WASHINGTON: La coalition internationale anti-jihadiste ne craint plus une résurgence en Irak du groupe Etat islamique (EI), qui n'est plus que "l'ombre de ce qu'il était", a déclaré mercredi le numéro deux des forces de la coalition.
Même si cette dernière est "consciente que l'EI ne sera jamais complètement éradiqué", elle va pouvoir réduire sa présence militaire dans le pays dans les prochains mois, a précisé le général Kenneth Ekman, commandant-adjoint des forces de la coalition, au cours d'une conférence de presse.
La coalition basait jusqu'ici ses plans sur le risque d'une résurgence de l'EI mais "nous nous en éloignons, parce que ce n'est tout simplement pas ce qui se passe", a expliqué le général Ekman aux journalistes du Pentagone.
Régression
C'est plutôt une "régression" de l'EI qui est constatée, a ajouté le responsable militaire, qui s'exprimait depuis Bagdad. "Ils ont du mal à trouver refuge jusque dans les zones rurales. Leurs dirigeants, leurs finances, leur logistique, leurs médias ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils étaient".
"L'un des signes de succès est que l'EI n'est pas capable de contrôler du territoire", a-t-il poursuivi. "Quand on arrive au point où on n'a plus qu'une petite insurrection qui se cache dans des zones rurales, dans des caves et des montagnes, on a globalement réussi".
L'objectif maintenant est de maintenir l'EI à ce niveau et l'armée irakienne est "déjà plus forte que l'EI", ce qui va permettre aux pays de la coalition de réduire leurs effectifs militaires sur le terrain, a poursuivi le général américain.
Plusieurs bases militaires ont déjà été restituées à l'armée irakienne et le grand camp d'entrainement de Besmaya, près de Bagdad, dans lequel a été construit un faux village pour former les soldats au combat en milieu urbain, lui sera remis samedi, a-t-il annoncé.
Les forces américaines, qui représentent le plus gros des effectifs de la coalition en Irak et Syrie, seront réduites "lentement et (...) en coordination étroite avec le gouvernement irakien".
Les Etats-Unis ont officiellement 5.200 soldats en Irak. Le Pentagone ne chiffre plus les effectifs militaires américains déployés dans le nord-est syrien.