JERUSALEM : Le Parlement israélien a ratifié mardi l'accord de normalisation des relations signé en septembre entre l'Etat hébreu et Bahreïn.
Une majorité de 62 députés sur 120 a voté en faveur de l'accord et 14 contre lors d'un vote électronique anonyme.
Treize membres de la « Liste unie » des partis arabes israéliens avaient voté à la mi-octobre contre la ratification d'un accord similaire avec les Emirats arabes unis. La « Liste unie » s'oppose à toute normalisation tant que dure l'occupation israélienne des territoires palestiniens.
Lors du débat retransmis à la télévision, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a critiqué l'attitude des partis arabes israéliens.
Mais il a affirmé qu'ils auraient des occasions pour la « corriger », sous-entendant que des accords similaires pourraient être conclus avec d'autres pays.
« Je suis convaincu que d'autres pays rejoindront officiellement le cercle de la paix », a-t-il ajouté.
En août, les Emirats et Bahreïn ont signé les accords avec Israël le 15 septembre à la Maison Blanche, devenant les troisième et quatrième pays arabe à normaliser leurs relations avec l'Etat hébreu.
Pays voisins d'Israël, l'Egypte et la Jordanie avaient signé en 1979 et 1994 respectivement des traités de paix qui ont mis fin à l'état de guerre avec l'Etat hébreu.
Le 23 octobre, le président américain Donald Trump a annoncé que le Soudan avait accepté de normaliser ses relations avec Israël et qu'au moins cinq autres pays arabes voulaient faire de même.
Au Parlement israélien, le ministre de la Défense Gabi Ashkenazi a remercié mardi l'administration américaine, le roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa, le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khalifa et le ministre des Affaires étrangères bahreïni, Abdelatif al-Zayani, « qui se rendra bientôt en Israël ».
Ces accords ont été dénoncés par les Palestiniens comme une « trahison » brisant le consensus arabe qui faisait du règlement du conflit israélo-palestinien une condition sine qua non à la normalisation avec l'Etat hébreu.
« Il n'y aura pas de paix sans une fin de l'occupation » des territoires palestiniens par Israël, qui dure depuis 1967, a déclaré Ayman Odeh, chef de la « Liste unie » lors du débat.