Tunisie: les sociétés communautaires, nouvelle pomme de discorde

Des partisans du parti islamiste Ennahda agitent le drapeau national lors d'une manifestation contre le président Kais Saied dans la capitale Tunis le 15 octobre 2022. (Photo de Fethi Belaid / AFP)
Des partisans du parti islamiste Ennahda agitent le drapeau national lors d'une manifestation contre le président Kais Saied dans la capitale Tunis le 15 octobre 2022. (Photo de Fethi Belaid / AFP)
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Publié le Lundi 24 octobre 2022

Tunisie: les sociétés communautaires, nouvelle pomme de discorde

  • D’après Ahmed Chaftar, les sociétés communautaires vont «consacrer le principe de la participation à l’élaboration de solutions économiques à l’échelon local, régional et national»
  • Seul le temps nous dira quels sont les véritables objectifs et la nature réelle de ces sociétés communautaires que Kaïs Saïed est en train de mettre en place

TUNIS: Laisser une empreinte indélébile et façonner une nouvelle Tunisie, politiquement, mais aussi économiquement: tout indique que c’est là le but du président Kaïs Saïed. 

Après avoir posé les jalons du nouveau régime politique – la gouvernance par la base –, il a lancé le processus de la construction du nouveau monde économique, avec la création de la première entreprise communautaire ou citoyenne.

D’après l’article 2 du décret qu’il a lancé le 20 mars 2022, l’entreprise communautaire est une personne morale «créée par un groupe d’habitants de la région» et elle a pour objectifs «une répartition équitable des richesses par l'exercice collectif d’une activité économique à partir de la zone» où elle est installée ainsi que le «développement régional» en fonction des besoins et des particularités des régions.

Les associés – cinquante au moins, chacun détenant une seule part – ne se partagent que 35% des bénéfices. Précisant que ce genre d’entreprise ne se limite pas forcément à l’agriculture, mais peut aussi opérer dans l’industrie et les services, le chef de l’État tunisien annonce qu’il en sera créé dans l’ensemble des régions du pays. Cette initiative, comme toutes celles de Kaïs Saïed qui l’ont précédée, divise profondément les Tunisiens.

Ahmed Chaftar, l’un des idéologues du nouveau régime, est membre fondateur de l’Initiative pour que le peuple triomphe, lancée le 9 octobre dernier par vingt-cinq personnalités pro-Saïed – et que beaucoup considèrent comme le parti politique du président. Ce personnage est l’un des plus fervents défenseurs des sociétés citoyennes. Il y voit «un premier pas vers la construction d’une identité tunisienne en matière de développement, différente de modèles inspirés d’autres expériences et qui n’ont pas trouvé de solutions pour la Tunisie».

D’après Ahmed Chaftar, les sociétés citoyennes vont «consacrer le principe de la participation à l’élaboration de solutions économiques à l’échelon local, régional et national» et «concrétiser l’idée selon laquelle “le peuple veut et sait ce qu’il veut”».

À l’opposé, d’autres sons de cloche se font entendre au sujet de cet objet économique encore mal identifié, ainsi que l’a démontré le débat sur cette question organisé mercredi 19 octobre dans le cadre du «café politique» animé par le journaliste Haythem el-Mekki en collaboration avec la Fondation Friedrich-Ebert (laboratoire d’idées allemand, NDLR).

Les deux intervenants, Belaïd Ouled Abdallah et Leila Riahi, ont de points de vue légèrement différents sur les entreprises citoyennes et les promesses que leur attribuent leurs défenseurs. 

Le premier, président du Réseau tunisien de l'économie sociale (RTES), voit dans ces entreprises citoyennes «l’une des formes de la coopérative» et considère qu’elles «ne peuvent pas constituer une baguette magique et créer le développement. Certains disent qu’elles vont effacer toutes les autres formes de sociétés – celles du secteur privé, les coopératives, les groupements de développement agricole… –, ce n’est pas vrai. En revanche, elles peuvent leur apporter de l’aide».

La seconde intervenante, représentante de la plate-forme tunisienne des alternatives (altertunisia.org), est convaincue que «l’idée selon laquelle les sociétés citoyennes vont créer du développement et des emplois dans les régions est erronée, parce qu’elles n’apportent pas de solutions à ces problèmes créés par les politiques publiques». 

De plus, Leila Riahi affirme que les motivations de cette première initiative du président sont économiques: «créer une base économique proche du pouvoir». 

Seul le temps nous dira quels sont les véritables objectifs et la nature réelle de ces sociétés communautaires que Kaïs Saïed est en train de mettre en place.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com