AL-MUKALLÂ: Au moins six soldats du gouvernement yéménite et un nombre indéterminé de Houthis ont été tués lors d'affrontements violents et d'échanges de tirs à travers le pays au cours des dernières 24 heures, ont déclaré samedi des responsables militaires et gouvernementaux locaux.
Les combats dans le pays se sont intensifiés alors que la communauté internationale essaye de persuader les Houthis, soutenus par l'Iran, de renouveler la trêve négociée par les Nations unies qui a expiré la semaine dernière.
Des responsables militaires locaux ont déclaré à Arab News que les Houthis ont lancé des bombardements lourds et des attaques de troupes coordonnées contre les forces gouvernementales dans la province méridionale de Lahj, à l'extérieur de la ville de Taïz, et dans les zones situées au sud de la ville centrale de Marib.
À Lahj, Mohammed al-Naqeeb, un porte-parole du Conseil de transition du Sud pro-indépendant, qui contrôle la province, a affirmé que les Houthis ont lancé une attaque terrestre vendredi après avoir bombardé leurs forces dans le Had de Yafa, tuant quatre soldats et blessant au moins sept autres dans une tentative apparente d'avancer dans la région montagneuse.
«Nos forces les ont repoussés. De nombreux Houthis ont été tués ou blessés dans l'attaque», a déclaré Al-Naqeeb à Arab News. Il a signalé que des combats sporadiques et des échanges de tirs ont éclaté samedi après que les Houthis ont battu en retraite suite à leur échec à gagner du terrain.
D'autres forces houthies ont lancé vendredi soir un barrage de drones équipés d'explosifs, d'obus de mortier et d'obus de canon sur les troupes gouvernementales qui défendent la ville assiégée de Taïz, tuant deux soldats et blessant de nombreux autres.
L'officier Abdel Basit al-Baher a déclaré à Arab News par téléphone que les Houthis ont attaqué les soldats gouvernementaux avec diverses armes lourdes d'abord à Al-Chaqab au sud-est de Taïz et à Al-Arech à l'est de Taïz, avant de se diriger vers leurs positions à l'extérieur de la ville.
Al-Baher a indiqué que les derniers bombardements des Houthis étaient les plus intenses depuis la fin de la trêve, les Houthis ayant bombardé lourdement et simultanément les troupes gouvernementales à Taïz. «Ils ont tiré des obus de mortier et des mitrailleuses lourdes de façon continue sur nos troupes», a affirmé Al-Baher.
Au même moment, l'armée yéménite a abattu vendredi deux drones équipés d'explosifs tirés par les Houthis sur les troupes gouvernementales à l'extérieur de Marib, où les soldats étaient également engagés dans des combats sporadiques et échangeaient des tirs de mortier et de mitrailleuses lourdes avec les Houthis.
Les Houthis ont intensifié leurs attaques contre les forces gouvernementales à Taïz, Lahj, Marib et Al-Hodeïda quelques heures seulement après l'expiration de la trêve négociée par l'ONU le 2 octobre.
Le nombre de victimes a considérablement diminué depuis le 2 avril, date d'entrée en vigueur de la trêve, et les vols commerciaux ont été autorisés à partir de Sanaa, contrôlée par les Houthis, de même que plus de 50 navires de ravitaillement qui ont accosté à Al-Hodeïda.
Les Houthis ont refusé de lever leur siège de Taïz et de prolonger le cessez-le-feu jusqu'à ce que le gouvernement reconnu par la communauté internationale paie les employés de la fonction publique dans les zones qu'ils contrôlent.
Selon la version la plus récente d'une proposition présentée aux parties au conflit par l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, les Houthis devraient payer les employés publics de leurs régions en utilisant les revenus des bateaux de carburant entrant à Al-Hodeïda et le gouvernement yéménite doit couvrir tout déficit qui en résulte.
La communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations unies, a reproché aux Houthis de formuler des exigences compliquées afin de contrecarrer les efforts visant à renouveler la trêve et à mettre fin à la guerre au Yémen.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com