Nouvelles manifestations en Iran après le décès d’une écolière battue à mort par la police

Plusieurs des jeunes filles ont été emmenées à l’hôpital et d’autres ont été arrêtées. Panahi aurait succombé à ses blessures. (Photo, AFP)
Plusieurs des jeunes filles ont été emmenées à l’hôpital et d’autres ont été arrêtées. Panahi aurait succombé à ses blessures. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 octobre 2022

Nouvelles manifestations en Iran après le décès d’une écolière battue à mort par la police

  • Les autorités d’Ardabil ont battu et détenu plusieurs enfants à la suite d’une perquisition dans une école
  • Asra Panahi, 16 ans, est morte à l’hôpital, suscitant l’indignation dans tout le pays

LONDRES: Une écolière iranienne aurait été tuée après avoir refusé de chanter une chanson en faveur du régime de Téhéran dans sa classe.

Asra Panahi, 16 ans, aurait été battue, ainsi que plusieurs de ses camarades de classe, par les forces de sécurité après que le lycée de jeunes filles Shahed, à Ardabil, a fait l’objet d’une perquisition le 13 octobre, dans un contexte de manifestations nationales, selon le Conseil de coordination des associations syndicales d’instituteurs iraniens d’Ardabil.

Plusieurs des jeunes filles ont été emmenées à l’hôpital et d’autres ont été arrêtées. Panahi aurait succombé à ses blessures. Les autorités iraniennes ont nié toute responsabilité, et un homme prétendant être son oncle est apparu plus tard sur la chaîne de télévision d’État, à la suite de la colère générale suscitée par sa mort, pour affirmer qu’elle était décédée d’une cardiopathie congénitale.

Ces dernières semaines, les manifestations se sont multipliées dans tout l’Iran après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, détenue par la police des mœurs du pays en août. Les jeunes femmes et filles ont été particulièrement nombreuses à s’opposer au régime, des images virales montrant beaucoup d’entre elles en train d’enlever leur voile et de scander des slogans contre le Guide suprême du pays, Ali Khamenei.

La répression contre les manifestants a été brutale, avec notamment des perquisitions dans les écoles, des arrestations, des passages à tabac et des gaz lacrymogènes, ce que le Syndicat des enseignants du pays a qualifié de «brutal et inhumain». Selon le groupe Iran Human Rights, 215 personnes ont été tuées jusqu’à présent dans les manifestations et les mesures de répression, dont 27 enfants.

Une écolière, identifiée sous le pseudonyme de Naznin, s’est exprimée au sujet de la répression au quotidien britannique The Guardian. «Je ne suis pas autorisée à aller à l’école parce que mes parents craignent pour ma vie. Mais qu’est-ce que cela a changé? Le régime continue de tuer et d’arrêter des écolières.»

«À quoi bon rester chez soi, indignée? Mes camarades et moi dans tout le pays avons décidé de manifester dans les rues cette semaine. Je le ferai même si je dois le cacher à mes parents», a-t-elle ajouté. Une autre femme, du nom de «Nergis», a raconté au Guardian qu’elle avait été touchée par des balles en caoutchouc après être allée manifester après la mort de Panahi et de deux autres lycéennes iraniennes, Nika Shahkarami, 17 ans, et Sarina Esmailzadeh, 16 ans.

«Je n’ai pas de famille à Ardabil», a confié Nergis, «mais avec cette répression brutale contre nos sœurs, qui n’avaient que 16 ans, ils ont réveillé toute la nation». «Nous ne savions pas que nous étions si unis – dans les régions baloutches comme dans les régions kurdes. Le monde a entendu parler de Nika, Sarina et Asra, mais il y a tant d’autres enfants sans nom dont nous ne savons rien.»

«La République islamique tue notre peuple depuis quarante ans, mais nos voix n’ont pas été entendues. Que le monde sache que nous n’appelons plus à des manifestations, mais à une révolution. Maintenant que vous écoutez tous nos voix, nous ne nous arrêterons pas.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.