L'Ukraine s'engage dans l'initiative mondiale d'approvisionnement en céréales, selon son ambassadeur en Arabie saoudite

Anatolii Petrenko, ambassadeur d'Ukraine en Arabie saoudite. (SPA)
Anatolii Petrenko, ambassadeur d'Ukraine en Arabie saoudite. (SPA)
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Publié le Jeudi 17 novembre 2022

L'Ukraine s'engage dans l'initiative mondiale d'approvisionnement en céréales, selon son ambassadeur en Arabie saoudite

Anatolii Petrenko, ambassadeur d'Ukraine en Arabie saoudite. (SPA)
  • L’initiative humanitaire «Céréales de l’Ukraine» fournira des céréales à 5 millions de personnes d'ici à l'été prochain, affirme Anatolii Petrenko, l’ambassadeur ukrainien en Arabie saoudite
  • Le ministre ukrainien de l'Infrastructure annonce une prolongation de cent vingt jours d’une autre initiative, la Black Sea Grain Initiative

RIYAD: L'Ukraine s'est engagée à remplir ses obligations comme garante de la sécurité alimentaire, dans le cadre d'une initiative d'approvisionnement en céréales, a déclaré jeudi son ambassadeur en Arabie saoudite.

«Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a présenté une initiative humanitaire appelée "Céréales de l’Ukraine", qui prévoit de fournir des céréales ukrainiennes à au moins 5 millions de personnes dans le monde d'ici à l'été 2023», a précisé Anatolii Petrenko à Arab News.

«Jusqu'à présent, sous les auspices du Programme alimentaire mondial (PAM), sept navires transportant 220 000 tonnes de blé ukrainien ont été envoyés aux pays les plus dépendants des céréales ukrainiennes.

«Au total, l'Ukraine a déjà exporté plus de 10 millions de tonnes de céréales depuis le lancement de la Black Sea Grain Initiative («Initiative céréalière de la mer Noire»). Et maintenant, l'Ukraine est prête à multiplier ses exportations de céréales.»

Petrenko a ajouté que l'invasion de la Russie avait poussé 70 millions de personnes dans le monde au bord de la famine.

«Le droit à l'alimentation est l'un des droits les plus importants pour chaque personne dans le monde, et l'initiative ukrainienne d'exportation de céréales mérite d'être étendue indéfiniment, abstraction faite de la temporalité de la guerre», a-t-il affirmé.

«Les experts soulignent que plus de 400 millions de personnes dans le monde dépendent de l'approvisionnement en céréales de l'Ukraine. Le marché alimentaire mondial n'est pas flexible, et il sera donc impossible de remplacer les produits ukrainiens par la diversification des approvisionnements en provenance d'autres pays, même dans les quatre à cinq prochaines années», a-t-il encore précisé. 

Le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandr Koubrakov, a déclaré jeudi sur Twitter que la «#BlackSeaGrainInitiative sera prolongée de cent vingt jours», la qualifiant de «nouvelle étape importante dans la lutte mondiale contre la crise alimentaire (mondiale)».

La guerre en Ukraine a vu le prix des céréales atteindre des niveaux record, l'ONU mettant en garde contre une aggravation de la crise alimentaire dans les pays les plus pauvres du monde.

En juillet, un accord négocié par l'ONU, la Fédération de Russie et la Turquie, dans le cadre de l'Initiative céréalière de la mer Noire, a permis de freiner les prix et d'éviter une crise mondiale en autorisant l'exportation de denrées alimentaires et d'engrais depuis plusieurs ports ukrainiens de la mer Noire qui avaient été bloqués par la Russie. 

Le 1er novembre, le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré au président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un entretien téléphonique qu'il voulait des garanties de Kiev avant qu'il ne rejoigne éventuellement l'accord sur les céréales.

La Russie a demandé «de réelles garanties à Kiev sur le strict respect de l'accord d'Istanbul, notamment sur la non-utilisation du couloir humanitaire à des fins militaires», selon un communiqué du Kremlin.

L'accord négocié par la Turquie et l'ONU a permis aux exportations de céréales ukrainiennes de reprendre en août, atténuant la crise alimentaire causée par le conflit.

La Russie a cependant accusé l'Ukraine d'avoir abusé du corridor maritime sécurisé, dans une attaque contre des navires russes en Crimée, et a suspendu sa participation à l'accord.

L'Ukraine a déclaré que la demande de la Russie était un «faux prétexte» pour se retirer de l'accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".