Tencent, Sony, Microsoft, Nintendo... Les grands acteurs du jeu vidéo se renforcent

L'heure est à la consolidation pour plusieurs acteurs comme Microsoft, Tencent et Sony qui se renforcent à coups d'acquisitions (Photo, AFP).
L'heure est à la consolidation pour plusieurs acteurs comme Microsoft, Tencent et Sony qui se renforcent à coups d'acquisitions (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 09 novembre 2022

Tencent, Sony, Microsoft, Nintendo... Les grands acteurs du jeu vidéo se renforcent

  • Le N.1 mondial Tencent règne aussi bien en Asie que dans le reste du monde
  • Le groupe japonais Sony a vendu plus de 500 millions d'exemplaires de sa Playstation, tous modèles confondus, depuis 1994

PARIS: Dans un marché mondial du jeu vidéo estimé à plus de 300 milliards de dollars par le cabinet Accenture, l'heure est à la consolidation avec plusieurs acteurs comme Microsoft, Tencent et Sony qui se renforcent à coups d'acquisitions. Revue des forces en présence.

Tencent, l'Empire du milieu

Le N.1 mondial Tencent règne aussi bien en Asie -- le marché le plus important de l'industrie vidéoludique -- que dans le reste du monde, grâce à une myriade d'investissements.

Le géant chinois possède notamment Riot Games, l'éditeur du succès planétaire "League of Legends", et des jeux mobiles très populaires comme "Honor of Kings" et ses plus de 100 millions d'utilisateurs actifs quotidiens ou "PlayerUnknown's Battlegrounds" (PUBG).

Il avait aussi acquis le studio finlandais Supercell ("Clash of Clans", "Clash Royale", "Brawl Stars") en 2016 pour 8,6 milliards de dollars. Un record à l'époque.

Tencent possède également des parts dans Epic Games, l'éditeur du jeu phénomène "Fortnite" avec à son actif plus de 350 millions d'utilisateurs, et dans le français Ubisoft ("Assassin's Creed", "Far Cry", "Just Dance"...), sur lequel il a récemment aidé la famille Guillemot à renforcer son emprise.

Sony et sa politique de rachats ciblés

Le groupe japonais Sony a vendu plus de 500 millions d'exemplaires de sa Playstation -- tous modèles confondus -- depuis 1994.

À travers sa filiale Sony Interactive Entertainment, il contrôle une kyrielle de studios (Insomniac, Housemarque...), qui ont développé des titres exclusifs pour ses machines comme la saga "Spider-Man".

L'acquisition en janvier 2022 du développeur et éditeur américain Bungie (créateur de "Halo" -- gros succès de la Xbox -- et "Destiny") pour 3,6 milliards de dollars a renforcé son portefeuille de jeux.

Sony a également annoncé en avril un investissement de 2 milliards de dollars dans Epic Games, réalisé conjointement avec la maison mère du Danois Lego (à hauteur d'un milliard chacun), pour financer les efforts de l'éditeur de Fortnite dans son développement du "métavers".

Microsoft, le boulimique

Le mastodonte américain Microsoft n'hésite plus à mettre les moyens : il avait ainsi mis sur la table en janvier 68,7 milliards de dollars pour s'emparer d'Activision Blizzard, soit la plus grosse acquisition de l'histoire de cette industrie.

Cette opération, qui doit lui permettre de mettre la main sur des titres majeurs comme "World of Warcraft", "Call of Duty" et "Diablo", reste cependant soumise à l'approbation d'autorités de la concurrence à travers le monde.

Bruxelles vient ainsi d'ouvrir une enquête approfondie sur ce rachat, disant craindre ses potentielles conséquences pour le secteur.

Le groupe à l'origine des consoles Xbox s'était déjà renforcé avec le rachat du studio suédois Mojang, créateur de "Minecraft", en 2014 et de ZeniMax Media en 2020 ("Elder Scrolls", "Fallout"...).

Microsoft ambitionne aussi de s'imposer comme le "Netflix des jeux vidéo" grâce à l'Xbox Game Pass, sa plateforme en ligne qui vient de dépasser les 25 millions d'abonnés. Elle permet de télécharger des jeux sur un support physique ou d'y jouer via le cloud.

Un marché sur lequel se sont positionnés ses grands concurrents, Sony et Nintendo, mais aussi d'autres "Gafam" comme Apple.

Nintendo, priorité au «fait maison»

Avec ses sagas maison mythiques comme "Mario", "Zelda" ou "Pokémon", Nintendo se singularise de ses concurrents avec son positionnement grand public autour de sa console Switch, sans participer à la frénésie d'acquisitions.

Tout juste a-t-il par exemple racheté début 2021 le canadien Next Level Games, un studio auquel il avait déjà confié plusieurs de ses marques pour qu'il développe des titres sur ses machines.

Sur son exercice 2021/2022, 23 millions de Switch ont été écoulées dans le monde.

Take-Two, Electronic Arts et les indépendants

Bien que le vent de la consolidation se soit levé depuis un moment, plusieurs éditeurs de premier plan restent indépendants et pourraient constituer autant de cibles à l'avenir, à l'image des Américains Take-Two et Electronic Arts ou du japonais Square Enix.

Développeur, éditeur et distributeur, Take-Two est un poids lourd avec ses jeux très populaires comme "Grand Theft Auto", "NBA 2K" ou "Red Dead Redemption".

Il a déboursé 12,7 milliards de dollars pour acquérir le développeur des jeux mobiles Zynga, créateur de la simulation agricole "FarmVille".

Avec un chiffre d'affaires de 5,6 milliards de dollars en 2021, Electronic Arts possède également un portefeuille de licences très plébiscitées comme "Fifa", "Battlefield", "Apex Legends", "Les Sims", "Madden NFL" ou "Need for Speed".


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".