AL-MUKALLÂ: Les diplomates et les médiateurs ont exhorté le gouvernement yéménite à faire preuve de retenue alors qu'ils essayent de renouveler la trêve négociée par les Nations unies avec les Houthis, soutenus par l'Iran.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré à la chaîne de télévision Al-Arabiya que des efforts étaient en cours afin de parvenir à un accord. Il a ajouté que le Royaume, la Coalition pour instaurer la légitimité au Yémen et le gouvernement yéménite étaient tous «désireux» d’obtenir un résultat positif.
Un responsable du gouvernement yéménite a déclaré à Arab News que des diplomates et des responsables ont conseillé à Rachad al-Alimi, président du Conseil présidentiel du pays, d'éviter de mener des opérations militaires ou de prendre d'autres mesures susceptibles de compromettre ces efforts.
Un autre responsable yéménite, qui a préféré garder l'anonymat, a indiqué: «Tous les efforts sont dirigés vers le maintien du calme et la possibilité pour les médiateurs de convaincre les Houthis.»
Il a ajouté que les efforts menés par Oman avaient permis de ramener le calme sur les champs de bataille, mais qu'il restait du travail à faire, de manière à mettre en place une nouvelle trêve.
La trêve du Yémen est entrée en vigueur le 2 avril. Elle a permis de réduire considérablement les hostilités, de faire voyager des milliers de passagers depuis l'aéroport de Sanaa, contrôlé par les Houthis, et d'autoriser plus de 52 navires de ravitaillement à accoster à Al-Hodeïda.
Toutefois, cette trêve s'est effondrée au début du mois lorsque les Houthis ont refusé d'ouvrir une route principale afin de sortir de Taïz et dans le cadre d'une dispute sur la manière dont le gouvernement payait les employés de la fonction publique dans les territoires aux mains des rebelles.
Fatehi ben Lazerq, rédacteur en chef du site d'information Aden al-Ghad, a révélé que les discussions sur le mode de paiement des salaires des fonctionnaires étaient dans l'impasse.
Les Houthis ont exigé que l'argent leur soit envoyé directement pour être déboursé. Le gouvernement a proposé de verser les salaires par l'intermédiaire des bureaux de poste ou des bureaux de change.
Le gouvernement a également proposé de ne payer que ceux qui faisaient partie de l'effectif avant le coup d'État de 2014. Les Houthis ont exigé que ceux qui ont rejoint les rangs après leur coup d'État soient inclus.
L'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, s'est rendu aux Émirats arabes unis pour discuter des efforts visant à prolonger la trêve.
Le département d'État américain a déclaré que son envoyé au Yémen, Tim Lenderking, retournerait dans la région et a exhorté les Houthis à renouveler la trêve.
«La trêve reste la meilleure occasion de paix pour les Yéménites depuis des années. Les États-Unis et la communauté internationale sont prêts à soutenir une trêve élargie», a soutenu le département d'État.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com