Mondial-2022: avec Giroud et les blessés, les paris assumés de Deschamps

Le sélectionneur français Didier Deschamps tient une conférence de presse à Paris le 9 novembre 2022, après avoir annoncé la liste des joueurs sélectionnés pour le tournoi de football de la Coupe du monde de football Qatar 2022. (Photo, AFP)
Le sélectionneur français Didier Deschamps tient une conférence de presse à Paris le 9 novembre 2022, après avoir annoncé la liste des joueurs sélectionnés pour le tournoi de football de la Coupe du monde de football Qatar 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Mondial-2022: avec Giroud et les blessés, les paris assumés de Deschamps

  • Le sélectionneur de l'équipe de France a mis fin au suspense en appelant 25 joueurs, dont 11 champions du monde en titre, animés de la même ambition: décrocher la troisième étoile du football français au Qatar
  • Sur le plateau de TF1, la grand-messe télévisuelle n'a pas réservé de surprise majeure car Deschamps a refusé, à ce stade, de se priver du moindre cadre

BOULOGNE-BILLANCOURT: En convoquant des Bleus convalescents comme Raphaël Varane, Didier Deschamps s'est éloigné mercredi de certains principes pour le Mondial-2022, assumant le choix d'une liste élargie et la cohabitation entre Olivier Giroud et Karim Benzema, longtemps évitée.

Le sélectionneur de l'équipe de France a mis fin au suspense en appelant 25 joueurs, dont 11 champions du monde en titre, animés de la même ambition: décrocher la troisième étoile du football français au Qatar (20 novembre-18 décembre) après 1998 et 2018.

Sur le plateau de TF1, la grand-messe télévisuelle n'a pas réservé de surprise majeure car Deschamps a refusé, à ce stade, de se priver du moindre cadre, à l'exception du gardien N.2 Mike Maignan, touché à un mollet et écarté au profit de Steve Mandanda, 37 ans, et Alphonse Areola.

Autour du capitaine Hugo Lloris et du redoutable trident offensif formé par Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Karim Benzema, tous les autres joueurs convalescents sont ainsi intégrés à l'effectif, du vice-capitaine Varane (cuisse) à Presnel Kimpembe (tendon d'Achille), en passant par le défenseur Jules Koundé (cuisse).

Seront-ils remis à temps ? L'inquiétude entoure le secteur défensif, faisant peser le risque d'une rechute ou d'un manque de rythme pour la phase de groupes, comme au Mondial-2002 avec Zinédine Zidane, ou à l'Euro-2008 avec Patrick Vieira, deux mauvais souvenirs.

Face aux incertitudes, Deschamps s'est donc résolu à élargir légèrement sa liste à 25 joueurs et non 23 ou 24.

 

Mondial-2022: la liste des Bleus convoqués par Deschamps

Le groupe de 25 Bleus convoqués pour la Coupe du monde mercredi par le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, avant l'envoi de la liste définitive le 14 novembre à la Fifa.

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Cette combinaison d'images créée le 09 novembre 2022 montre les joueurs français sélectionnés par Didier Deschamps en vue du Mondial 2022. (Photo, AFP)

Gardiens (3) :

Alphonse Areola (West Ham/ENG), Hugo Lloris (Tottenham/ENG), Steve Mandanda (Rennes)

Défenseurs (9) :

Lucas Hernandez (Bayern Munich/GER), Theo Hernandez (AC Milan/ITA), Presnel Kimpembe (Paris SG), Ibrahima Konaté (Liverpool/ENG), Jules Koundé (FC Barcelone/ESP), Benjamin Pavard (Bayern Munich/GER), William Saliba (Arsenal/ENG), Raphaël Varane (Manchester United/ENG), Dayot Upamecano (Bayern Munich/GER)

Milieux (6) :

Eduardo Camavinga (Real Madrid/ESP), Youssouf Fofana (Monaco), Mattéo Guendouzi (Marseille), Adrien Rabiot (Juventus Turin/ITA), Aurélien Tchouaméni (Real Madrid/ESP), Jordan Veretout (Marseille)

Attaquants (7) :

Karim Benzema (Real Madrid/ESP), Kingsley Coman (Bayern Munich/GER), Ousmane Dembélé (FC Barcelone/ESP), Olivier Giroud (AC Milan/ITA), Antoine Griezmann (Atlético Madrid/ESP), Kylian Mbappé (Paris SG), Christopher Nkunku (Leipzig/GER)

Des ajustements possibles

En poste depuis plus de dix ans, Deschamps connaît toutefois le règlement sur le bout des doigts: sa liste définitive, de 23 à 26 joueurs, ne sera envoyée à la Fifa que lundi, avant 19h00, ce qui lui laisse une certaine marge pour affiner son effectif.

Et en cas de blessure sérieuse, des remplacements de dernière minute sont toujours autorisés jusqu'au 21 novembre, veille de l'entrée en lice contre l'Australie.

Intenable à 36 ans avec l'AC Milan, Olivier Giroud a su, de son côté, se rendre indispensable à son sélectionneur et jouera sa troisième Coupe du monde.

Avant de viser au Qatar le record de 51 buts détenu par Thierry Henry, qu'il talonne de deux unités, l'ancien joueur d'Arsenal et Chelsea voit sa longévité récompensée en devenant le joueur de champ tricolore le plus âgé de l'histoire à participer à un Mondial.

Ce n'était pas gagné. Depuis l'Euro-2021, Deschamps avait toujours laissé le Chambérien de côté lorsque Benzema était disponible, jugeant "difficile" pour Giroud d'accepter, avec ses états de service sous le maillot bleu, un rôle de doublure sans grincer des dents.

Mais les performances du "phénix" tricolore, autant que les soucis physiques de Benzema, Ballon d'Or touché par des douleurs à une cuisse, ont fini de convaincre "DD".

"Il connaît le statut, a expliqué le sélectionneur sur TF1. J'ai une position par rapport à Olivier, il l'a connait à travers les discussions que l'on a pu avoir assez fréquemment. La situation a évolué bien évidemment, c'est pour cela que je considère que c'est mieux pour l'équipe de France qu'il soit avec nous."


Milieu rajeuni

Aux côtés de Mbappé et Griezmann, indispensables de la ligne offensive, Deschamps invite Kingsley Coman et Christopher Nkunlu à leur premier Mondial, et en offre un deuxième à Ousmane Dembélé.

En l'absence de Paul Pogba et N'Golo Kanté, duo totem de 2018, le milieu de terrain sera composé d'Aurélien Tchouaméni et Adrien Rabiot, épaulés par le Monégasque Youssouf Fofana, le Madrilène Eduardo Camavinga et les Marseillais Jordan Veretout et Mattéo Guendouzi.

En défense, les inconnues persistent. Varane n'a pas rejoué depuis son inquiétante blessure du 22 octobre et Kimpembe n'a disputé que 70 minutes depuis début septembre, victime d'une lésion à une cuisse puis d'un coup au tendon d'Achille la semaine dernière. Mais ils sont au rendez-vous.

"Les deux cas sont différents, a déclaré Deschamps sur TF1. Presnel Kimpembe a eu un petit souci mais il sera disponible pour son club pour le dernier match de championnat dimanche. Raphaël Varane a une blessure plus longue mais il pourra lui aussi être disponible pour le premier match le 22 novembre contre l'Australie si tout se passe bien".

Les deux défenseurs seront accompagnés par Jules Koundé, Ibrahima Konaté, William Saliba, Dayot Upamecano et les champions du monde Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, capables de jouer au centre comme sur un côté. Ce dernier aura le bonheur de partager un Mondial avec son cadet Theo, devenu indiscutable depuis un an.

A gauche, ni Lucas Digne ni Ferland Mendy ne sont là. A droite, Jonathan Clauss, profil idéal dans une défense à cinq, est laissé à quai. Ce qui plaide pour un éventuel retour à une défense à quatre, force du Mondial russe.


Entre Paris et Alger, un divorce est-il possible?

Une stèle commémorative listant 146 noms de Harkis décédés, dont 101 enfants, à Rivesaltes, dans le sud-ouest de la France, le 21 février 2025. (AFP)
Une stèle commémorative listant 146 noms de Harkis décédés, dont 101 enfants, à Rivesaltes, dans le sud-ouest de la France, le 21 février 2025. (AFP)
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  • Jalonnés par des mesures de rétorsion réciproques, prises tout au long des semaines précédentes, la situation se focalise actuellement sur l’arrestation par les autorités algériennes, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal
  • Pour sa part, Paris a dressé une liste de plusieurs centaines de notables algériens qui seront désormais interdits de séjour en France à moins de fournir des justificatifs administratifs dont ils étaient exemptés auparavant

PARIS: Le bras de fer entre la France et l’Algérie s’intensifie de part et d’autre, alors qu’aucune voie de dialogue ne semble se dessiner dans un avenir proche.

Enclenchée il y a près de six mois, par la décision du président français Emmanuel Macron de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, le bras de fer des relations ne cesse de s’envenimer pour donner lieu selon les experts à une vraie crise.

Jalonnés par des mesures de rétorsion réciproques, prises tout au long des semaines précédentes, la situation se focalise actuellement sur l’arrestation par les autorités algériennes, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, et leur refus de faciliter le retour de leurs ressortissants sous obligation de quitter le territoire français.

Pour sa part, Paris a dressé une liste de plusieurs centaines de notables algériens qui seront désormais interdits de séjour en France à moins de fournir des justificatifs administratifs dont ils étaient exemptés auparavant.

La densité de la tension, et les esprits échaudés de part et d’autre, permet à juste titre de s’interroger sur l’avenir et de considérer que les relations entre les deux pays sont devant un vrai risque de rupture.

Le directeur du centre d’études et de recherches sur le monde arabe Hasni Abidi, qu’il s’agit « d’une crise inédite sans précédent et sans issue », en tout cas, pour le moment.

 Cependant, les deux pays n'ont pas intérêt à atteindre un point de non-retour, qui rendra selon le chercheur, « impossible de résoudre les sujets de tension », que ce soit le problème des algériens sous obligation de quitter le territoire français ou l’affaire de l’écrivain Sansal.

Mais une rupture, est surtout dangereuse pour les intérêts des deux pays précise Abidi, « puisqu’elle mettra fin à leur collaboration en matière de sécurité, sur le Sahel, et sur les jihadistes » tout en donnant lieu à une grande catastrophe sur le plan économique », sachant que le volume des échanges entre les deux pays, de l’ordre de 11,8 milliards d’Euros.

Ainsi, estime Abidi, les deux protagonistes « tiennent à garder un fil indispensable pour pour maintenir le dialogue et n'ont aucun intérêt à arriver à une situation de rupture totale, qui sera dommageable pour les deux ».

Problème de politique intérieure

Au fil des semaines, les évolutions successives de cette crise, donnent de plus en plus l’impression qu’elle est devenue une sorte de problème de politique intérieure, aussi bien à Paris qu’à Alger, ce qui rend plus compliqué son dénouement.

C’est d’ailleurs ce que concède le président de l’institut prospective et sécurité en Europe Emmanuel Dupuy, en soulignant que c’est effectivement « ce sentiment qui ressort sur le temps long ».

La France est tiraillée entre deux tendances, celle qui estime qu’il faut faire prévaloir la diplomatie pour mettre un terme à la crise et la tendance dure qui refuse dorénavant de se plier aux caprices du régime algérien.

La première tendance est surtout majoritaire dans les milieux politiques de gauche, qui considèrent n’a pas intérêt à antagoniser l’Algérie, en raison de ses liens historiques, économiques et démographiques avec la France.

Sans ignorer le poids de ces liens, le gouvernement français adepte de la tendance dure considère que les multiples gestes de bonne volonté à l’adresse de l’Algerie, n’ont jamais suscité l’écho et la dynamique positive de côté français.

De son côté le régime des généraux algériens derrière le président Abdelmajid Tebboune est dans une logique où il souhaite que la France multiplie les gestes en sa faveur, sans rien donner en échange.

C’est donc à juste titre que Dupuy assure « qu’il faut être deux pour construire une relation » et que la France ne peut plus avancer seule sur la voie de la clarification et du rapprochement.

Le renforcement des relations franco-marocaine, ne justifie pas selon lui la dégradation des relations avec Alger, cependant, « on a le sentiment que la position algérienne visait d'une certaine façon à demander à ce que la France désarticule sa relation avec le Maroc pour que la France et l'Algérie puissent être dans de meilleures dispositions ».

Reste à savoir jusqu’où ira cette épreuve de force ?

Si la raison l’emporte, un compromis pragmatique pourrait éviter une rupture aux conséquences lourdes, mais si chaque camp campe sur ses positions, la crise actuelle pourrait bien redéfinir, pour longtemps, la nature des relations franco-algériennes. 

À l’heure où le monde est traversé par des bouleversements majeurs, Paris et Alger peuvent-ils vraiment se permettre un divorce ?


Gilets jaunes: l'Assemblée lance un appel à ouvrir les cahiers du Grand débat

 Dévoiler un "trésor national", c'est l'appel lancé par l'Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l'adoption à l'unanimité d'une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des "gilets jaunes". (AFP)
Dévoiler un "trésor national", c'est l'appel lancé par l'Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l'adoption à l'unanimité d'une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des "gilets jaunes". (AFP)
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  • L'exercice démocratique, inédit à l'époque moderne, avait abouti au recueil de "19.000 cahiers citoyens", un "trésor national", selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l'origine de cette résolution
  • "Des milliers de cahiers noircis, des colères, des espoirs, des histoires de vie, des préoccupations et des propositions de nos concitoyens", mais "des cahiers qui, malgré la promesse présidentielle, ne seront jamais rendus publics"

PARIS: Dévoiler un "trésor national", c'est l'appel lancé par l'Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l'adoption à l'unanimité d'une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des "gilets jaunes".

Près de six ans ont passé depuis la consultation citoyenne, lancée par Emmanuel Macron entre le 15 janvier et le 15 mars 2019, en réponse aux manifestations des "gilets jaunes".

L'exercice démocratique, inédit à l'époque moderne, avait abouti au recueil de "19.000 cahiers citoyens", un "trésor national", selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l'origine de cette résolution.

"Des milliers de cahiers noircis, des colères, des espoirs, des histoires de vie, des préoccupations et des propositions de nos concitoyens", mais "des cahiers qui, malgré la promesse présidentielle, ne seront jamais rendus publics", a-t-elle déploré à la tribune de l'hémicycle.

"On les retrouve alors dans les archives soigneusement gardés, parfois encore dans les tiroirs des mairies".

En effet, la plupart de ces "doléances" reposent dans les archives départementales partout en France, et ne sont guère ouvertes que par des chercheurs. Le public, qui y a souvent accès sans le savoir, s'y fait rare.

Adoptée à l'unanimité des députés dans l'hémicycle - de La France insoumise au Rassemblement national en passant par les macronistes - cette résolution appelle notamment le gouvernement à "rendre publiques ces doléances sur une plateforme" en ligne ouverte à tous.

Pour se faire, l'Etat doit finaliser et financer "la numérisation de chaque cahier de doléances" mais aussi "leur anonymisation".

Car lorsque les citoyens ont écrit leurs doléances (parfois en-dehors du cadre du Grand débat national, certains gilets jaunes dès novembre 2018) ils ont souvent livré sur papier des récits très personnels, y laissant parfois des éléments susceptibles de les identifier.

- Recours à l'IA -

 

La loi prévoit ainsi de ne pouvoir mettre à disposition ces archives que cinquante ans après leur dépôt afin de protéger le secret de la vie privée.

En réponse, le gouvernement a annoncé s'engager à chercher de "nouvelles solutions techniques pour anonymiser les contributions et permettre (ainsi) un accès en ligne au contenu des cahiers de doléances", selon le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola dans l'hémicycle.

Il a notamment évoqué des tests pour "anonymiser" et "analyser" les contenus déja numérisés avec le recours à l'intelligence artificielle, et promis d'associer à son pilotage un comité constitué de parlementaires, d'élus locaux et du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

En outre, le ministre a annoncé qu'un arrêt signé dans les prochains jours par le gouvernement actera une dérogation "à la règle des 50 ans" pour permettre un accès libre aux cahiers de doléances numérisés et rassemblés au Service interministériel des Archives nationales, notamment pour les chercheurs. C'est là que se trouve une partie des écrits qui n'ont pas été rendus anonymes.

Pour Mme Pochon, les annonces du ministre semblent correspondre à l'appel lancé pour "engager un travail constructif et transparent" en vue de "la publicisation effective des doléances", dans un communiqué après le débat.

Les députés "resteront vigilants et mobilisés jusqu’à la pleine application de cette résolution", a-t-elle cependant précisé.

Fait rare à l'Assemblée, la résolution a été votée par tous les groupes politiques, n'empêchant cependant pas des débats animés.

Comme lorsque le Rassemblement national a critiqué une proposition de résolution "ironiquement cosignée" par tous ceux responsables de la crise des gilets jaunes, selon les mots de la députée d'extrême droite Edwige Diaz.

Elle a fustigé une "classe politique" qui "s'improvise pompier pyromane" et un entêtement de la "détestation des automobilistes" dans les mesures prises depuis 2018.

Pour le député LFI Arnaud Le Gall, la publication des "cahiers peut permettre de rendre son vrai visage à une révolte dont les acteurs ont été largement diffamés et dont les principaux mots d'ordre ont été occultés".

Il a ciblé le camp gouvernemental, affirmant que certains "espèrent sans doute, avec cette publication, clore le cycle ouvert en 2018", mais affirmé y voir "une étape du combat" pour "la dignité des gilets jaunes" et pour que "leur revendication de justice sociale, fiscale et de démocratie".

Lui comme Mme Pochon ont tenu à souligner la dernière fois que des doléances avaient été publiées. C'était en 1903, l'année où "Jean Jaurès initie un travail de recherche et de publication des doléances de la Révolution française, lui aussi devant l'Assemblée nationale", selon Mme Pochon. "Aujourd'hui, nous aurons l'occasion de le faire en moins d'un siècle".


Syrie: Paris salue l'accord avec les Kurdes

L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année. (AFP)
L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année. (AFP)
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  • L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année
  • La France, qui souligne y avoir "contribué en lien avec ses partenaires américains", ajoute qu'elle "poursuivra ses efforts pour faciliter le dialogue entre les autorités syriennes de transition et ses partenaires kurdes du Nord-Est de la Syrie"

PARIS: La France a salué mardi l'accord pour intégrer au sein de l'Etat syrien toutes les institutions relevant des Kurdes, y voyant "une étape positive vers une solution négociée et pacifique pour l'unification de la Syrie" et une "garantie" des droits et intérêts kurdes.

L'accord a été signé lundi par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année.

La France, qui souligne y avoir "contribué en lien avec ses partenaires américains", ajoute qu'elle "poursuivra ses efforts pour faciliter le dialogue entre les autorités syriennes de transition et ses partenaires kurdes du Nord-Est de la Syrie", selon un communiqué du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

"La France rappelle son attachement à la mise en œuvre d'un processus de transition politique pacifique, qui représente l'ensemble des composantes de la société syrienne, en vue de la construction d'une Syrie libre, unie, stable, en paix, souveraine et pleinement intégrée à son environnement régional et à la communauté internationale", poursuit Christophe Lemoine.

L'administration autonome kurde, soutenue par les Etats-Unis, contrôle de vastes territoires dans le nord et l'est de la Syrie, riches en blé, pétrole et gaz, des ressources cruciales pour les autorités de Damas dans cette période de reconstruction.

Son bras armé, les FDS, ont joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique, battu dans son dernier bastion en 2019.

L'accord est intervenu alors que la Syrie a connu ces derniers jours dans l'ouest du pays ses pires violences depuis la chute de l'ancien président Bachar al-Assad en décembre.