La province orientale de l'Arabie saoudite, destination touristique de premier plan

La province de l'Est, avec ses merveilles naturelles et historiques, a été témoin du boom pétrolier du Royaume et abrite la société pétrolière Aramco (Photo fournie).
La province de l'Est, avec ses merveilles naturelles et historiques, a été témoin du boom pétrolier du Royaume et abrite la société pétrolière Aramco (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 04 novembre 2022

La province orientale de l'Arabie saoudite, destination touristique de premier plan

  • Dhahran, dans la région de Dammam, accueille le siège d’Aramco, la deuxième plus grande entreprise du monde
  • Le potentiel inexploité de la région en tant que destination touristique et lieu de culture est désormais reconnu

DUBAÏ: Les vastes formations rocheuses du mont Al-Qara, dans la province orientale de l'Arabie saoudite, sont depuis longtemps une source d'inspiration pour les pèlerins, les commerçants et même les architectes modernes.

Dans l'Antiquité, ce paysage fertile a servi de halte aux premiers pèlerins se rendant à La Mecque, tandis que l'oasis d'Al-Ahsa était un centre important pour les caravanes traversant les anciennes routes commerciales de la région.

Aujourd'hui classées au patrimoine mondial de l'Unesco, ses formations rocheuses emblématiques ont inspiré la structure du Centre Roi Abdelaziz pour la culture mondiale, de Dhahran, ou Ithra, dont le design ultramoderne fait écho à la composition de ces rochers géants.

Et pourtant, malgré l'attrait des merveilles naturelles, culturelles et historiques de la province orientale, Al-Ahsa a longtemps été mis à l'écart dans l'imaginaire populaire par son autre ressource abondante : le pétrole.

Le 3 mars 1938, la Standard Oil de Californie a foré un puits qui allait devenir la plus grande source de pétrole au monde. Connue sous le nom de « Prosperity Well » (« Le puits de prospérité »), cette découverte a transformé l'Arabie saoudite à jamais.

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Le patrimoine de la région remonte à plusieurs millénaires, des sources grecques et romaines ayant mentionné des lieux antiques (Photo fournie).

Aujourd'hui, Dhahran, dans la région de Dammam, abrite le siège d’Aramco, la deuxième entreprise mondiale par sa capitalisation boursière. Quant au champ pétrolier de Safaniya, situé au large de la province, il représente le plus grand champ pétrolier offshore du monde.

Actuellement, en raison de l’initiative du Royaume visant à diversifier son économie loin des hydrocarbures, les autorités se sont rendues compte de l’énorme potentiel inexploité de la province orientale, que ce soit en tant que destination touristique, grâce à sa terre fertile, qu’en tant que lieu de culture riche assortiment de produits, notamment de dattes.

Le 12 mai, le Royaume a mis en place le Conseil d'administration de l'Autorité de développement d'Al-Ahsa, dirigé par le prince Ahmed ben Fahd ben Salmane, gouverneur adjoint de la province orientale, en vue de réaliser enfin le plein potentiel d'Al-Ahsa.

« Cette décision reflète la volonté des dirigeants d'investir dans l'avantage comparatif d'Al-Ahsa et de l'utiliser dans des projets économiques conformes à la Vision 2030 », a déclaré à Arab News Ibrahim Alshekmubarak, secrétaire général de la Chambre de commerce et d'industrie d’Ach-Charqiya.

La région d’Al-Ahsa, qui accueille aujourd'hui une ville de quelque 1,3 million d'habitants, présente des canaux, des sources, des jardins et un lac de drainage, en plus de bâtiments historiques et de trésors archéologiques remontant à la période néolithique. En 2018, elle a été incluse dans le réseau des villes créatives de l'Unesco.

EN BREF

  • Cet été, Ithra a donné aux adolescents de la province de l'Est une chance d'être sélectionnés pour un programme éducatif spécial. 

 

  • Les candidats retenus ont dû développer des projets d'interprétation culturelle pour recevoir les commentaires d'experts.

 

  • À partir du 8 août, 17 jeunes de la région ont eu trois semaines afin de s'immerger dans les offres de l'institution.

« La ville possède une ancienne tradition d'artisanat, considérée comme une pratique culturelle et sociale transmise de génération en génération », avait alors déclaré l'Unesco dans un communiqué.

« Une cinquantaine d'œuvres artisanales et artistiques populaires ont subsisté tout au long de l'histoire de la ville et témoignent de la richesse scénique d'Al-Ahsa, notamment les textiles issus des palmiers, la poterie, le tissage et la menuiserie. »

Au musée de la ville d’Al-Ahsa, les visiteurs peuvent découvrir plus de 1 400 antiquités, pièces de monnaie anciennes, photographies, manuscrits et autres documents, qui illustrent des centaines d'années de civilisation dans la région.

Plus à l'est, les autres points forts de la région comprennent Al-Uqair, un ancien fort d'origine islamique, qui aurait fait partie du premier port maritime du golfe. Certains ont même établi un lien entre ce port et l'ancienne ville de Gerrha mentionnée dans des sources grecques et romaines.

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Les investissements et les projets visant à promouvoir le patrimoine et la culture de la province orientale se chiffrent en milliards d’euros (Photo, AN /Huda Bashatah).

Situé à environ 70 kilomètres au nord-est de l'oasis fertile d'Al-Ahsa, Al-Uqair présente les vestiges d'un grand fort d'origine inconnue. Bien que l'on ne sache toujours pas qui a construit le fort, son style de construction en pierres surmontées de briques de boue est typique des bâtiments traditionnels du Golfe.

En mai 2021, afin de promouvoir une agriculture et une croissance économique durables, le prince Saoud ben Naïf ben Abdel Aziz, gouverneur de la province orientale, a inauguré 24 projets d'approvisionnement en eau et autres projets de développement pour un coût de 572 millions d’euros.

Ces projets, actuellement en cours dans la capitale provinciale Dammam, à Hafr al-Batin, Al-Ahsa, Al-Qatif, Al-Khafji, le village d'Olaya, Al-Nairiya, Ras Tanura, Jubail et Alkhobar, visent à améliorer la qualité de vie générale dans la région et à stimuler l'économie locale.

De nouveaux investissements affluent déjà dans la région. En janvier de cette année, une plage de 5 millions de mètres carrés sur l'île de Tarout, au large d'Al-Qatif, a été vendue pour plus d’1 milliard d’euros, dans ce qui a été décrit à l'époque comme « l'une des plus grandes transactions immobilières du Royaume ».

Al-Qatif, qui s'étend de Ras Tanura et Jubail au nord à Dammam au sud, abrite l'une des plus anciennes colonies de l'Arabie orientale, datant d'environ 3 500 ans avant J.-C., établie par la civilisation Dilmun.

Selon l'archéologue britannique Harriet Crawford, qui écrit dans son livre de 1998 « Dilmun and its Gulf Neighbors » (« Dilmun et ses voisins du Golfe »), les Sumériens la considéraient comme la terre du « paradis, de l'immortalité et de la vie ».

L'île de Tarout elle-même est considérée comme l'un des plus anciens sites habités de la péninsule arabique. Le château qui trône au sommet de la colline centrale surplombant l'île remonterait au IVe siècle avant J.-C.

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Dhahran, dans la province orientale, abrite le siège d’Aramco, la plus grande société pétrolière du monde (Photo fournie).

Au XVIe siècle, les Portugais envahirent l'île et mirent une garnison dans le château. Le site présente encore des reliques et des inscriptions anciennes, certaines dédiées au culte de déesses mésopotamiennes préislamiques comme Achtar, d'où le nom de Tarout.

Sur le continent, Al-Qatif possède son propre château, qui est le point de repère le plus célèbre de la ville. Construit par les Sassanides au IIIe siècle de notre ère, le site a été rénové par les Ottomans et a également été utilisé plus tard comme base militaire.

L'imposant complexe de tours, sa mosquée et ses énormes murs défensifs rappellent le passé important de la région et son influence considérable sur la région du Golfe et du Moyen-Orient.

La province orientale est la plus à l’est des 13 provinces de l'Arabie saoudite et possède la plus grande superficie. Bien qu'elle soit principalement recouverte de désert, le Rub al-Khali (Le Quart Vide) couvrant à lui seul plus de la moitié de son territoire. La région est extrêmement populaire auprès des touristes nationaux pour ses plages et sa proximité avec les États arabes voisins.

Dotée de certains des plus grands ports et aéroports de la région, d'autoroutes transnationales et d'une ligne de chemin de fer la reliant à la capitale, Riyad, à l'ouest, la province orientale est bien placée pour attirer les visiteurs de la région et du monde entier.

De nouveaux investissements dans les infrastructures et dans des secteurs de l'économie jusqu'ici négligés signifient que la province, qui a généré une grande partie de la richesse de l'Arabie saoudite au fil des décennies, pourrait bientôt devenir une destination de premier plan à part entière.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.