LONDRES: Une Britannique a été rapatriée d'un camp de détention syrien, devenant ainsi la première personne adulte détenue à retourner au Royaume-Uni depuis la défaite de Daech.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que la politique envers les autres détenus se trouvant encore en Syrie était inchangée, tandis que les militants déclaraient que le rapatriement de la femme ainsi que de son enfant était une première étape importante.
Reprieve, un groupe de défense des droits humains qui avait suivi l'affaire, a déclaré que la femme était «une victime de la traite humaine, emmenée en Syrie par un parent masculin alors qu’elle était encore une jeune fille» et qu'«elle et son enfant avaient subi un immense traumatisme».
Le groupe a demandé que son identité reste confidentielle.
Jonathan Hargreaves, le représentant spécial du Royaume-Uni pour la Syrie, a tweeté: «Les responsables britanniques ont facilité le rapatriement de deux ressortissants britanniques de Syrie. Conformément à une politique de longue date, nous examinons chaque demande d'assistance consulaire en Syrie au cas par cas, en tenant compte de toutes les considérations adéquates, et notamment de la sécurité nationale.»
On estime qu'environ 60 Britanniques, dont 35 enfants, sont détenus pour une durée indéterminée en Syrie. La plus connue est Shamima Begum, qui s’y était rendue de Bethnal Green à Londres, à l'âge de 15 ans.
La plupart des personnes détenues ont été capturées par les forces syro-kurdes dans les derniers jours de la guerre, début 2019, et sont détenues pour une durée indéterminée dans de vastes camps tel qu'Al-Hawl dans le nord-est du pays.
Certains pays ramènent progressivement leurs ressortissants chez eux. Au début de ce mois, l'Australie a annoncé qu'elle commencerait à rapatrier environ 20 femmes et 40 enfants.
La Grande-Bretagne a rapatrié un certain nombre d'orphelins il y a environ trois ans, ce que le secrétaire aux Affaires étrangères alors en fonction, Dominic Raab, a déclaré être la «bonne chose à faire».
Cependant, jusqu'à cette semaine, les demandes des adultes étaient refusées. Le gouvernement a également retiré la citoyenneté à certaines personnes détenues, dont Shamima Begum. Ses avocats continuent de contester cette décision.
Les experts affirment que celles qui restent dans les camps de femmes sont menacées par un noyau dur de «femmes radicalisées» toujours fidèles à Daech.
Les hommes sont généralement détenus séparément dans des prisons de fortune.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com