Poutine estime faire «tout comme il faut» en Ukraine

Vladimir Poutine tient une conférence de presse à Astana(Photo, AFP).
Vladimir Poutine tient une conférence de presse à Astana(Photo, AFP).
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

Poutine estime faire «tout comme il faut» en Ukraine

  • Vladimir Poutine s'est aussi montré satisfait des frappes massives qui ont touché des infrastructures essentielles ukrainiennes lundi et mardi
  • Il a jugé que de nouveaux bombardements d'ampleur sur les villes d'Ukraine n'étaient pas nécessaires «pour l'instant»

ASTANA: La Russie agit "comme il faut" en Ukraine: Vladimir Poutine s'est adressé un autosatisfecit après bientôt huit mois de guerre et en dépit de la série de revers qu'enregistre son armée face aux forces ukrainiennes, qui vont recevoir 725 millions de dollars supplémentaires d'aide militaire de la part des Etats-Unis.

Le président russe s'exprimait devant la presse au Kazakhstan à l'issue de sommets régionaux. Le même jour, l'Ukraine célébrait, de son côté, pour la première fois depuis le début de l'invasion, sa Journée des défenseurs, l'occasion pour son chef de l'Etat Volodymyr Zelensky de promettre la victoire aux siens.

"Ce n'est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais (si la Russie n'avait pas attaqué l'Ukraine le 24 février), on aurait été dans la même situation un peu plus tard, les conditions auraient juste été plus mauvaises pour nous. Donc, nous faisons tout comme il faut", a répondu le président russe à un journaliste qui lui demandait s'il avait des regrets.

Vladimir Poutine s'est aussi montré satisfait des frappes massives qui ont touché des infrastructures essentielles ukrainiennes lundi et mardi, mais aussi des parcs et des habitations. Il a jugé que de nouveaux bombardements d'ampleur sur les villes d'Ukraine n'étaient pas nécessaires "pour l'instant".

La Russie avait effectué de nombreux tirs de missiles au début de la semaine en représailles à l'explosion qui a en partie détruit le pont russe de Crimée, de grande importance stratégique.

Signe de la gêne des partenaires traditionnels de Moscou face au conflit en Ukraine, M. Poutine a pour la première fois vendredi reconnu que les pays de l'ex-URSS restés proches de Moscou étaient "préoccupés" par la situation.

Une station électrique russe frappée

"On remercie (...) tous ceux qui se sont battus pour l'Ukraine dans le passé et tous ceux qui se battent pour elle maintenant, ceux qui ont gagné à l'époque et ceux qui vont sans aucun doute gagner maintenant", a déclaré M. Zelensky, en cette journée d'hommage à l'armée.

Pour la même occasion, les photo-portraits de quelque 180 soldats ont été dressés sur la place devant la célèbre cathédrale Sainte-Sophie de Kiev. Tous ont été tués à Marioupol, une cité portuaire assiégée des mois durant par l'armée russe avant de tomber en mai.

Galyna Golitsyna a perdu ses deux fils à la guerre. L'aîné en 2014, et Denys le 23 mars dernier à Marioupol. Agée de 61 ans, elle pose en pleurant une main, puis son front, sur le portrait de son cadet, mort à 32 ans.

"Perdre un enfant c'est le plus terrible qui puisse arriver. Et moi, j'ai perdu mes deux enfants dans cette même guerre. C'est le jour de la mémoire pour moi", dit-elle en s'essuyant les yeux.

Forts de succès sur plusieurs fronts depuis début septembre, les autorités ukrainiennes affichent, quant à elles, leur détermination, n'hésitant pas à lancer des attaques sur le territoire russe.

Ainsi, une station électrique située à Belgorod, dans l'extrême ouest de la Russie, "a pris feu" vendredi après une frappe ukrainienne, a annoncé le gouverneur de la région frontalière de l'Ukraine où elle se trouve, Viatcheslav Gladkov, selon lequel l'incendie a finalement été maîtrisé.

Cette cité de 330 000 habitants n'avait jusqu'à présent été que rarement touchée par des tirs en provenance du sol ukrainien, contrairement à ses environs, régulièrement visés.

Et si l'Ukraine n'a pas revendiqué l'explosion qui a éventré le pont de Crimée, elle s'est réjouie de la destruction partielle de cet ouvrage essentiel à l'approvisionnement des troupes d'occupation qui font face à une contre-offensive dans le sud.

Des dégâts suffisamment importants pour que le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine fixe au 1er juillet 2023 la date de l'achèvement des travaux.

Les Etats-Unis vont maintenir un bataillon en Lituanie

Les Etats-Unis vont maintenir un bataillon blindé en Lituanie au moins jusqu'à début 2026, a indiqué vendredi un haut responsable lituanien à Washington, évoquant la menace persistante que représente la Russie.

Le bataillon est stationné dans la ville de Pabrade, près de la frontière avec le Bélarus, depuis 2019.

A l'issue d'une rencontre à Bruxelles entre le ministre américain de la Défense Lloyd Austin et son homologue lituanien Arvydas Anusauskas, ce dernier s'est félicité dans un communiqué de la "persistance de cette présence militaire américaine en Lituanie".

La Lituanie, ainsi que la Pologne et les autres Etats baltes, la Lettonie et l'Estonie, sont aux avants-postes dans le soutien à l'Ukraine depuis l'invasion russe de ce pays le 24 février dernier.

L'invasion a ravivé les craintes d'une attaque russe sur le flanc est de l'Otan dont les Etats baltes sont membres.

Parlant à la presse à Washington, Kestutis Budrys, conseiller à la sécurité nationale du président lituanien, a jugé peu probable une attaque russe contre l'Otan tout en relevant que "les (forces russes) ne sont pas affaiblies au point de changer le niveau de menace visant l'alliance".

"Les actions telles que nous les voyons en Ukraine et les tentatives visant à impliquer encore davantage le Bélarus dans l'offensive militaire contre l'Ukraine ne sont pas de nature à nous apaiser", a-t-il affirmé.

Nouvelle aide américaine

Dans le nord de la région méridionale ukrainienne de Kherson, les forces ukrainiennes ont continué toute la semaine d'avancer, village par village.

Jeudi, le dirigeant installé par Moscou, Vladimir Saldo, a demandé au Kremlin son aide, immédiatement accordée, pour évacuer des civils.

Les forces russes restent, pour leur part, à l'initiative sur une partie du front oriental, où elles tentent de conquérir Bakhmout depuis le mois d'août.

En prenant cette cité ravagée par les bombardements, Moscou espère ouvrir la voie vers deux grandes villes de la région de Donetsk, Kramatorsk et Sloviansk.

Selon Andreï Marotchko, le représentant des forces séparatistes de la région de Lougansk luttant dans la zone, "des combats sont en cours" et les forces ukrainiennes sont en train d'être repoussées "vers le nord-ouest et l'ouest" de Bakhmout.

Ailleurs en Ukraine, l'armée russe a connu depuis début septembre une succession de revers, abandonnant des milliers de kilomètres carrés.

Ces échecs ont conduit fin septembre Vladimir Poutine à ordonner la mobilisation de 300 000 réservistes, des civils donc, pour tenter d'inverser la tendance.

Vendredi, il a assuré ne pas prévoir de nouvelle vague de conscription. Selon lui, 222 000 personnes ont été mobilisées, dont 16 000 sont déjà dans des "unités impliquées dans des combats".

Au plan international, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s'est le même jour dite "déçue" que la Commission européenne n'ait pas rejoint le groupe de créanciers qui ont accepté de suspendre pendant deux ans les remboursements de la dette ukrainienne.

Un peu plus tard, Washington a annoncé une nouvelle aide militaire de 725 millions de dollars pour Kiev. "Ce versement portera le total de l'aide militaire américaine fournie à l'Ukraine à un montant sans précédent de plus de 18,3 milliards de dollars" depuis l'entrée en fonction de Joe Biden, a précisé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.


Guerre commerciale: Pékin dénonce les pays jouant l'"apaisement" à l'égard de Washington

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  • « L'apaisement n'apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté », a estimé dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois.
  • « Si une telle situation se produisait, la Chine ne l'accepterait jamais et prendrait résolument des contre-mesures. »

PEKIN : La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'apaisement à l'égard des États-Unis dans les négociations commerciales sur les droits de douane américains, affirmant « s'opposer fermement » à tout accord nuisant à ses intérêts.

« L'apaisement n'apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté », a estimé dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois, ajoutant que le pays « s'oppose fermement à ce qu'une quelconque partie parvienne à un accord au détriment de ses intérêts ».

« Si une telle situation se produisait, la Chine ne l'accepterait jamais et prendrait résolument des contre-mesures. »

Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane allant jusqu'à 145 % sur un grand nombre de produits importés de Chine, ce qui porte le total des taxes à 245 % dans certains cas, notamment pour les véhicules électriques. 

Pékin a répliqué en instaurant une taxe de 125 % sur les produits américains.

Les partenaires commerciaux des États-Unis sont frappés par une surtaxe plancher de 10 %, tandis que M. Trump a suspendu, le 9 avril, l'entrée en vigueur de droits de douane bien plus élevés pour la plupart des pays concernés, pour une période de 90 jours. Nombre de ces pays ont engagé des discussions avec Washington.

« Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (...) finira par échouer des deux côtés et nuira aux autres », a averti le ministère du Commerce chinois dans son communiqué.


Au Canada, le Premier ministre Mark Carney est toujours en tête, alors qu'un vote décisif est prévu dans une semaine

Le Premier ministre canadien et leader libéral Mark Carney, aux côtés de son épouse Diana Fox Carney, s'exprime lors d'un meeting de campagne à Nepean, Ottawa, Ontario, Canada, le 20 avril 2025. (Photo par Dave Chan / AFP)
Le Premier ministre canadien et leader libéral Mark Carney, aux côtés de son épouse Diana Fox Carney, s'exprime lors d'un meeting de campagne à Nepean, Ottawa, Ontario, Canada, le 20 avril 2025. (Photo par Dave Chan / AFP)
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  • À une semaine du vote au Canada, l'espoir des conservateurs de revenir au pouvoir s'amenuise
  • Tous les sondages donnent les libéraux du Premier ministre Mark Carney vainqueurs.

MONTREAL : À une semaine du vote au Canada, l'espoir des conservateurs de revenir au pouvoir s'amenuise. En effet, tous les sondages donnent les libéraux du Premier ministre Mark Carney vainqueurs, ce dernier étant considéré comme plus crédible pour affronter Donald Trump.

Le scrutin du 28 avril se déroule dans un climat tendu dans ce pays du G7 de 41 millions d'habitants, toujours sous le choc des secousses provoquées par les tensions commerciales et les menaces d'annexion du président américain.

Signe que cette campagne est considérée comme exceptionnelle par de nombreux citoyens : les débats entre les candidats ont été très suivis et, vendredi, premier jour du vote par anticipation, deux millions d'électeurs ont déposé leur bulletin dans l'urne, un record.

Christine Bonenfant, à la sortie d'un bureau de vote de Montréal, explique à l'AFP qu'elle a choisi le parti qui, selon elle, « s'en sortira le mieux face à Donald Trump » et ramènera « la sérénité ». Elle « espère que beaucoup de gens iront voter » pour cette élection « importante ».

« C'est la première fois que j'hésite autant », explique Josée Fournier, venue elle aussi voter par anticipation. Le Canada a une « épée de Damoclès » au-dessus de la tête « à cause de la situation avec le voisin du Sud ». 

 Majorité

Deux partis ont largement dominé cette campagne : les libéraux du nouveau Premier ministre Mark Carney, qui a remplacé Justin Trudeau il y a un mois, et les conservateurs de Pierre Poilievre.

Selon les dernières projections, les libéraux pourraient remporter suffisamment de sièges pour obtenir une majorité, ce qu'ils avaient échoué à accomplir lors des deux précédents scrutins.

Ils sont crédités d'environ 44 % des votes, contre 38 % pour les conservateurs. Viennent ensuite le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) avec 8 %, suivi par le Bloc québécois (parti indépendantiste) avec 5 %, et le parti vert avec 2 %.

Finalement, le profil international de Mark Carney et son expérience de banquier central semblent avoir davantage convaincu un électorat en quête de stabilité face aux défis économiques à venir, selon les enquêtes de sondage.

« Le chaos est entré dans nos vies. C'est une tragédie, mais c'est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s'opposer au président Trump ? », a-t-il déclaré pendant le week-end, depuis Niagara, à la frontière américaine, devant les chutes. 

Dans le bras de fer commercial qui oppose le Canada aux États-Unis, ce novice en politique a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington resteraient en place.

Il a également annoncé son intention de développer le commerce intérieur en levant les barrières douanières entre les provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.

Il s'est également engagé à investir massivement dans la défense, l'énergie et le logement, et à réduire les impôts des ménages les plus modestes.

« En recentrant le parti libéral par rapport aux années Trudeau, il a sûrement réussi à convaincre une partie de ceux qui étaient prêts à voter conservateur », estime Félix Mathieu, politologue à l'université de Winnipeg.

Et puis, « son calme et son pragmatisme rassurent les gens ». « Lors des débats, il a donné l'impression d'être au-dessus de la mêlée ». 

« Besoin d'un changement » 

Âgé de 45 ans, Pierre Poilievre, son principal opposant, est un vétéran de la politique canadienne qu'il exerce depuis plus de 20 ans. Chef du Parti conservateur depuis 2022, cet adepte des formules choc a dominé les sondages pendant des mois et semblait promis au poste de Premier ministre.

« Après la décennie libérale, marquée par l'augmentation des coûts, de la criminalité et la chute de l'économie, les libéraux ne méritent pas un quatrième mandat », a-t-il lancé ce week-end lors d'un événement de campagne.

« Nous avons besoin d'un changement avec un nouveau gouvernement conservateur qui réduira les impôts, construira des logements, libérera nos ressources et renforcera notre économie. »

Son style et certaines de ses idées, proches de celles des républicains américains, lui ont aliéné une partie de l'électorat, notamment les femmes, selon les analystes.

Le vainqueur devrait être connu quelques heures après la clôture des bureaux de vote, le 28 avril. 


Ukraine : Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu'elle a pourtant annoncé

Un couple passe devant des drapeaux et des portraits de soldats tombés au combat à un mémorial improvisé pour les combattants ukrainiens et étrangers tombés au combat, sur la place de l'Indépendance à Kiev, le 19 avril 2025,Le président russe Vladimir Poutine a annoncé samedi une trêve de Pâques dans le conflit en Ukraine, qui débutera ce soir et durera jusqu'au 20 avril 2025 à minuit. (Photo Sergei SUPINSKY / AFP)
Un couple passe devant des drapeaux et des portraits de soldats tombés au combat à un mémorial improvisé pour les combattants ukrainiens et étrangers tombés au combat, sur la place de l'Indépendance à Kiev, le 19 avril 2025,Le président russe Vladimir Poutine a annoncé samedi une trêve de Pâques dans le conflit en Ukraine, qui débutera ce soir et durera jusqu'au 20 avril 2025 à minuit. (Photo Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • « Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques.
  • En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que « des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front », tandis qu'une alerte antiaérienne retentissait à Kiev. 

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d'annoncer pour Pâques et que l'Ukraine s'était engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats depuis le début du conflit il y a trois ans.

« Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd'hui, de 18 heures (15 heures GMT) à minuit entre dimanche et lundi (21 heures GMT dimanche). Je donne l'ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période », a déclaré le chef de l'État russe.

« Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple », a-t-il ajouté, tout en demandant aux forces russes de se tenir prêtes à une « réponse immédiate et complète » en cas de « violations de la trêve ».

« Si la Russie est prête à vraiment s'engager, l'Ukraine fera de même », a écrit le président ukrainien sur X, ajoutant qu'il proposait « d'étendre le cessez-le-feu au-delà du 20 avril ».

En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que « des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front », tandis qu'une alerte antiaérienne retentissait à Kiev. 

Le gouverneur de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a pour sa part fait état d'attaques de drones russes au même moment.

« Les combats se poursuivent et les attaques russes continuent », a déclaré samedi soir le chef d'état-major de l'armée ukrainienne. « Dans certaines zones de la ligne de front, l'artillerie russe continue d'être entendue, malgré la promesse de silence du dirigeant russe. Des drones russes sont utilisés. »

« Poutine vient de faire des déclarations sur sa prétendue volonté de mettre fin aux hostilités. Nous savons que ses paroles ne sont pas dignes de confiance et nous examinerons les actes, pas les paroles », a mis en garde Andriy Sybiga, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. 

Samedi, la Russie a par ailleurs annoncé avoir échangé 246 prisonniers de guerre ukrainiens contre le même nombre de prisonniers russes, ainsi que 31 blessés ukrainiens et 15 blessés russes.

Les Émirats arabes unis, médiateurs dans ce dossier, ont confirmé l'opération dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié samedi soir, saluant « le plus grand échange de prisonniers depuis le début de la guerre ».

La Pâques, l'une des plus importantes fêtes du calendrier chrétien qui commémore la résurrection du Christ, est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.

Des tentatives d'instaurer un cessez-le-feu à cette occasion en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.

La trêve ordonnée samedi par M. Poutine intervient alors que les efforts de l'administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine semblent s'enliser ces derniers jours.

Par ailleurs, la Russie a revendiqué samedi avoir « libéré » 99,5 % de la région russe de Koursk, cible en août 2023 d'une offensive surprise des forces ukrainiennes.

Une telle progression replacerait à nouveau la totalité du front sur le sol ukrainien, ce qui renforcerait la confiance de la Russie.

À Moscou, Evgeniy Pavlov, 58 ans, a exprimé son scepticisme à l'égard de la trêve annoncée.

« Il ne faut pas donner de répit à l'Ukraine. Si nous insistons, cela signifie que nous devons aller jusqu'au bout », a-t-il dit à l'AFP.