PARIS: Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et plusieurs dizaines de députés insoumis ont accueilli mardi soir à l'Assemblée trois opposants russes à Vladimir Poutine, membres de la "coalition des socialistes russes contre la guerre", a constaté l'AFP.
Jean-Luc Mélenchon a dit son "émotion" de recevoir Alexey Sakhnin, Andreï Roudoï et Elizabeta Smirnova, des activistes de la gauche radicale russe, arrivés en France le jour même.
"Ceux qui sont là, ce sont ceux qui résistent", a déclaré Jean-Luc Mélenchon. "Eux se disent, heureusement qu'il y a des Français comme nous. Et nous nous disons, heureusement qu'il y a des Russes comme eux", a-t-il ajouté.
Lors de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait, lors d'un meeting en mars à Lyon, diffusé un message vidéo contre la guerre envoyé aux Insoumis par Alexeï Sakhnin, a rappelé la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.
"C'est Poutine et son oligarchie, eux seuls, qui portent la responsabilité de la guerre en Ukraine", a insisté la députée, appelant à "travailler pour isoler le pouvoir russe. Accueillir et soutenir ses opposants y participe".
"C'est une immense joie de les avoir au milieu de nous sains et saufs", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, assurant que "la lutte allait continuer pour eux, et nous sommes engagés à leurs côtés".
"Une fois n'est pas coutume", l'insoumis a remercié le président Macron "pour nous avoir aidés, d'un bout à l'autre" pour faire venir ces opposants russes en France.
"Dans notre pays il règne une atmosphère que vous ne pouvez pas imaginer", a déclaré Alexei Sakhnin, via une traductrice, évoquant "la peur de parler de politique", et la peur d'être mobilisé pour la guerre en Ukraine.
"La nouvelle que nous sommes à Paris va faire sensation en Russie", a expliqué pour sa part Andreï Roudoï, activiste blogueur, qui espère "créer une nouvelle Internationale qui pourrait unifier les gauches de différents pays".
Elizabeta Smirnova a ajouté que "tout le travail que nous pouvons faire c'est de permettre à tout le peuple russe, qui vit dans la peur, d'avoir une voix".
Tout trois ont indiqué que les sanctions économiques internationales avaient des "conséquences" sur la vie des Russes. "Le niveau de la vie n'est effondré de 10%", a affirmé Andrei Roudoï.