Lancement de la première phase de la campagne de vaccination contre le choléra

Jusqu’à ce lundi, 2 722 cas suspects de choléra ont été signalés au Liban, dont 25% d'enfants de moins de cinq ans (Photo, AFP/Archives).
Jusqu’à ce lundi, 2 722 cas suspects de choléra ont été signalés au Liban, dont 25% d'enfants de moins de cinq ans (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Dimanche 13 novembre 2022

Lancement de la première phase de la campagne de vaccination contre le choléra

  • La campagne s'adressera à tous les réfugiés et aux communautés d'accueil
  • L'OMS prend en charge le coût total des doses

BEYROUTH: Le ministère de la Santé publique du Liban a lancé samedi une campagne de vaccination contre le choléra visant à atteindre 70% de la population cible au cours des trois prochaines semaines.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a aidé le ministère à obtenir une expédition cruciale de 600 000 doses de vaccin contre le choléra.

La campagne ciblera tous les réfugiés et les communautés d'accueil âgés de plus d'un an, l'objectif étant d'administrer 200 000 doses par semaine.

«Ces vaccins seront un outil essentiel pour renforcer notre action, car l'épidémie de choléra se propage rapidement dans le pays. L'arrivée de ces vaccins dans le pays intervient à un moment opportun et c’est le fruit de nos efforts collectifs avec le ministère de la Santé publique du Liban, les agences des Nations Unies et nos partenaires sur le terrain» , a indiqué le Dr Abdinasir Aboubakar, représentant de l'OMS au Liban.

L'OMS prend en charge le coût total des doses provenant du Groupe international de coordination, qui gère l'approvisionnement mondial en vaccins contre le choléra. En outre, l'OMS fournit des conseils techniques sur la sélection des zones cibles, l'élaboration de microplans et la formation des partenaires d'exécution chargés du déploiement des vaccins.

L'OMS aidera également le ministère de la Santé publique à remplir une deuxième demande du Groupe international de coordination pour les deux millions de doses supplémentaires de vaccin oral contre le choléra nécessaires à la deuxième phase de la campagne.

«Les vaccins contre le choléra sont un outil essentiel dans le but de protéger les personnes et limiter la propagation de l'épidémie, mais ils ne sont pas le seul outil dont nous disposons pour combattre le choléra. Nous pouvons prévenir efficacement le choléra en améliorant l'accès à l'eau potable, à un assainissement approprié et aux pratiques d'hygiène. Veillons également à ce que les gens aient accès à ces interventions», a signalé le Dr Aboubakar.

L'épidémie de choléra au Liban est la première depuis plus de 30 ans. Elle résulte de la détérioration de la situation économique du pays ainsi que de son manque d'accès à l'eau potable et à des services d'assainissement adéquats.

Jusqu’à ce lundi, 2 722 cas suspects de choléra ont été signalés au Liban, dont 25% d'enfants de moins de cinq ans.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: HRW juge «illégale» une attaque israélienne contre des secouristes

Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
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  • «Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué
  • «Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW

BEYROUTH, Liban : L'ONG Human Rights Watch (HRW) a considéré mardi comme «illégale» une frappe israélienne qui avait tué selon elle sept secouristes en mars dans le sud du Liban, exhortant Washington à suspendre ses ventes d'armes à Israël.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière libano-israélienne.

«Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué.

«Si l'attaque contre des civils a été menée intentionnellement ou de manière imprudente, elle devrait faire l'objet d'une enquête pour ce qui semble être un crime de guerre», a ajouté HRW.

L'armée israélienne avait déclaré à l'époque que la cible était «un complexe militaire» et que la frappe avait tué un «terroriste important» de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas, ainsi que d'autres «terroristes».

HRW a déclaré dans le communiqué n'avoir trouvé «aucune preuve d'une cible militaire sur le site», et a déclaré que la frappe avait ciblé un bâtiment «qui abritait l'association +Emergency And Relief Corps - Lebanese Succour Association+».

La Jamaa Islamiya a par la suite nié tout lien avec les secouristes, et l'association de secouristes a déclaré à l'AFP n'avoir aucune affiliation politique au Liban.

HRW a déclaré que les personnes tuées étaient des bénévoles.

Les familles des victimes et l'association pour laquelle les sept hommes travaillaient ont déclaré qu'ils étaient tous des civils et n'étaient «affiliés à aucun groupe armé», ajoute le communiqué.

HRW précise toutefois que, selon des publications sur les réseaux sociaux, au moins deux des victimes «pourraient être des partisans» de la Jamaa Islamiya.

L'ONG a déclaré que des photos prises sur le site visé montraient les restes d'une bombe israélienne et les restes d'un «kit de guidage produit par la société Boeing basée aux Etats-Unis».

«Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW.

L'ONG a exhorté Washington à «suspendre immédiatement les ventes d'armes et l'aide militaire à Israël étant donné la preuve que l'armée israélienne utilise illégalement les armes américaines».

 


Israël dit avoir pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte

Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
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  • «Nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mardi avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Une unité de blindés «a manoeuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage» de Rafah, «nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse, précisant parler «uniquement du côté gazaoui du point de passage».

L’armée israélienne a indiqué que les forces opéraient depuis hier soir dans une zone spécifique de l'est de Rafah, dont la plupart des habitants et certaines organisations internationales avaient été évacués.


Biden redit à Netanyahu son opposition à une offensive terrestre à Rafah

Le président Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont entretenus lundi matin, a indiqué un responsable de la Maison Blanche. (File/AFP)
Le président Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont entretenus lundi matin, a indiqué un responsable de la Maison Blanche. (File/AFP)
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  • «Le président a réitéré sa position claire à propos de Rafah», a souligné la Maison Blanche, dans un communiqué rendant compte de l'appel téléphonique entre les deux dirigeants
  • M. Netanyahu a «accepté de veiller à ce que le point de passage de Kerem Shalom soit ouvert à l'aide humanitaire pour ceux qui en ont besoin», selon la Maison Blanche

WASHINGTON : Le président Joe Biden a réitéré lundi sa «position claire» au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la Maison Blanche.

Israël a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de la ville de Rafah, où l'armée prépare une offensive terrestre dans sa guerre contre le Hamas.

«Le président a réitéré sa position claire à propos de Rafah», a souligné la Maison Blanche, dans un communiqué rendant compte de l'appel téléphonique entre les deux dirigeants.

Dans cet appel téléphonique, M. Netanyahu a, par ailleurs, «accepté de veiller à ce que le point de passage de Kerem Shalom soit ouvert à l'aide humanitaire pour ceux qui en ont besoin», selon la Maison Blanche.

Israël a fermé ce point de passage clé de la frontière avec Gaza à la suite d'une attaque à la roquette menée dimanche par le Hamas.