La coopération franco-saoudienne et la Vision 2030 abordées lors d’une table ronde organisée à Paris

Monsieur l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahad al-Ruwaili (Photo fournie).
Monsieur l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahad al-Ruwaili (Photo fournie).
M. Amr AlMadani, CEO of the Royal commission for AlUla (Photo fournie).
M. Amr AlMadani, CEO of the Royal commission for AlUla (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 19 octobre 2022

La coopération franco-saoudienne et la Vision 2030 abordées lors d’une table ronde organisée à Paris

  • Créée en 2017, la Commission royale pour AlUla a signé avec la France le premier accord intergouvernemental qui a permis la création de l’agence française Afalula
  • La table ronde intitulée «Le développement d’AlUla et le partenariat» a permis aux intervenants d’évoquer le potentiel de développement du site

PARIS: Organisée par l’ambassade d’Arabie saoudite à Paris et la Commission royale pour AlUla, une table ronde modérée par Noor Nugali et intitulée «La coopération saoudienne et française et la Vision 2030» s’est déroulée à l’hôtel Intercontinental Paris le Grand le 17 octobre 2022, en présence de Fahad al-Ruwaili, ambassadeur d’Arabie saoudite en France; Amr AlMadani, PDG de la Commission royale d’AlUla; Laurent Germain, PDG de la société EGIS et président du comité franco-saoudien au Medef international; et Valérie Levkov, vice-présidente d’EDF pour l’Afrique, le Moyen-Orient et la Méditerranée orientale.

«Nous sommes heureux de vous accueillir pour évoquer le développement de notre site d’AlUla, un site ambitieux mené par la Commission royale pour AlUla», a déclaré Fahad al- Ruwaili lors de son allocution d’ouverture. «Le programme d’AlUla s’inscrit dans le cadre du plan Vision 2030, initié par le prince héritier Mohammed ben Salmane et qui vise le développement économique du Royaume», a-t-il ajouté.

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Créée en 2017, la Commission royale pour AlUla a signé avec la France le premier accord intergouvernemental qui a permis la création de l’agence française Afalula dont l’objectif est de développer l’économie touristique tout en préservant la richesse culturelle et environnementale du pays. «Nous saluons l’excellence de la coopération franco-saoudienne pour le développement du grand programme d’AlUla», a souligné de son côté Amr AlMadani lors de son intervention. 

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La table ronde intitulée «Le développement d’AlUla et le partenariat» a permis aux intervenants d’évoquer le potentiel de développement du site ainsi que les différents projets en cours et à venir pour la réalisation des programmes ambitieux qui sont prévus par l’Arabie saoudite et qui permettront de promouvoir le potentiel touristique, culturel, économique et environnemental d’AlUla. «Nous souhaitons développer avec nos partenaires étrangers et particulièrement la France des projets ambitieux qui sont basés sur une politique de développement durable et une protection de l’environnement autour du site d’AlUla (…).  Nous invitons les entreprises françaises à nous proposer leur expertise et leur connaissance en design pour la réalisation des différents programmes que nous sommes en train de mettre en place ainsi que des nombreuses opportunités que nous aurons à réaliser sur le site d’AlUla», a souligné M. AlMadani lors de son intervention à la table ronde. 

«Nous aurons besoin de toutes les compétences techniques et technologiques innovantes et nouvelles, et nous appelons nos partenaires à nous proposer leurs solutions intelligentes pour développer des projets d’envergure comme la réalisation d’infrastructures de transport, des centres de culture et de loisirs, et des infrastructures touristiques; toutes ses installations doivent garantir une sécurité maximale et le respect de l’identité et de la culture locale», a ajouté le PDG de la Commission royale pour AlUla. 

AlUla est un site qui s’étend sur 20 000 km2 et qui abrite des nécropoles bâties par les civilisations nabatéennes – certains vestiges restent encore aujourd’hui un mystère pour les chercheurs et les archéologues. Il regorge de trésors archéologiques qui permettront de connaître l’histoire des civilisations et des écosystèmes anciens sur les terres saoudiennes.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".