A la barre, le chef de la milice Oath Keepers nie avoir planifié l'attaque du Capitole

Sur cette photo prise le 09 juin 2022, Stewart Rhodes, fondateur des Oath Keepers, est vu sur un écran lors d'une audition de la Commission d'enquête de la Chambre des représentants sur l'attaque du 6 janvier contre le Capitole américain, dans le Cannon House Office Building au Capitole à Washington, DC. (AFP).
Sur cette photo prise le 09 juin 2022, Stewart Rhodes, fondateur des Oath Keepers, est vu sur un écran lors d'une audition de la Commission d'enquête de la Chambre des représentants sur l'attaque du 6 janvier contre le Capitole américain, dans le Cannon House Office Building au Capitole à Washington, DC. (AFP).
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

A la barre, le chef de la milice Oath Keepers nie avoir planifié l'attaque du Capitole

  • Stewart Rhodes, un ancien militaire de 57 ans connu pour son cache-œil noir et ses diatribes enflammées, est jugé depuis plus d'un mois avec quatre autres membres des Oath Keepers dans un tribunal fédéral de Washington
  • Les procureurs les accusent d'avoir «comploté» afin de s'opposer par la force aux résultats de la présidentielle de 2020

WASHINGTON : Le fondateur du groupe américain d'extrême droite Oath Keepers a nié lundi, au 21e jour de son procès pour "sédition", avoir "planifié" l'assaut du Capitole et a jugé "stupide" que des membres de sa milice s'y soient joints.

Stewart Rhodes, un ancien militaire de 57 ans connu pour son cache-œil noir et ses diatribes enflammées, est jugé depuis plus d'un mois avec quatre autres membres des Oath Keepers dans un tribunal fédéral de Washington.

Les procureurs les accusent d'avoir "comploté" afin de s'opposer par la force aux résultats de la présidentielle de 2020.

Casqués et équipés de tenues de combat, ils s'étaient joints aux partisans de Donald Trump qui avaient envahi le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden le 6 janvier 2021.

Stewart Rhodes était lui resté à l'extérieur, mais selon les procureurs, il avait dirigé ses troupes avec une radio "comme un général sur le champ de bataille".

"Nous n'étions pas là pour bloquer la certification des résultats, nous n'avions pas planifié d'entrer dans le Capitole", a-t-il rétorqué avec beaucoup d'assurance devant les jurés. "Cela ne faisait pas partie de notre mission."

Selon lui, les Oath Keepers sont "une organisation de maintien de l'ordre" et devaient simplement assurer la sécurité lors d'une manifestation convoquée par Donald Trump pour dénoncer le résultat des élections.

Soutenant avoir été mis devant le fait accompli, il a estimé "stupide" que certains de ses membres soient entrés dans le siège du Congrès". "Cela a ouvert la porte à notre persécution politique, et voyez où nous en sommes", a-t-il ajouté.

«Contraire à la Constitution»

La procureure Kathryn Rakoczy a ensuite rappelé qu'il avait dépensé 17 000 dollars pour acheter des armes et des équipements avant le 6 janvier, tout en montrant de nombreux messages dans lesquels il évoquait, notamment, "une guerre civile".

Doté d'un diplôme de droit de la prestigieuse université Yale, Stewart Rhodes n'a pas cillé, exhortant la représentante du ministère public à prouver qu'il avait appelé spécifiquement à la violence le 6 janvier.

Selon lui, ces préparatifs devaient permettre aux Oath Keepers de réagir rapidement si Donald Trump avait décidé de déclarer l'état d'insurrection, en vertu d'une loi de 1807 autorisant les présidents à mobiliser certaines forces armées dans des contextes exceptionnels.

"C'était la première fois qu'on avait une élection qui était, de manière aussi flagrante, contraire à la Constitution", a-t-il ajouté, reprenant à son compte les accusations de fraude brandies, sans preuves, par l'ancien président républicain.

Plus de 880 participants à l'assaut contre le Capitole ont été arrêtés et des centaines condamnés pour des chefs d'accusation allant de violences contre des policiers à simple intrusion.

Mais seuls quelques membres des Oath Keepers et de la milice des Proud Boys sont poursuivis pour sédition, un chef d'inculpation passible de 20 ans de prison. Le procès de Stewart Rhodes, le premier à ce titre, fait donc figure de test pour le ministère de la Justice.

En parallèle à ce volet devant les tribunaux, Donald Trump fait l'objet d'une enquête parlementaire pour déterminer sa responsabilité dans l'attaque.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.