MARRAKECH: Pour son grand retour, après deux années d’absence pour cause de pandémie, le Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui se tient du 11 au 19 novembre 2022, présente une large sélection des cinémas du monde avec 76 films en provenance de 33 pays répartis en plusieurs sections: la compétition officielle, les séances de gala, les séances spéciales, le 11e continent, le panorama du cinéma marocain, les séances jeune public, les projections à Jemaa el-Fna.
La compétition officielle présentera des premiers et seconds longs métrages afin de révéler et promouvoir les nouveaux talents du cinéma mondial. Parmi les 14 films sélectionnés, 10 sont des premiers longs métrages et 6 sont signés par des réalisatrices.
Pour cette 19e édition du festival, la sélection en provenance de 14 pays différents explore plusieurs genres cinématographiques, du fantastique au film noir en passant par le film d’époque, le drame social, le thriller ou le mélodrame. Les films en lice pour l’Étoile d’or abordent des sujets qui font écho aux préoccupations des jeunes générations à travers le monde: la construction identitaire et la nécessité d’avoir des modèles, la place des femmes dans nos sociétés contemporaines, mais aussi les questions de transmission qu’il s’agisse de tradition, d’héritage politique ou tout simplement d’amour.
C’est Pinocchio, film d’animation et remake du conte de Carlo Collodi, réalisé par le metteur en scène mexicain Guillermo del Toro, qui sera projeté en ouverture du festival.
Les Séances de gala présenteront les avant-premières de films internationaux de cinéastes comme James Gray (Armageddon Time), Neil Jordan (Marlowe), Tarik Saleh (Boy From Heaven) ou Paul Schrader (Master Gardener). Seront également projetés des films
qui ont fait événement sur la scène internationale, comme la comédie dramatique palestinienne Mediterranean Fever, le thriller La Syndicaliste, interprété par Isabelle Huppert, ainsi que le film britanno-égyptien The Swimmers, qui met en scène l’histoire vraie de deux sœurs nageuses qui ont fui la Syrie pour participer aux jeux Olympiques de 2016.
La section intitulée «Séances spéciales» présente 15 films contemporains et celle du 11e continent – qui se tiendra au musée Yves Saint Laurent – présente des films d’archives récemment restaurés. Cette programmation composée de 12 fictions, documentaires et films d’archives permet un dialogue entre le cinéma contemporain mondial avec deux œuvres classiques montrées en copie restaurée, qui ont été à l’avant-garde des cinémas arabes et africains.
Conformément à la volonté du roi Mohammed VI lors de la création du festival en 2001 de promouvoir et de développer l’art et l’industrie cinématographique au Maroc, la rubrique Panorama du cinéma marocain présente une sélection de 5 fictions et documentaires récents issus de la production nationale et sera inaugurée avec la dernière fiction du cinéaste Faouzi Bensaïdi, Jours d’été, projeté en première mondiale. Globalement, le cinéma marocain verra la projection de 15 films dans les différentes sections du festival.
Les jeunes ne sont pas en reste, la programmation Jeune public permettra à des élèves de découvrir le cinéma à travers neuf séances dédiées. La place Jemaa el-Fna fera vivre le festival au cœur de la ville de Marrakech à travers une programmation de films populaires présentés par des personnalités internationales.
Rencontre de grands noms du cinéma avec le public
Outre les projections, le public de Marrakech aura l’occasion d’échanger avec des auteurs à travers des rencontres et tables rondes. L’un des rendez-vous les plus attendus n’est autre que la section intitulée «In Conversation with...», qui revient pour une série d’échanges qui s’annoncent intenses et passionnants avec des grandes personnalités du cinéma mondial.
Des discussions avec des artistes qui, devant le public de Marrakech, partageront leur vision et leur pratique du cinéma. Enfin, en marge des festivités, les jeunes talents pourront bénéficier des Ateliers de l’Atlas, son programme industrie et développement de talents lancé en 2018, dont la mission est d’accompagner une nouvelle génération de cinéastes marocains, arabes et africains et de créer un espace d’échange entre professionnels internationaux et talents régionaux. Le réalisateur égyptien Omar el-Zohairy, lauréat de ces ateliers a obtenu en juillet le grand prix de la Semaine de la critique à Cannes pour son film Feathers («Plumes»).