Est de la RDC: Nouveaux pourparlers de paix à partir du 21 novembre à Nairobi

Selon l'ONU, les récents combats ont provoqué le déplacement d'au moins 188.000 personnes (Photo, AFP).
Selon l'ONU, les récents combats ont provoqué le déplacement d'au moins 188.000 personnes (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Est de la RDC: Nouveaux pourparlers de paix à partir du 21 novembre à Nairobi

  • Une récente offensive du M23, ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, a vu le groupe s'avancer vers Goma
  • Ces nouvelles violences du M23 ont provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda

GOMA: Des pourparlers de paix sur la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à de nombreux groupes armés, dont les rebelles du M23 qui affrontaient dimanche l'armée congolaise près de Goma, doivent débuter le 21 novembre au Kenya.

Une récente offensive du M23, ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, a vu le groupe s'avancer vers Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu de plus d'un million d'habitants, et alimente les tensions entre la RDC et le Rwanda.

"La prochaine session du dialogue de paix sur la situation dans l'est de la RDC est prévue pour commencer le 21 novembre à Nairobi", capitale du Kenya, a annoncé dimanche la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) dans un communiqué publié sur Twitter. Ni les participants, ni la durée des discussions n'ont été précisés.

Les nouvelles violences du M23 ont provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa depuis le début de l'année de soutien actif à cette rébellion. Kigali a démenti.

Cette annonce de pourparlers intervient alors que de nouveaux combats opposaient dimanche l'armée congolaise au M23 à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma.

"Nous nous réveillons dans les combats ce (dimanche) matin. Nos forces s'affrontent avec le M23 à Mwaro. Mais nous avons réussi à repousser l'ennemi côté Gikeri", a indiqué à l'AFP un officier de l'armée qui a requis l'anonymat.

"Les combats se déroulent en ce moment à Mwaro où l'ennemi nous a attaqués", a confirmé une source sécuritaire.

Une autre source a déclaré que la situation était complexe, avec des combattants du M23 tués "en masse" mais aussi des morts du côté de l'armée congolaise.

Des affrontements meurtriers ont duré jusqu'à dimanche soir à Kibumba, une autre localité située à une vingtaine de kilomètres de Goma, selon des habitants et des responsables de la sécurité.

Dans une déclaration datée de samedi, le groupe rebelle a accusé l'armée congolaise d'avoir mené des "bombardements barbares" dans des zones densément peuplées, tuant 15 civils, dont deux enfants. L'AFP n'a pas pu confirmer ce bilan de source indépendante.

Initiatives diplomatiques 

Les initiatives diplomatiques se multiplient pour tenter de résoudre le conflit. Le président angolais João Lourenço, à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), a rencontré vendredi son homologue rwandais Paul Kagame, puis le lendemain le chef d'État congolais Félix Tshisekedi.

Le facilitateur pour la paix dans l'est de la RDC pour l'EAC, l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, ainsi que le président burundais Evariste Ndayishimiye sont arrivés dimanche à Kinshasa pour une visite de deux jours.

Les premiers soldats kényans - environ une centaine - sont quant à eux arrivés samedi à Goma dans le cadre d'une force régionale est-africaine. Le Parlement kényan avait approuvé mercredi l'envoi de 900 soldats dans l'est de la RDC, en proie depuis près de trois décennies aux attaques des groupes armés.

A cette occasion, le lieutenant-colonel kényan Dennis Obiero a déclaré aux journalistes que leur mission était de "mener des opérations offensives" aux côtés des forces congolaises et d'aider à désarmer les milices.

Un rapport confidentiel de l'ONU, consulté en août par l'AFP, pointe une implication du Rwanda auprès du M23. Des dirigeants américains ont aussi évoqué une aide de l'armée rwandaise au M23.

Kigali dément et accuse en retour la RDC - qui nie également - de collusion avec les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), mouvement de rebelles hutu rwandais, dont certains sont impliqués dans le génocide des Tutsies en 1994 au Rwanda.

Selon l'ONU, les récents combats ont provoqué le déplacement d'au moins 188.000 personnes.

Il y a exactement 10 ans, en novembre-décembre 2012, les rebelles du M23 avaient occupé Goma pendant une dizaine de jours, avant d'être vaincus l'année suivante par l'armée congolaise et les Casques bleus.

Après des années d'inactivité, ils ont repris les armes fin 2021 en affirmant que la RDC n'a pas tenu sa promesse de les intégrer dans l'armée. Ces dernières semaines, le M23 a remporté une série de victoires et augmenté spectaculairement le territoire qu'il contrôle.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.