Les EAU renforcent les droits des travailleurs domestiques

Le décret-loi fédéral n° 9 de 2022 couvre tous les aspects du droit du travail domestique (Photo, WAM).
Le décret-loi fédéral n° 9 de 2022 couvre tous les aspects du droit du travail domestique (Photo, WAM).
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Publié le Jeudi 06 octobre 2022

Les EAU renforcent les droits des travailleurs domestiques

  • Le décret-loi stipule le droit des travailleurs domestiques à un congé annuel payé d'au moins trente jours
  • Publié le 9 septembre 2022, il entrera en vigueur trois mois après la date de sa publication dans le Journal officiel

ABU DHABI: Les Émirats arabes unis (EAU) ont promulgué une nouvelle loi fédérale visant à renforcer les droits des travailleurs domestiques dans le pays.

Le décret-loi fédéral n° 9 de 2022 couvre tous les aspects du droit du travail domestique et garantit les droits de toutes les parties dans la relation de travail, qu'il s'agisse de travailleurs, d'employeurs ou d'agents de recrutement, conformément à des normes et des cadres clairs, a rapporté mercredi la Emirates News Agency (WAM).

Le décret-loi traite des heures de travail, des pauses hebdomadaires et des congés des travailleurs du pays. Il affirme le droit des travailleurs domestiques à un jour de congé payé par semaine, conformément au règlement d'application de la loi.

Les résolutions émises par le ministère des Ressources humaines et de l'Émiratisation posent le cadre des heures de travail et des congés.

Le décret-loi stipule le droit des travailleurs du pays à un congé annuel payé d'au moins trente jours, selon WAM.

Si la période de travail est inférieure à un an et supérieure à six mois, les travailleurs ont droit à deux jours de congé par mois, sachant que l'employeur peut spécifier la date de début du congé annuel.

De plus, le décret-loi stipule que si les travailleurs domestiques souhaitent se rendre dans leur pays d'origine pour leur congé annuel, les employeurs doivent couvrir le coût de leur billet de retour une fois tous les deux ans.

Le décret-loi affirme le droit des travailleurs domestiques à un congé maladie d'une durée n'excédant pas trente jours, au cours d'une année contractuelle, qu'il soit continu ou pris par tranches si la nécessité de ce congé peut être prouvée par un rapport médical délivré par une autorité sanitaire nationale agréée.

En outre, le décret-loi affirme le droit des travailleurs domestiques de changer d'employeur en fonction des exigences fixées dans leurs contrats et au cas où ils ont rempli leurs obligations envers leur employeur d'origine, selon les conditions et procédures incluses dans la résolution du ministère.

Le décret-loi stipule que l'employeur informera le ministère des Ressources humaines et de l'Émiratisation de toute violation des lois en vigueur commise par un travailleur.

Les agents de recrutement doivent faire passer les examens médicaux nécessaires aux travailleurs dans un délai ne dépassant pas trente jours avant leur entrée dans le pays, a confirmé le décret-loi.

Ils doivent faire preuve d’humanité envers les travailleurs domestiques, ne pas les soumettre à la violence et les informer du fait qu’ils peuvent contacter les autorités compétentes en cas de violation de leurs droits, souligne le décret-loi.

La loi interdit également d’engager ou de recruter de façon temporaire des travailleurs sans obtenir une licence du ministère, conformément au règlement d’application du décret-loi et aux résolutions du ministère.

Si les travailleurs domestiques sont recrutés ou employés à titre temporaire, ils ne peuvent faire l'objet de discrimination fondée sur la race, la religion, la nationalité, la classe sociale ou le handicap. Le harcèlement sexuel, qu'il soit physique ou verbal, est interdit, ainsi que le fait d'obliger les personnes à travailler ou à commettre toute action entrant dans la catégorie de la traite des êtres humains.

La loi, qui a été publiée le 9 septembre, entrera en vigueur trois mois après la date de sa publication dans le Journal officiel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.