Les Emirats font leur entrée dans le métavers

C'est entre les murs du Musée du Futur à Dubaï, un bâtiment à l'architecture hors-norme en forme d'anneau, que le riche émirat du Golfe a accueilli pendant deux jours des centaines de représentants des géants mondiaux de la tech venus explorer le potentiel du métavers. (AFP).
C'est entre les murs du Musée du Futur à Dubaï, un bâtiment à l'architecture hors-norme en forme d'anneau, que le riche émirat du Golfe a accueilli pendant deux jours des centaines de représentants des géants mondiaux de la tech venus explorer le potentiel du métavers. (AFP).
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Publié le Lundi 03 octobre 2022

Les Emirats font leur entrée dans le métavers

  • Pour l'heure, cet univers immersif dans lequel les internautes sont sensés pouvoir se divertir, étudier ou travailler, est encore en phase de "test"
  • Mais la pandémie a "accéléré" la tendance, selon le ministre émirati de l'Economie, Abdallah ben Touq Al-Marri

DUBAI: Les Emirats arabes unis, qui ambitionnent de devenir un acteur majeur dans le domaine des sciences et des technologies, ont annoncé cette semaine le lancement d'une antenne de leur ministère de l'Economie dans le métavers, ce monde virtuel présenté comme l'avenir d'internet.

C'est entre les murs du Musée du Futur à Dubaï, un bâtiment à l'architecture hors-norme en forme d'anneau, que le riche émirat du Golfe a accueilli pendant deux jours des centaines de représentants des géants mondiaux de la tech venus explorer le potentiel du métavers.

Objectif affiché: attirer 1.000 entreprises spécialisées dans la blockchain et les technologies virtuelles pour faire de Dubaï, connue pour ses projets immobiliers pharaoniques, "l'une des dix plus grandes économies du métavers au monde" d'ici 2030. Avec, à la clé, 4 milliards de dollars de contribution au PIB et la création de 40.000 emplois.

Propulsé sur le devant de la scène à l'été 2021, le métavers désigne un univers numérique et social, censé prolonger la réalité physique via la réalité augmentée ou virtuelle, et faire passer internet de la 2D à la 3D.

Génération Z 

Pour l'heure, cet univers immersif dans lequel les internautes sont sensés pouvoir se divertir, étudier ou travailler, est encore en phase de "test", reconnaît le ministre émirati de l'Economie, Abdallah ben Touq Al-Marri, dans un entretien avec l'AFP. Mais la pandémie a "accéléré" la tendance, selon lui.

Selon le ministre, les Emirats, où plus de 90% des 10 millions d'habitants sont des expatriés, attirent depuis deux ans de plus en plus "d'investissements et de nouveaux talents".

Le pays a récemment assoupli ses conditions de résidence avec un nouveau visa dans le but de dynamiser son économie en attirant des travailleurs hautement qualifiés, comme les médecins, les ingénieurs, les scientifiques ou les artistes.

Il s'est également doté d'une loi sur les actifs virtuels, créé une autorité de régulation des cryptoactifs, et accueilli d'importantes plateformes d'échange de cryptomonnaies.

"Nos employés ont été formés pour qu'ils puissent s'immerger dans le métavers et interagir avec la génération Z", très friandes de services en lignes, affirme M. Marri.

Cette génération, née après 1990 et fan de jeux vidéo, fait l'objet de toutes les convoitises, notamment au Moyen-Orient, où près d'un tiers de la population a moins de trente ans.

Conquête virtuelle de Mars 

Carrefour mondial de la finance, du transport aérien et des influenceurs, Dubaï, désormais pauvre en pétrole, a connu une ascension spectaculaire en misant sur le tourisme de luxe, un secteur immobilier hyperactif et, plus récemment, les nouvelles technologies.

Une formule qui séduit les entrepreneurs comme Amin Al Zarouni, fondateur de Bedu ("bédouins" en arabe), l'une des premières startups émiraties qui s'est lancée dans le métavers avec un projet baptisé 2117, inspiré des ambitions spatiales de l'émir de Dubaï qui veut installer la première colonie sur Mars d'ici 100 ans.

Les utilisateurs du métavers peuvent ainsi acheter un billet pour monter à bord d'une navette virtuelle transportant les premiers colons vers la planète rouge.

"Plusieurs d'entre nous ne vivrons pas assez longtemps pour voir cette mission de nos propres yeux", explique le jeune entrepreneur. "Nous allons donc tenter de reproduire cette expérience dans le métavers".

Si cet univers immersif reste encore limité à une certaine niche de la tech, le métavers pourrait injecter 360 milliards de dollars au PIB des pays du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et de la Turquie dans 10 ans, souligne Meta, maison mère de Facebook et Instagram, dans un mail envoyé à l'AFP, citant Analysis Group, un cabinet de conseil économique.

Le géant américain des technologies admet toutefois que, pour y arriver, "beaucoup d'infrastructures et de technologies doivent encore être déployées". Mais "nous savons aussi que lorsqu'il y a des politiques en place pour encourager l'innovation" cela accélère les investissements en donnant "un signal clair à l'ensemble de l'écosystème".

C'est ce qu'on voit à Dubaï, selon Meta, qui affirme que les Emirats possèdent "une stratégie claire pour accélérer l'adoption du métavers et attirer les investissements" pour son développement.


Tunisie: Saied veut accélérer le départ «volontaire» des migrants clandestins

La nouvelle Première ministre Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage à Tunis, le 21 mars 2025. M. Saied a limogé le Premier ministre Kamel Madouri, a indiqué son bureau, alors que le pays d'Afrique du Nord est confronté à des problèmes économiques majeurs. (AFP)
La nouvelle Première ministre Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage à Tunis, le 21 mars 2025. M. Saied a limogé le Premier ministre Kamel Madouri, a indiqué son bureau, alors que le pays d'Afrique du Nord est confronté à des problèmes économiques majeurs. (AFP)
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  • "Seulement 1.544 migrants", en situation irrégulière en Tunisie, ont été rapatriés dans leurs pays depuis le début de l'année, a indiqué M. Saied, selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi
  • Ce nombre "aurait pu être bien plus élevé si davantage d'efforts avaient été menés pour mettre un terme à ce phénomène inacceptable tant sur le plan humanitaire que juridique", a dit M. Saied

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a appelé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), rattachée aux Nations unies, à intensifier ses efforts pour assurer les "retours volontaires" des migrants irréguliers vers leurs pays d'origine.

"Seulement 1.544 migrants", en situation irrégulière en Tunisie, ont été rapatriés dans leurs pays depuis le début de l'année, a indiqué M. Saied, selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

Ce nombre "aurait pu être bien plus élevé si davantage d'efforts avaient été menés pour mettre un terme à ce phénomène inacceptable tant sur le plan humanitaire que juridique", a dit M. Saied.

En 2024, plus de 7.200 migrants de pays d'Afrique subsaharienne ont effectué "un retour  volontaire" (rapatriement accompagné d'une aide financière) avec l'aide de l'OIM, selon des chiffres officiels.

Selon des sources humanitaires, entre 20.000 et 25.000 migrants de pays d'Afrique subsaharienne vivotent dans des camps de fortune insalubres au milieu de champs d'oliviers près de Sfax (centre-est), dans l'attente de tenter d'embarquer clandestinement sur un bateau pour l'Europe.

M. Saied a appelé toutes les autres organisations concernées par ce problème à soutenir également "davantage les efforts tunisiens visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers".

La Tunisie est un point de passage clé pour des milliers de migrants et réfugiés de pays d'Afrique subsaharienne désireux de rejoindre les côtes italiennes, situées à moins de 150 km de Sfax. Des centaines de Tunisiens tentent également la traversée périlleuse de la Méditerranée chaque année.

En février 2023, le président Saied avait dénoncé, dans un virulent discours, l'arrivée "de hordes de migrants subsahariens" menaçant, selon lui, de "changer la composition démographique" du pays.

Les mois suivants, des milliers de migrants avaient été chassés de leurs logements et leurs emplois informels. Plusieurs ambassades africaines avaient procédé au rapatriement express de leurs ressortissants, à la suite d'agressions.

A l'été 2023, plusieurs milliers de migrants ont été conduits, selon plusieurs ONG, vers des zones inhospitalières aux frontières avec la Libye et l'Algérie, où au moins une centaine sont morts de soif.

En mai 2024, une dizaine de responsables d'associations d'aide aux migrants ont été arrêtés, une politique de "criminalisation" pour les dissuader de continuer, selon l'ONG FTDES.

Depuis un coup de force à l'été 2021 de M. Saied par lequel il s'est emparé de tous les pouvoirs, les ONG dénoncent une régression des droits et libertés en Tunisie.

Le pays a conclu en juillet 2023 un "Partenariat" avec l'Union européenne, prévoyant 255 millions d'euros d'aides financières dont la moitié pour lutter contre l'immigration irrégulière.


Gaza: le Hamas avertit que les bombardements israéliens pourraient tuer les otages

 Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient. (AFP)
Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient. (AFP)
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  • "Chaque fois que l'occupation tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils", a-t-il ajouté
  • L'armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza le 18 mars après près de deux mois de trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023

DOHA: Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient.

Le mouvement islamiste palestinien a indiqué dans un communiqué qu'il faisait "tout son possible pour maintenir les captifs en vie, mais le bombardement sioniste (israélien, ndlr) aveugle met leur vie en danger".

"Chaque fois que l'occupation (israélienne, ndlr) tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils", a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza le 18 mars après près de deux mois de trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.


La Syrie condamne des tirs israéliens meurtriers sur son territoire

Le gouvernorat de la province de Deraa a donné de son côté un bilan de cinq morts dans la localité de Kouaiya après des tirs d'obus de chars israéliens qui ont pénétré selon lui en territoire syrien. (AFP)
Le gouvernorat de la province de Deraa a donné de son côté un bilan de cinq morts dans la localité de Kouaiya après des tirs d'obus de chars israéliens qui ont pénétré selon lui en territoire syrien. (AFP)
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  • L'armée israélienne a affirmé que "des terroristes avaient ouvert le feu en direction des positions de ses soldats depuis le sud de la Syrie" voisine. "Les soldats ont riposté et l'armée de l'air a frappé les terroristes"
  • Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères a "condamné l'agression israélienne continue contre le territoire syrien", notamment "la dangereuse escalade" qui a tué selon lui "six civils"

DAMAS: La Syrie a condamné mardi comme une "violation flagrante" de sa souveraineté les bombardements meurtriers menés par Israël sur le sud de son territoire.

L'armée israélienne a affirmé que "des terroristes avaient ouvert le feu en direction des positions de ses soldats depuis le sud de la Syrie" voisine. "Les soldats ont riposté et l'armée de l'air a frappé les terroristes", a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères a "condamné l'agression israélienne continue contre le territoire syrien", notamment "la dangereuse escalade" qui a tué selon lui "six civils" à l'ouest du chef-lieu éponyme de la province de Deraa.

Il a dénoncé "une violation flagrante de la souveraineté nationale".

Le gouvernorat de la province de Deraa a donné de son côté un bilan de cinq morts dans la localité de Kouaiya après des tirs d'obus de chars israéliens qui ont pénétré selon lui en territoire syrien.

Selon le gouverneur de Deraa, Anwar al-Zohbi, cité par l'agence de presse officielle Sana, "les violations répétées de l'armée d'occupation israélienne" ont entraîné des combats entre des habitants et des soldats. Cela a "conduit à une escalade avec des tirs d'artillerie et de drones israéliens".

Les autorités locales ont fait état de la fuite de quelque 350 familles de la localité de Kouaiya.

Après la chute du président syrien Bachar al-Assad en décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis 1967.

Israël assure avoir pris le contrôle de la zone tampon pour "défendre" les communautés qui vivent sur le plateau du Golan et les citoyens israéliens.

Depuis décembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) fait état de manière quasi quotidienne d'incursions de l'armée israélienne dans le sud de la Syrie.

L'armée israélienne a mené des centaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie depuis cette date, Israël affirmant vouloir empêcher que l'arsenal ne tombe entre les mains des nouvelles autorités, qu'il qualifie de "jihadistes".

Le 23 février, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé "la démilitarisation totale du sud de la Syrie" et indiqué que son pays ne tolérerait pas que les forces syriennes se déploient au sud de Damas.

Lors d'un sommet arabe au Caire début mars, le président syrien Ahmad al-Chareh a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il retire "immédiatement" ses troupes du sud de la Syrie.

"Je suis préoccupé par les déclarations israéliennes concernant l'intention de rester en Syrie ainsi que par les demandes de démilitarisation totale du Sud", a déclaré mardi l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen.

La Jordanie, frontalière du sud de la Syrie, a condamné "fermement" mardi "l'incursion et le bombardement" israéliens dans la province de Deraa.

L'Arabie saoudite a aussi dénoncé mercredi les frappes, accusant Israël de saper "la sécurité et la stabilité de la Syrie et de la région avec des violations flagrantes et répétées du droit international".

Mardi, l'armée israélienne avait annoncé avoir frappé deux bases militaires dans le centre de la Syrie, déjà ciblées vendredi.