Les forces de sécurité iraniennes abattent un jeune manifestant

Abolfazl Adinezadeh a rejoint une manifestation anti-gouvernementale le 8 octobre au lieu d'aller à l'école et aurait été abattu à bout portant (Photo, Médias sociaux).
Abolfazl Adinezadeh a rejoint une manifestation anti-gouvernementale le 8 octobre au lieu d'aller à l'école et aurait été abattu à bout portant (Photo, Médias sociaux).
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Publié le Vendredi 21 octobre 2022

Les forces de sécurité iraniennes abattent un jeune manifestant

  • Les parents de l'adolescent ont reçu l'ordre du ministère de l'Éducation de venir le chercher au poste de police le 9 octobre
  • À leur arrivée, ils ont été informés de sa mort et ont été mis en garde contre toute conversation avec les médias

LONDRES: Les forces de sécurité iraniennes ont abattu un jeune homme de 17 ans dans la ville de Machhad, a rapporté BBC Persian jeudi.

Abolfazl Adinezadeh a rejoint une manifestation antigouvernementale le 8 octobre au lieu d'aller à l'école et aurait été abattu à bout portant.

Le certificat de décès d'Adinezadeh, obtenu par la BBC, mentionne des lésions hépatiques et rénales causées par des tirs de chevrotines comme cause de décès.

Un médecin a été cité comme disant qu'on lui avait tiré dessus à moins d'un mètre.

Les parents de l'adolescent ne savaient pas en premier lieu ce qui lui était arrivé après sa participation à des manifestations. Des fonctionnaires du ministère de l'Éducation leur ont dit de venir le chercher dans un poste de police local le 9 octobre.

Cependant, à leur arrivée, ils ont été informés de sa mort et ont été mis en garde contre toute conversation avec les médias.

«Tu fermes ta bouche et tu ne parles pas aux médias», aurait-on dit au père d'Adinezadeh au poste de police.

Des pressions auraient été exercées sur la famille pour qu'elle dise que son fils était membre du Basij, une force paramilitaire notoire impliquée dans la violente répression des manifestations qui ont éclaté en Iran après la mort de Mahsa Amini, une femme de 22 ans tombée dans le coma après avoir été arrêtée par la police des mœurs du pays.

Les autorités iraniennes ont accusé ce qu'elles appellent des «émeutiers» soutenus par les ennemis étrangers du pays de tuer des bassidjis et d'autres forces de sécurité lors des manifestations en cours.

«Quel crime avait-il commis, pour que vous lui pulvérisiez l'estomac avec 24 chevrotines?» a demandé le père désemparé d'Adinezadeh lors de ses funérailles, selon une vidéo.

Les personnes présentes à ses funérailles qui voulaient exprimer leur colère se seraient vu demander de se taire par les membres de sécurité en civil qui y assistait.

La tante du garçon a brandi une photo de lui au-dessus de sa tombe, mais un élément de sécurité féminin a arraché la photo et l'a mise sous son hijab.

Certaines personnes en deuil qui avaient enregistré les funérailles ont été arrêtées après coup et on leur a demandé de supprimer les images de leur téléphone.

Le portable d'Adinezadeh n'a pas été rendu à sa famille.

L'adolescent était connu pour faire sourire les gens et aimait danser. Chaque jour après l'école, il travaillait dans un magasin pour réparation de téléphones portables.

Quelque 244 manifestants, dont 32 enfants, ont été tués par les forces de sécurité dans le cadre de la répression des manifestations, a déclaré l'agence de presse iranienne Human Rights Activists News Agency, ajoutant que plus de 12 500 autres personnes avaient été arrêtées.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: un chef d'un groupe islamiste tué dans une frappe israélienne

 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
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  • Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya
  • Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais.

Selon la Défense civile libanaise, "un drone israélien a visé une voiture" près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de km de Beyrouth, et les secouristes ont extirpé un mort du véhicule.

Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya.

Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien.

La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2024 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, que le Hezbollah affirme respecter. Depuis, des tirs de roquettes ont visé à deux reprises Israël depuis le Liban les 22 et 28 mars, sans être revendiqués.

L'armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l'origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.

En dépit du cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Dimanche, elle a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur son territoire, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.