Sony dégaine sa PlayStation 5, le duel avec Microsoft commence

Des Japonais achètent la PlayStation 5 lors de son lancement par Sony (Photo, AFP)
Des Japonais achètent la PlayStation 5 lors de son lancement par Sony (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 novembre 2020

Sony dégaine sa PlayStation 5, le duel avec Microsoft commence

  • Sony mettra en vente sa console en deux temps: Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada et Mexique
  • Les analystes estiment qu'il sera très difficile de se procurer une nouvelle console avant 2021

TOKYO : La bataille entre Sony et Microsoft est entrée dans sa phase décisive jeudi avec le lancement par le japonais de sa nouvelle console PlayStation 5, deux jours après la sortie de la Xbox Series de son rival américain.

Contrairement à Microsoft, qui avait misé sur un lancement mondial unique, Sony mettra en vente sa console en deux temps: Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada et Mexique étant servis dès ce jeudi, quand le reste du monde, et notamment l'Europe, devra attendre le 19 novembre.

Pandémie oblige, les achats se faisaient obligatoirement en ligne, Sony ayant prévenu qu'aucune console ne serait vendue en magasin les jours de lancement. 

Dans un magasin de Sydney (Australie), seuls une poignée de clients ayant réussi à pré-réserver en ligne venaient récupérer leur achat jeudi matin.

« Avec le Covid, j'imagine que les gens ne voulaient pas s'attrouper dans les magasins », remarquait Theo Pasialis, venu chercher sa PlayStation 5. « En plus il n'y avait pas assez de stock pour tout le monde ».

La demande, dopée par les modes de vies plus casaniers avec la crise sanitaire, s'annonce forte, et les exemplaires disponibles en précommande ont été épuisés en un temps record. Les analystes estiment qu'il sera très difficile de se procurer une nouvelle console avant 2021.

Comme sa concurrente américaine, la PlayStation 5 sera disponible en deux versions: une « premium » dont Sony a aligné le prix sur la Xbox Series X, à 499 dollars, et une « édition numérique » aussi puissante mais dépourvue de lecteur de disque, à 399 dollars, 100 de plus que la Xbox Series S.

Ces versions numériques, ne permettant de jouer qu'à des jeux téléchargés, sont une mine d'or pour les deux fabricants pour compenser la faiblesse de leurs marges sur les ventes de consoles. Ils peuvent ainsi contrôler les prix des jeux, éliminant les coûts de fabrication et de distribution des disques tout en empêchant les reventes sur le marché de l'occasion.

Rééditer l'exploit de la PS4

Les machines des deux géants ayant des performances globalement équivalentes, le japonais comptera surtout pour se démarquer sur des jeux très attendus comme « Spider-man: Miles Morales », « Ratchet & Clank: Rift Apart » ou « Horizon: Forbidden West », dont certains ne sont cependant pas attendus avant plusieurs mois.

Ces jeux sont développés par des studios rachetés par Sony, une manière pour le constructeur de s'assurer le développement de titres exclusifs pour sa console et de garantir ses profits sur les ventes. Le japonais possède ainsi 14 studios à l'heure actuelle. 

Sony, dont le jeu vidéo représente environ un tiers des ventes, tentera de rééditer avec cette génération de consoles, la neuvième de l'histoire du jeu vidéo, sa performance de la PlayStation 4, sortie en 2013, qui s'était deux fois mieux vendue que la Xbox One dans le monde.

« Avec la PS4, Sony a absolument tué le jeu », résume Serkan Toto, analyste de la firme Kantan Games à Tokyo. « Il va vouloir mettre le paquet sur le marché occidental pour s'assurer de maintenir cet écart » avec Microsoft, déclare-t-il.

Depuis quelques années, Sony délaisse en effet l'archipel nippon, où le marché du jeu sur console, considérablement rétréci ces dernières années, est dominé par Nintendo. Sony n'y a vendu que 8% de ses PS4.

Recentrant sa stratégie sur le marché américain, seul territoire où son concurrent Microsoft n'est pas complètement distancé, il a déménagé en 2016 les opérations de la PlayStation de Tokyo à la Californie, et unifié son processus de décision et de production, sous la houlette de ses équipes américaines.

Selon la plupart des analystes, Sony devrait encore dépasser son concurrent américain en nombre de consoles vendues. Cependant à long terme, Microsoft pourrait rattraper son retard sur son grand rival grâce à sa stratégie plus axée vers le jeu par abonnement et en streaming.


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com