Climat: les industriels émetteurs de gaz à effet de serre reçus à l'Elysée

Le président français Emmanuel Macron arrive pour prononcer un discours lors du sommet des dirigeants de la conférence sur le climat COP27 au Centre international des congrès de Charm el-Cheikh, dans la station balnéaire égyptienne du même nom sur la mer Rouge, le 7 novembre 2022. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron arrive pour prononcer un discours lors du sommet des dirigeants de la conférence sur le climat COP27 au Centre international des congrès de Charm el-Cheikh, dans la station balnéaire égyptienne du même nom sur la mer Rouge, le 7 novembre 2022. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

Climat: les industriels émetteurs de gaz à effet de serre reçus à l'Elysée

  • Les dirigeants des cinquante sites industriels français les plus émetteurs de CO2 sont conviés mardi à l'Elysée pour examiner les moyens de continuer à produire en France, sans réchauffer la planète
  • A eux seuls, les cinquante sites dont les représentants sont attendus sous les ors de l'Elysée représentent la moitié des émissions de l'industrie, soit 10% des émissions totales du pays

PARIS: Ciment, aluminium, acier, engrais, sucre ou carburants: en pleine conférence mondiale sur le climat en Egypte, les dirigeants des cinquante sites industriels français les plus émetteurs de CO2 sont conviés mardi à l'Elysée pour examiner les moyens de continuer à produire en France, sans réchauffer la planète.

Ce sont des sites sidérurgiques de Dunkerque, des cimenteries présentes un peu partout sur le territoire, des usines chimiques du Grand Est, de l'étang de Berre ou de Normandie, des verreries ou des sites de production de sucre dans le Nord de la France.

Tout juste de retour de la COP27 à Charm el-Cheikh, Emmanuel Macron réunit leurs dirigeants à 15H00 avec l'intention d'accélérer la lutte contre le changement climatique, après un premier quinquennat jugé trop timoré en la matière par ses détracteurs.

Leur point commun est d'émettre des quantités considérables de C02 dans l'atmosphère, soit parce qu'ils brûlent du gaz pour chauffer leurs installations, soit parce qu'ils extraient certains éléments chimiques (l'hydrogène par exemple) du méthane et rejettent le CO2.

En France, l'industrie (hors transports et hors production d'énergie) représente "à peu près 20% de nos émissions de gaz à effet de serre", indique-t-on à l'Elysée, qui compte inscrire la décarbonation de l'industrie parmi les objectifs de la planification écologique lancée pour le second quinquennat d'Emmanuel Macron.

A eux seuls, les cinquante sites dont les représentants sont attendus sous les ors de l'Elysée représentent la moitié des émissions de l'industrie, soit 10% des émissions totales du pays.

"Le but c'est de baisser les émissions sans baisser la production", précise-t-on au palais présidentiel.

Ce qui signifie dans nombre de cas: changer de source d'énergie en abandonnant les énergies fossiles (pétrole ou gaz) pour se tourner vers l'électricité non émettrice de CO2, soit verte (éolienne ou solaire), soit nucléaire, soit encore de l'hydrogène décarboné, produit à partir d'électricité elle-même décarbonée. Et dans d'autres cas, de capturer et séquestrer le CO2 émis ou de le réutiliser dans le processus industriel.

Investissements massifs

Cela suppose aussi des investissements massifs susceptibles de renchérir les coûts de production et de fragiliser la compétitivité des entreprises concernées face à des concurrents internationaux moins pressés de se décarboner.

Après des décennies de délocalisations industrielles et une amorce timide de réindustrialisation de la France depuis 2020, l'Elysée s'inquiète ainsi de voir les investisseurs se tourner vers d'autres continents et notamment vers les Etats-Unis où un plan d'investissement vert alléchant (Inflation reduction Act) a été lancé par l'administration Biden.

"Toute la clé, c'est de faire en sorte que la décarbonation ne se transforme pas en une délocalisation massive", admet-on à l'Elysée.

"La clé sera le montant de l'aide publique qui sera consentie" pour aider les industriels, souligne Vincent Charlet, économiste à la Fabrique de l'Industrie.

"Sans aide publique, des filières entières risquent de disparaître" en France et en Europe, ajoute-t-il en citant le secteur des métaux de base, le plus exposé, qui "ne dispose pas d'assez de marge bénéficiaire pour supporter le coût de sa décarbonation" mais aussi ceux de "la chimie, du papier-carton, du ciment ou du verre, ainsi que le transport aérien".

"Le fait que l'Elysée organise une telle réunion alors que le sujet est travaillé depuis longtemps entre les filières et les administrations centrales de l'énergie et de Bercy est une très bonne nouvelle", ajoute-t-il auprès de l'AFP, "et si un cofinancement public pouvait être annoncé à cette occasion, ce serait un très beau signal".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.