Glamour, ouverts sur le monde : cinq choses à savoir sur les Vikings

Site d’excavation d’un navire viking à Halden, en Norvège, le 21 juillet 2020 (Margrethe K. H. Havgar / AFP)
Site d’excavation d’un navire viking à Halden, en Norvège, le 21 juillet 2020 (Margrethe K. H. Havgar / AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Glamour, ouverts sur le monde : cinq choses à savoir sur les Vikings

  • Au-delà des pillages, les Vikings étaient de grands commerçants qui ont tissé un réseau de contacts très large, de la mer Caspienne au Groenland
  • Ont été retrouvés, entre autres, sur différents sites vikings, des textiles et perles d'Orient, et des pièces de monnaie arabes, souvent hachées car les Vikings ne les utilisaient pas pour leur valeur numéraire mais pour leur poids en métaux précieux

HALDEN, Norvège :  La culture populaire les dépeint généralement comme des soudards à l'origine de rapines aussi fulgurantes que sanglantes. Une réputation pas totalement déméritée mais qui mérite d'être nuancée. Voici cinq choses à savoir sur les Vikings.

D'où vient leur nom ?

Comme beaucoup de choses les concernant, l'étymologie du mot "viking" est âprement discutée.

En vieux norrois (ancienne langue scandinave), le mot apparaît sous la forme "vikingr" désignant une personne, et "viking" désignant une pratique.

"Les Scandinaves ne parlaient jamais d'eux-mêmes comme des Vikings, en tant qu'identité pour quiconque de Scandinave. Le mot signifiait plus une activité, partir en raid, ou une personne qui s'y adonnait", explique Jan Bill, professeur d'archéologie viking et curateur du musée des bateaux vikings à Oslo.

"Mais la pratique aujourd'hui est d'utiliser +Viking+ pour décrire tout Scandinave de la période viking", ajoute-t-il. Une période aux contours eux-mêmes mal définis mais qu'on situe généralement entre les milieux du VIIIe et XIe siècles.

Exposés au cannabis et à Bouddha

Au-delà des pillages, les Vikings étaient de grands commerçants qui ont tissé un réseau de contacts très large, de la mer Caspienne au Groenland.

Cela fait l'objet de contestations mais il est aussi possible qu'ils aient atteint l'Amérique près de cinq siècles avant Christophe Colomb.

Certaines reliques retrouvées dans les bateaux-tombes dont trois, en très bon état de conservation, sont exposés au musée d'Oslo, témoignent de la richesse de leurs contacts.

Parmi de nombreux autres objets, un petit sachet en cuir contenant... du cannabis a été retrouvé sur l'une des deux femmes enterrées sur le bateau d'Oseberg.

"Les graines peuvent ainsi avoir été là à des fins récréatives, médicales ou pour produire des plants de chanvre avec des fibres destinées aux textiles ou aux cordes", dit Jan Bill.

Ont aussi été retrouvés sur différents sites vikings des textiles et perles d'Orient, et des pièces de monnaie arabes, souvent hachées car les Vikings ne les utilisaient pas pour leur valeur numéraire mais pour leur poids en argent et autres métaux précieux.

Une statuette de Bouddha en bronze remontant à cette époque a aussi été découverte sur l'île suédoise de Helgö.

"Drakkar" ou pas "drakkar"?

L'expression fait bondir les plus puristes des historiens qui soulignent que, derrière ses airs d'authenticité, elle remonterait au XIXe. Elle serait inspirée du suédois moderne "drake" ("drakar" au pluriel) qui signifie "dragon", en référence à l'effigie de l'animal légendaire ornant parfois la proue des bateaux vikings.

Des formes sinon totalement conformes, du moins apparentées, se retrouvent en vieux norrois.

"Il y a sept cas de bateaux appelés « dreki », « drekar » au pluriel, dans des poèmes de l'âge des Vikings", relate Jan Bill. "Ce n'était cependant pas un terme technique mais plutôt poétique".

Plus consensuel est le fait que ces embarcations à fond plat, à rame et/ou à voile, étaient redoutables par leur souplesse et leur rapidité, capables de traverser les mers comme de remonter les rivières grâce à un faible tirant d'eau.

L'anti-Hägar Dünor

La célèbre bande dessinée Hägar Dünor trace le portrait d'un Viking hirsute au casque à cornes et rudimentairement fagoté.

A en croire les spécialistes, ils étaient au contraire plutôt "glamour".

"Leurs vêtements étaient très colorés. Ils adoraient les bijoux et le bling", souligne l'archéologue Camilla Cecilie Wenn du musée d'Histoire culturelle de l'université d'Oslo.

"Loin du style terne dans lequel ils sont dépeints, ils étudiaient beaucoup leurs apparences. Ils se lavaient et se peignaient les cheveux et la barbe dans les règles de l'art", précise-t-elle.

Et le casque à cornes? "Une invention moderne de la période romantique", balaie Jan Bill. "Aucun des quelques casques retrouvés datant de l'âge des Vikings ou des siècles précédents, n'a de cornes".

La "faute" originelle reviendrait au créateur de costumes Carl Emil Doepler qui en 1876 ajouta des cornes aux casques des guerriers dans une représentation de L'Anneau du Nibelung, opéra de Richard Wagner inspiré de la mythologie nordique.

Trinquer pour la santé?

Selon une légende urbaine, c'est aussi aux Vikings que l'on devrait le geste de trinquer. Ceux-ci auraient eu pour coutume de heurter assez brutalement leurs coupes, façon de transvaser entre elles une partie de leur bière ou de leur hydromel et de s'assurer ainsi que leur breuvage n'était pas empoisonné.

Rien, cependant, ne vient étayer cela.

Contrairement aux idées reçues, les Vikings ne buvaient pas non plus dans le crâne de leurs ennemis.

 


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com