Une nageuse saoudienne établit un nouveau record du monde féminin pour la traversée de la mer Rouge

Maryam Saleh ben Laden, dentiste saoudienne et nageuse d'endurance. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden, dentiste saoudienne et nageuse d'endurance. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden est devenue la première nageuse arabe à traverser la mer Rouge de l'Arabie saoudite à l'Égypte avec une distance totale de neuf kilomètres en quatre heures. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden est devenue la première nageuse arabe à traverser la mer Rouge de l'Arabie saoudite à l'Égypte avec une distance totale de neuf kilomètres en quatre heures. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden a nagé avec Lewis Pugh, un nageur d'endurance anglo-sud-africain et défenseur des océans, lors de la première étape de sa campagne de sensibilisation à la destruction des océans. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden a nagé avec Lewis Pugh, un nageur d'endurance anglo-sud-africain et défenseur des océans, lors de la première étape de sa campagne de sensibilisation à la destruction des océans. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden a nagé avec Lewis Pugh, un nageur d'endurance anglo-sud-africain et défenseur des océans, lors de la première étape de sa campagne de sensibilisation à la destruction des océans. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden a nagé avec Lewis Pugh, un nageur d'endurance anglo-sud-africain et défenseur des océans, lors de la première étape de sa campagne de sensibilisation à la destruction des océans. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden, dentiste saoudienne et nageuse d'endurance. (Fourni)
Maryam Saleh ben Laden, dentiste saoudienne et nageuse d'endurance. (Fourni)
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Publié le Jeudi 20 octobre 2022

Une nageuse saoudienne établit un nouveau record du monde féminin pour la traversée de la mer Rouge

  • Maryam Saleh ben Laden a mis seulement quatre heures pour faire la traversée entre l'île saoudienne de Tiran et la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh
  • Elle a été accompagnée dans l'eau pour ses neuf kilomètres de natation par Lewis Pugh, un nageur d'endurance anglo-sud-africain et parrain des Nations unies pour les océans

DJEDDAH: Une dentiste et nageuse d'endurance saoudienne a établi un nouveau record du monde féminin de la traversée de la mer Rouge à la nage.
Maryam Saleh ben Laden n'a mis que quatre heures pour effectuer la traversée entre l'île saoudienne de Tiran et la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.
Elle était accompagnée dans l'eau pour ses neuf kilomètres de natation par Lewis Pugh, un nageur d'endurance anglo-sud-africain et parrain des Nations unies pour les océans.
M. Pugh effectuait la première étape de sa campagne de sensibilisation à la destruction des océans et des récifs coralliens à l'approche de la Conférence des nations unies sur le changement climatique (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh le mois prochain.
Maryam Saleh ben Laden déclare à Arab News: «Pendant les derniers instants de la traversée, j'ai éprouvé une sorte d'exaltation, un sentiment de jubilation, et la bénédiction d'avoir atteint mon objectif sans blessure.»
«J'avais des inquiétudes avant de me lancer dans cette traversée, soit les conditions météorologiques et les requins. Dans les derniers instants, j'ai remercié Allah que l'équipe soit arrivée saine et sauve dans des conditions assez dangereuses.»
En raison de vents violents et d'une mer agitée, la traversée a dû être étalée sur deux jours.
Elle ajoute: «Nous avons effectué la traversée en deux étapes et nous nous sommes nourris moins souvent pour minimiser le risque d'attaques de requins. Je dirais que l'aspect le plus difficile a été à mi-parcours, lorsque la mer est devenue très agitée.»
«Nous avions également accepté de nager sans cage de protection; la question des requins était donc constamment dans nos esprits.»
Maryam Saleh ben Laden pratique la natation d'endurance en eau libre à titre professionnel depuis 2012.
«Je m'entraîne dur au moins trois fois par semaine. Au cours de mes week-ends, j'alterne entre quatre et six heures de natation pour maintenir le rythme. Je suis un régime adapté et un programme physiquement éprouvant lorsque je me prépare à relever un défi», précise-t-elle.
Son premier grand record du monde de natation a été établi dans la Tamise à Londres en 2016, mais elle souligne que la traversée de la mer Rouge était pour une plus grande cause.
«J'ai accepté de participer à ce défi, car la cause me tient à cœur. Ces défis ne sont pas pour les âmes sensibles; vous devez vraiment être discipliné dans votre entraînement et développer votre force physique et mentale. Ce sont ces deux éléments qui vous permettront de tenir bon et qui seront la clé du succès», indique-t-elle.
La natation de longue distance, note-t-elle, est un défi physique et mental et ce n'est qu'avec le soutien d'un conseiller sportif et de sa famille qu'elle a pu se préparer.
«Nous examinons soigneusement toutes les peurs et les inquiétudes ensemble. Je ne saurais trop insister sur l'importance de toujours travailler avec des professionnels et de s'entourer des bonnes personnes.»
«J'ai la chance de pouvoir compter sur le soutien et le réconfort d'une famille aimante sans laquelle je n'aurais jamais pu m'engager dans cette voie», confie-t-elle.
Dans le cadre de ses activités caritatives, Maryam Saleh ben Laden a notamment apporté son soutien aux réfugiés.
Elle déclare: «Je suis prête, physiquement et mentalement, à relever mon prochain défi. En ce qui concerne l'avenir, je continuerai à sensibiliser le public aux questions qui me préoccupent à travers mes défis, mon travail caritatif est en cours, et j'ai une carrière bien remplie.»
Elle a désormais cinq records à son actif, notamment celui de la première Arabe à terminer la course en eau libre du détroit des Dardanelles, en Turquie, de l'Asie vers l'Europe, en août 2015, une distance de 6,5 km parcourue en une heure, vingt-sept minutes et vingt-six secondes.
En septembre 2016, elle est devenue la première Saoudienne à réaliser une traversée à la nage assistée de la Manche de 39,7 km, exploit qu'elle a réalisé en onze heures et quarante et une minutes.
Elle a également été la première nageuse à traverser le Dubai Creek et le Dubai Water Canal, en parcourant une distance totale de 24 km en neuf heures et dix minutes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En Tunisie, un décret présidentiel contre les « fausses informations» menace les libertés

Le président tunisien Kais Saied s'adresse aux journalistes après avoir voté aux élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla, dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023. (Photo, AFP)
Le président tunisien Kais Saied s'adresse aux journalistes après avoir voté aux élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla, dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023. (Photo, AFP)
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  • En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites au nom du décret 54
  • La liberté d'expression était considérée comme le principal acquis de la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali

TUNIS: La multiplication des poursuites judiciaires en Tunisie contre des journalistes et personnalités publiques depuis la publication d'un décret visant à combattre ce que le gouvernement considère comme de "fausses informations" est devenu une "menace" pour la liberté d'expression encourageant "l'autocensure", déplorent des ONG et des professionnels des médias.

Le 13 septembre 2022, le président Kais Saied a promulgué le "décret 54" qui punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

La même peine peut être appliquée en cas de diffusion "de nouvelles ou de faux documents (...) visant à diffamer d'autres personnes, de porter atteinte à leur réputation, de leur nuire financièrement ou moralement". Le temps de détention double "si la personne visée est un agent public", selon le décret controversé.

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites au nom du décret 54, affirme à l'AFP le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar.

En dépit de ses objectifs officiels, ce "décret-loi n'a par exemple jamais été appliqué aux cas de cyberattaques", note-t-il.

Pour le célèbre chroniqueur radio Haythem Mekki, le texte vise "à faire taire les voix indésirables au pouvoir, ce qui explique les multiples poursuites lancées contre des personnes qui n'ont fait que critiquer les autorités".

Objet lui-même d'une enquête sur la base du décret 54 pour une publication sur l'état de la morgue de l'hôpital de Sfax (centre), ce journaliste estime que le texte a "réussi à intimider les milieux médiatiques et gravement affecté la liberté d'expression".

"On n'ose quasiment plus critiquer le président, ni en faire un objet de satire alors qu'à un moment on avait des guignols (des marionnettes humoristiques, ndlr) pour tous les responsables de l'Etat", constate-t-il. "La chape de plomb est là et pèse lourd", déplore M. Mekki.

La liberté d'expression était considérée comme le principal acquis de la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Mais depuis le coup de force en juillet 2021 du président Saied, par lequel il s'est octroyé tous les pouvoirs, plusieurs ONG et l'opposition ont déploré un recul des droits et libertés.

"Climat de peur" 

Selon l'ONG américaine Human Rights Watch, le pouvoir tunisien utilise ce décret "pour étouffer et intimider un large éventail de critiques".

Pour le professeur en science de l'information, Sadok Hammami, "ce décret-loi n'est pas du tout une réponse à la désinformation ni aux +fake news+ puisqu'il vise plus particulièrement des personnalités publiques et politiques".

"Le climat actuel décourage les professionnels des médias et instaure une atmosphère de peur, de censure et d'autocensure", selon lui.

"Aujourd'hui, les gens craignent de s'exprimer pour ne pas subir les foudres du décret 54", confirme à l'AFP Hamza Belloumi, un animateur de télévision vedette.

Son émission hebdomadaire qui dévoile des affaires de corruption ou des sujets sociaux sensibles, s'appuyait sur les témoignages de personnes "qui avaient le courage de parler, mais sont beaucoup plus réticentes aujourd'hui". "Soit elles n'acceptent pas de parler, soit elles réclament des garanties d'anonymat", regrette-t-il, soulignant avoir "énormément réduit" le nombre de reportages.

Même si "l'idée du texte était motivée par une bonne volonté, son utilisation est mauvaise. Il est devenu un instrument pour museler la parole", ajoute-t-il.

Fin février, 40 députés ont déposé une demande au Parlement pour réviser le décret mais son examen est "entravé par le président" de la Chambre, accuse le président du SNJT.

L'avocat et militant politique Ayachi Hammami, poursuivi depuis janvier en vertu du décret après une intervention radiophonique sur la situation des magistrats, déplore "une instrumentalisation des lois pour frapper fort les voix opposantes, les écarter et faire peur aux Tunisiens".

"Il est temps de réviser ce décret surtout à l'approche de la présidentielle (prévue à l'automne, ndlr) qui exige le plus grand niveau de solidarité entre les acteurs médiatiques, politiques et socio-économiques", abonde le député indépendant Mohamed Ali.

 

 


Une offensive israélienne sur Rafah «pourrait conduire à un bain de sang» selon le chef de l'OMS

Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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  • Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour «anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas
  • Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville

GENÈVE: Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles à l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com