus de nourriture à distribuer dans le sud de Gaza d'ici samedi, a averti Petropoulos.

De plus, les groupes d'aide ont signalé que le carburant sera également bientôt épuisé, ce qui entraînera l'interruption des opérations critiques des hôpitaux et la cessation des livraisons de secours dans le sud et le centre de Gaza.