Les grandes dates de la Jordanie

Le roi de Jordanie, Abdallah II, en visite à l’Elysée le 8 septembre (Photo, Ludovic MARIN/AFP).
Le roi de Jordanie, Abdallah II, en visite à l’Elysée le 8 septembre (Photo, Ludovic MARIN/AFP).
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Publié le Dimanche 08 novembre 2020

Les grandes dates de la Jordanie

  • En 1950, le Parlement jordanien réunit officiellement les deux rives du Jourdain (Transjordanie et Cisjordanie) pour former un seul Etat: la Jordanie
  • Le royaume hachémite devient le second pays arabe à signer un traité de paix avec Israël, après l'Egypte en 1979

AMMAN: Les dates-clés de la Jordanie, où des législatives ont lieu mardi.

Indépendance

Le 25 mai 1946, la Transjordanie, sous mandat britannique depuis la fin de la Première Guerre mondiale, déclare son indépendance. L'émir Abdallah transforme l'émirat en royaume et se proclame souverain.

En mai 1948, cinq pays arabes, parmi lesquels la Transjordanie, qui refusent le partage de la Palestine en deux Etats, juif et arabe, attaquent le nouvel Etat d'Israël.

En avril 1949, Israël signe un accord d'armistice avec la Transjordanie, à laquelle est annexée la Cisjordanie (sur la rive ouest du Jourdain) ainsi que la vieille ville de Jérusalem.

Un an plus tard, le Parlement jordanien réunit officiellement les deux rives du Jourdain (Transjordanie et Cisjordanie) pour former un seul Etat: la Jordanie.

Hussein accède au trône

En août 1952, près d'un an après l'assassinat du roi Abdallah à Jérusalem par un Palestinien, son petit-fils, Hussein, hérite du trône, son père Talal ayant été déposé pour incapacité mentale.

En juin 1967, la Jordanie, qui s'est engagée aux côtés de l'Egypte et de la Syrie contre Israël, perd la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Quelque 200.000 Palestiniens affluent en Jordanie.

En septembre 1970 ("Septembre Noir"), les troupes hachémites écrasent l'insurrection des feddayiine palestiniens en Jordanie, faisant plusieurs milliers de morts.

En 1989, après de sanglantes manifestations contre la vie chère, le roi Hussein entame un processus de démocratisation.

Paix avec Israël

Le 26 octobre 1994, les Premiers ministres israélien Yitzhak Rabin et jordanien Abdel Salam Majali signent un traité de paix, tournant la page de 46 ans d'état de guerre. L'accord garantit à Israël la sécurité sur sa frontière la plus longue et jette les bases d'une coopération économique.

Le royaume hachémite devient le second pays arabe à signer un traité de paix avec Israël, après l'Egypte en 1979.

De Hussein à Abdallah II

Le 7 février 1999, le roi Hussein meurt d'un cancer, après plus de 46 ans de règne. Son fils aîné, Abdallah II, lui succède.

En janvier 2011, des manifestations débutent pour réclamer des réformes dans la foulée du Printemps arabe.

A la mi-novembre 2012, des milliers de Jordaniens descendent dans la rue pour dénoncer la hausse des prix de l'énergie et, pour certains, réclamer le départ du roi, une revendication inédite dans le royaume.

Attentats de l'EI

En septembre 2014, la Jordanie participe en Syrie aux frappes aériennes lancées par une coalition antijihadistes menée par Washington.

Après l'annonce en février 2015 par le groupe Etat islamique (EI) de la mort d'un pilote jordanien brûlé vif, Amman intensifie ses bombardements, les élargissant à l'Irak.

En juin 2016, sept soldats jordaniens sont tués près de la frontière syrienne dans une attaque suicide revendiquée par l'EI.

En décembre, une attaque de l'EI près du site touristique de Karak, au sud d'Amman, tue sept policiers, deux civils jordaniens et une touriste canadienne.

Malaise social

En juin 2018, le pays est secoué par une vague de contestation contre un projet de réforme fiscale et une hausse des prix du carburant et de l'électricité. Le Premier ministre, Hani Mulqi, est contraint à la démission.

Mais des rassemblements vont se poursuivre près du bureau du nouveau Premier ministre, Omar al-Razzaz, à Amman. Human Rights Watch (HRW) dénonce une vague de répression de militants politiques.

Frères musulmans

Le 16 juillet 2020, la Cour de cassation dissout la branche locale des Frères musulmans, confirmant l'illégalité dans le royaume de ce mouvement transnational dans le collimateur de plusieurs pays arabes.

Le Front de l'action islamique (FAI), branche politique du mouvement, est toléré en Jordanie, mais les autorités considèrent l'association en tant que telle comme illégale.

Le 21 septembre, le FAI, qui avait remporté 16 sièges sur 130 au Parlement en 2016, annonce son intention de participer aux législatives.


L'Arabie saoudite envoie le 25e avion de secours au Liban

Ce vol de secours s'inscrit dans le cadre d'un effort continu visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit. (SPA)
Ce vol de secours s'inscrit dans le cadre d'un effort continu visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit. (SPA)
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RIYADH : Le 26e avion de secours de l'Arabie saoudite chargé d'aide humanitaire, notamment de nourriture, de fournitures médicales et d'équipements pour les abris, est arrivé jeudi à l'aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri, a rapporté l'agence de presse SPA.

L'avion, opéré par le Centre d'aide et de secours humanitaire du roi Salman, a quitté l'aéroport international King Khalid de Riyad plus tôt dans la journée, dans le cadre d'un effort continu pour transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit.

Une déclaration antérieure de l'agence d'aide saoudienne KSrelief a déclaré que les livraisons d'aide montraient que le Royaume "se tenait aux côtés des pays nécessiteux et affectés ... face aux crises et aux difficultés".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Syrie: plus de 140 morts dans des combats entre armée et jihadistes près d'Alep, selon une ONG

Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG. (AFP)
Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG. (AFP)
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  • Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH
  • Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.

BEYROUTH: Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG.

Le ministère de la Défense syrien a dit faire face à "vaste attaque" encore en cours dans la région d'Alep.

Il s'agit des "plus violents" affrontements depuis des années dans ce secteur, où la province d'Alep, aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un correspondant de l'AFP a rapporté de violents affrontements --ininterrompus depuis mercredi matin- à l'est de la ville d'Idleb, qui s'accompagnent de frappes aériennes du régime.

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH.

L'ONG a fait état de deux villages conquis par les jihadistes dans l'ouest de la province d'Alep et de trois villages dans un secteur de la province d'Idleb tenu par le gouvernement.

Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.

Il s'agit de 71 combattants jihadistes de HTS, 18 membres des groupes alliés, et "52 membres des forces du régime et leurs alliés", a précisé l'ONG basée à Londres et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Autoroute stratégique 

Les combats se déroulent également près d'une autoroute reliant Alep à la capitale Damas, que les jihadistes tentent d'atteindre pour couper cet axe stratégique, selon l'OSDH.

Dans un communiqué, le ministère de la Défense syrien a affirmé que les jihadistes de HTS et leurs alliés avaient lancé mercredi matin "une vaste attaque sur un large front avec un grand nombre de terroristes qui ont recours aux armes lourdes pour cibler villages et localités et positions militaires".

Outre des tirs de roquettes et "d'intenses tirs d'artillerie", l'OSDH a également indiqué que "l'aviation russe", allié du régime, "avait intensifié ses frappes aériennes", visant notamment les environs de Sarmine dans la région d'Idleb.

HTS, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, contrôle des pans de la province d'Idleb, mais aussi des territoires voisins dans les régions d'Alep, Hama et Lattaquié.

Le nord de la Syrie bénéficie ces dernières années d'un calme précaire rendu possible par un cessez-le-feu instauré après une offensive du régime en mars 2020. La trêve a été parrainée par Moscou avec la Turquie, qui soutien certains groupes rebelles syriens à sa frontière.

Le régime syrien a repris le contrôle d'une grande partie du pays avec l'appui de ses alliés russes et iraniens depuis le déclenchement en 2011 du conflit qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.

 


Liban: session du Parlement le 9 janvier pour élire un président de la République

Le Parlement libanais tiendra une session en janvier pour élire un nouveau président, selon le président du Parlement, Nabih Berri. (Reuters)
Le Parlement libanais tiendra une session en janvier pour élire un nouveau président, selon le président du Parlement, Nabih Berri. (Reuters)
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  • Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'Etat depuis plus de deux ans
  • L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'Etat depuis plus de deux ans, a annoncé un média officiel.

L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien.

"Le président du Parlement, Nabih Berri, appelle les députés à une session pour élire un président de la République le 9 janvier", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les divergences entre le puissant Hezbollah et ses adversaires empêchaient l'élection d'un chef de l'Etat, aucun des deux camps ne disposant de la majorité au Parlement.

Mais le chef du Hezbollah Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre, a promis dans un discours le 20 novembre d'apporter "une contribution efficace à l'élection d'un président".

Mercredi, le Premier ministre Najib Mikati avait exprimé l'espoir que l'accord de cessez-le-feu ouvre "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président.

M. Berri, qui préside l'influent mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, s'était également prononcé pour "hâter l'élection d'un président de la République".

Il a souligné que ce président devait "rassembler et non diviser" les Libanais, dont la guerre, déclenchée par le parti Hezbollah, a accentué les divergences.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le Premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.