Liban: Le gouvernement Mikati assumera les pouvoirs présidentiels

Le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati (Photo, AFP).
Le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

Liban: Le gouvernement Mikati assumera les pouvoirs présidentiels

  • Le Premier ministre sortant affirme que la vacance du pouvoir prendra fin rapidement après le départ d'Aoun
  • Seul l'intérêt national nous unira, déclare Najib Mikati à son départ pour le sommet arabe en Algérie

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais sortant a déclaré qu'il espérait mettre fin à la vacance présidentielle mais que son cabinet avait le droit d'assumer les pouvoirs de la fonction après le départ de Michel Aoun sans remplaçant.
Najib Mikati a indiqué que la Constitution du pays permettait à son administration d'utiliser les pouvoirs présidentiels et qu'il ne cherchait pas le conflit dans la crise qui secoue la politique libanaise.
Ces commentaires font suite à une tentative de dernière minute d'Aoun, âgé de 89 ans, de dissoudre le gouvernement d’affaires courantes de Mikati peu avant la fin de son mandat, dimanche. Cependant, Mikati et le président du Parlement, Nabih Berri, ont ignoré le décret.
Mikati s'est dit confiant que les ministres de tout l'éventail politique libanais assisteraient aux séances du cabinet et qu'il n'y aurait pas de boycott à la suite de la tentative d'Aoun. Il a ajouté que travailler dans l'intérêt national «nous unira».
Berri a annoncé une session parlementaire jeudi prochain pour lire le décret d'Aoun, éliminant la possibilité de dissoudre le gouvernement sortant et de former un remplaçant dans le cadre du mandat constitutionnel d'Aoun.
Le député Melhem Khalaf a déclaré à Arab News: «Élire un nouveau président est la priorité maintenant. Nous, les députés, sommes désormais un corps électoral et nous n'avons pas le droit de faire autre chose.»
«Quel est l'objectif de la lettre envoyée par Aoun au Parlement? S'agit-il de discuter d'un président sortant? Quel est l'objectif de cette lettre? Si elle vise à retirer la désignation de Mikati, alors quel est le mécanisme pour cela? Il n'y a pas de mécanisme.»
Le député Kassem Hachem, membre du bloc parlementaire de Berri, a déclaré que le président avait rempli toutes ses obligations.
«Cependant, si certaines personnes pensent que les institutions doivent être à la disposition d'Aoun, alors cela ne convient pas à Berri», a-t-il ajouté.
Le sexennat d'Aoun a été marqué par des manifestations de masse, un effondrement économique et l'explosion du port en août 2020 qui a tué des centaines de personnes et détruit de vastes zones de Beyrouth.
Il a été acclamé par les partisans de son Courant patriotique libre, mais par peu d'autres, lorsqu'il a quitté ses fonctions. Les familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth, dont des mères portant des photos de leurs enfants morts, ont exprimé leur colère sur la place Sassine à Achrafieh en déchirant des photos d'Aoun.
Une mère a déclaré qu'Aoun «a le pouvoir de paralyser le pays, de tuer nos enfants, de former une alliance avec la plus grande milice et de paralyser le gouvernement et la république, alors que nous recevons les corps de nos enfants morts».
Elle a également affirmé qu'Aoun savait que le nitrate d'ammonium, qui a provoqué l'explosion, était stocké dans le port, mais qu'il n'a rien fait à ce sujet sous prétexte de ne pas avoir de pouvoirs.
Par ailleurs, le régime iranien, principal soutien du Hezbollah, a déclaré qu'il souhaitait voir «la stabilité, la sécurité et la tranquillité» au Liban.
Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a appelé à la formation d'un gouvernement fort qui garantit «les intérêts du peuple libanais, consolide la stabilité et contribue à renforcer son rôle régional et international»,
Mikati s'est rendu en Algérie lundi pour participer au sommet arabe. Il devrait y rencontrer les présidents d'autres pays et des responsables de l'Union européenne qui y participent en tant qu'invités. Il est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, et du ministre de l'Énergie, Walid Fayad.


Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.