RAMALLAH: Magasins, bureaux et écoles étaient fermés jeudi dans l'ensemble de la Cisjordanie occupée, les Palestiniens observant une grève générale après que l'Etat hébreu a abattu mercredi soir un Palestinien accusé d'avoir tué une soldate israélienne.
Les Palestiniens ont appelé à la grève en réponse au décès d'Udai Tamimi, abattu selon des responsables israéliens après avoir tiré sur des gardes à l'entrée de Maalé Adoumim, une vaste colonie israélienne située entre Jérusalem et la Mer Morte en Cisjordanie.
Udai Tamimi était recherché depuis près de deux semaines par les forces israéliennes qui l'accusaient d'avoir perpétré une attaque début octobre à l'entrée du camp palestinien de Chouafat, à Jérusalem-Est, causant la mort de Noa Lazar, une soldate israélienne âgée de 18 ans.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a félicité mercredi les forces de sécurité "pour avoir neutralisé (un) terroriste".
Le ministère palestinien de la Santé a par ailleurs confirmé jeudi la mort d'un jeune Palestinien âgé de 16 ans, Mohammad Fadi Nuri, décédé des suites d'une blessure par balle lors d'affrontements avec les forces israéliennes près de Ramallah le mois dernier.
Omar Abdel Latif Omar, qui observait la grève jeudi dans la ville de Tulkarem, en Cisjordanie, a déclaré à l'AFP que ce mouvement se voulait un "message" de solidarité envers Tamimi.
Des journalistes ont également constaté la fermeture de commerces dans les villes de Bethléem et Naplouse, en Cisjordanie, ainsi que dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Le conflit israélo-palestinien connaît une recrudescence de la violence, alimentée par des raids quasi quotidiens des forces israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu, et une augmentation des attaques contre des soldats israéliens.
Selon les Nations unies, plus de 100 combattants et civils palestiniens ont été tués depuis le début de l'année, soit le bilan le plus lourd en Cisjordanie depuis près de sept ans.
Israël a recherché Udai Tamimi pendant dix jours, entraînant pendant ce temps-là la fermeture généralisée des écoles, centres médicaux et autres services dans le camp de Chouafat, où vivent des milliers de Palestiniens.