Récits de Gaza: Des visites guidées pour faire connaître l’Histoire de la ville

Une fois par semaine, entre trente et cinquante jeunes hommes et femmes se rassemblent dans le vieux Gaza pour une marche de deux kilomètres, au cours de laquelle ils découvrent l’Histoire des anciens sites et bâtiments. (Photo Arab News)
Une fois par semaine, entre trente et cinquante jeunes hommes et femmes se rassemblent dans le vieux Gaza pour une marche de deux kilomètres, au cours de laquelle ils découvrent l’Histoire des anciens sites et bâtiments. (Photo Arab News)
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

Récits de Gaza: Des visites guidées pour faire connaître l’Histoire de la ville

  • Abdelaziz al-Balbisi décrit Gaza comme «une ville qui ne ressemble à aucune autre ville du monde, avec tout ce qu’elle renferme de paix et de guerre, de contradictions, d’événements et d’habitants, d’Histoire et de patrimoine»
  • «Le tourisme de la connaissance est important pour lutter contre l’occupation»

GAZA: Abdelaziz al-Balbisi, un étudiant palestinien de 19 ans, a lancé une initiative intitulée «Récits de Gaza» pour encourager les jeunes de la bande de Gaza à en savoir plus sur l’Histoire de leur ville.

Une fois par semaine, entre trente et cinquante jeunes hommes et femmes se rassemblent dans le vieux Gaza pour une marche de deux kilomètres, au cours de laquelle ils découvrent l’Histoire des anciens monuments et bâtiments – une expérience que les participants décrivent comme très «agréable».

M. Al-Balbisi a fait connaître son initiative sur les réseaux sociaux en octobre, espérant qu’elle aurait du succès auprès des Gazaouis. Lui-même a été surpris par l’intérêt qu’elle a suscité chez les jeunes en provenance de diverses parties de la bande de Gaza.

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«Gaza est une ville riche en antiquités, en informations et en secrets». (Phot Arab News)

Il a commencé à accumuler des connaissances sur la vieille ville de Gaza, son patrimoine et ses antiquités pendant son enfance auprès de son père, un spécialiste de l’Histoire, dont le dévouement a finalement inspiré le jeune homme pour créer sa propre excursion avec l’aide de ce dernier.

Cette excursion a pour objectif de préserver la connaissance des lieux et des monuments qui font partie de l’Histoire profondément enracinée de Gaza, déclare-t-il, afin que les jeunes Palestiniens soient informés du passé et qu’ils aient les connaissances nécessaires pour «faire face aux allégations et aux stratagèmes israéliens visant à falsifier l’Histoire».

Dans la vieille ville, sur une zone de près d’1,6 km2 qui était historiquement le cœur battant de Gaza, on recense des dizaines de bâtiments anciens, notamment des mosquées, des maisons, des magasins et un bain turc appelé «Hammam al-Samra», ainsi que d’étroits passages voûtés entre deux maisons. Certains d’entre eux sont menacés par l’expansion urbaine et risquent de disparaître définitivement.

«Gaza est une ville riche en antiquités, en informations et en secrets», indique Abdelaziz al-Balbisi à Arab News. «De nombreuses personnes y vivent et ne savent rien d’elle. J’essaie de faire revivre ce que nous avons perdu dans cette vieille ville et d’initier les jeunes à leur Histoire.»

«Il y a un grand intérêt de la part de la jeune génération à en apprendre plus sur les monuments de cette belle ville, avec ses vieux bâtiments et ses rues. Mon père nous fournit, à eux et moi, énormément d’informations à chaque excursion que nous faisons.»

M. Al-Balbisi, qui étudie l’ingénierie de la cybersécurité à l’université, a été blessé par des éclats d’obus aux jambes pendant la guerre de 2008, ce qui l’a obligé à utiliser des béquilles ou un fauteuil roulant électrique pour se déplacer. Au cours des visites guidées, qui commencent le matin, son père et lui racontent l’Histoire de vingt-cinq bâtiments, dont certains sont encore debout et d’autres détruits. En cours de route, le petit déjeuner est offert.

«De jeunes hommes et femmes de différentes régions de la bande de Gaza participent à la visite guidée», affirme M. Al-Balbisi. «Certains d’entre eux vivent à l’étranger et sont de passage à Gaza.»

Nombre d’entre eux sont surpris par les informations qu’ils reçoivent, car ils les entendent souvent pour la première fois, même ceux qui ont vécu dans la bande de Gaza toute leur vie, ajoute-t-il.

Abdelaziz al-Balbisi décrit Gaza comme «une ville qui ne ressemble à aucune autre ville du monde, avec tout ce qu’elle renferme de paix et de guerre, de contradictions, d’événements et d’habitants, d’Histoire et de patrimoine».

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Actuellement, l’initiative ne couvre que la vieille ville, mais M. Al-Balbisi affirme qu’au printemps, il proposera des visites d’autres secteurs de la bande de Gaza. (Photo Arab News).

Il poursuit: «Il y a tellement d’histoires et de secrets à Gaza. Quoi que vous fassiez, vous avez toujours l’impression de n’en savoir que très peu sur la ville. Chaque pierre raconte l’histoire de gens qui sont passés par là, ont construit une civilisation et y ont laissé leurs traces.»

C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à appeler son initiative «Récits de Gaza», explique-t-il.

«Dans les “Récits de Gaza”, nous racontons les histoires des personnes qui ont vécu dans la ville, de ceux qui ont construit et de ceux qui ont détruit», souligne-t-il.

«Vous serez en admiration devant la noblesse de Gaza, que nous ignorons tous, et nous vous raconterons des histoires dont vous n’avez jamais entendu parler auparavant.»

Dans le court laps de temps qui s’est écoulé depuis le lancement de ces visites, la nouvelle s’est rapidement propagée, gagnant en popularité. Actuellement, l’initiative ne couvre que la vieille ville, mais M. Al-Balbisi affirme qu’au printemps, il proposera des visites d’autres secteurs de la bande de Gaza.

Ahlam Hammad, de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a participé à l’une de ces visites guidées et il soutient que cela joue un rôle important pour les Palestiniens.

«Le tourisme de la connaissance est important pour lutter contre l’occupation», confie-t-il à Arab News.

«La jeune génération a urgemment besoin de développer ses connaissances à travers ces visites, compte tenu de la quantité énorme d’informations trompeuses diffusées par l’ennemi afin de falsifier l’Histoire des territoires palestiniens.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: un chef d'un groupe islamiste tué dans une frappe israélienne

 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
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  • Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya
  • Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais.

Selon la Défense civile libanaise, "un drone israélien a visé une voiture" près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de km de Beyrouth, et les secouristes ont extirpé un mort du véhicule.

Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya.

Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien.

La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2024 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, que le Hezbollah affirme respecter. Depuis, des tirs de roquettes ont visé à deux reprises Israël depuis le Liban les 22 et 28 mars, sans être revendiqués.

L'armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l'origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.

En dépit du cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Dimanche, elle a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur son territoire, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.