Liban: une députée récupère son argent après un sit-in à la banque

Cynthia  Zarazir a affirmé qu'elle ne quittera pas l'établissement avant d'avoir récupéré son épargne. (Photo arab news).
Cynthia Zarazir a affirmé qu'elle ne quittera pas l'établissement avant d'avoir récupéré son épargne. (Photo arab news).
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Publié le Jeudi 06 octobre 2022

Liban: une députée récupère son argent après un sit-in à la banque

  • Cynthia Zarazir s'était rendue en matinée dans une banque de la banlieue nord de Beyrouth, accompagnée de deux avocats membres d'un groupe de soutien aux épargnants
  • Selon l'agence nationale d'information ANI, Mme Zarazir a quitté la banque dans l'après-midi après avoir reçu 8.500 dollars américains (environ 8.600 euros)

BEYROUTH: Une députée libanaise a pu récupérer mercredi une partie de ses économies pour payer une opération chirurgicale, après un sit-in à la banque où ses avoirs sont bloqués, comme la plupart de la population dans ce pays ravagé par une crise économique inédite.

Les banques avaient rouvert fin septembre avec des mesures de sécurité draconiennes après avoir fermé pendant une semaine en raison d'une série de braquages commis par des clients voulant retirer leurs économies bloquées depuis trois ans.

Cynthia Zarazir s'était rendue en matinée dans une banque de la banlieue nord de Beyrouth, accompagnée de deux avocats membres d'un groupe de soutien aux épargnants, tandis que des militants se rassemblaient devant l'établissement pour la soutenir.

Selon l'agence nationale d'information ANI, Mme Zarazir a quitté la banque dans l'après-midi après avoir reçu 8.500 dollars américains (environ 8.600 euros).

Fouad Debs, un avocat accompagnant la parlementaire, a expliqué à l'AFP qu'elle avait besoin de cette somme pour payer une opération chirurgicale qui n'est pas couverte par son assurance santé.

Depuis trois ans, les banques imposent de strictes restrictions, empêchant les clients de retirer leurs économies, en particulier en dollars, ou d'effectuer des virements vers l'étranger.

Quelques heures après le sit-in de Mme Zarazir, un policier à la retraite a fait irruption dans une banque de la banlieue sud de Beyrouth, réclamant ses indemnités de fin de service.

Hussein Chokr a pu finalement récupérer près de 270 millions de livres, une somme qui représentait environ 180.000 dollars avant la crise et qui équivaut aujourd'hui près de 7.000 dollars du fait de l'effondrement de la monnaie nationale. Il a également réussi à obtenir 3.000 dollars, selon un porte-parole de l'association des épargnants qui l'accompagnait.

Mardi, un diplomate à la retraite et consul honoraire d'Irlande, Georges Siam, avait observé un sit-in dans une banque de la banlieue de Beyrouth pour récupérer ses économies avant de parvenir à un compromis avec l'établissement en soirée.

"On veut notre argent" 

Dans le même temps, plusieurs clients armés avaient braqué des banques mardi, notamment un policier retraité qui exigeait de transférer de l'argent à son fils étudiant en Ukraine et privé de fonds.

L'homme a été arrêté sans obtenir gain de cause.

Les banques avaient fermé pendant une semaine après une série de braquages spectaculaires le 16 septembre, avant leur réouverture avec des mesures de sécurité renforcées pour tenter d'éviter la répétition de tels incidents.

En réaction à la nouvelle vague de braquages, l'Association des banques du Liban (ABL) s'est défendue mardi en accusant dans un communiqué l'Etat et la Banque centrale d'avoir contribué au "tarissement" des économies des épargnants.

"La chose la plus dangereuse que le secteur public ait faite est d'avoir (...) mis la main sur les épargnes" du secteur privé, affirme le communiqué.

A Beyrouth, plusieurs dizaines d'épargnants se sont rassemblés mercredi matin devant la Banque centrale contre les restrictions "injustes", selon un journaliste de l'AFP.

Les manifestants ont jeté des bouteilles vides sur le bâtiment et mis le feu à des pneus, au milieu d'un important déploiement de l'armée.

"On est venu réclamer nos droits, ça fait trois ans qu'on attend et on n'a toujours pas de solution", s'est insurgé Houssam Machmouchi, 42 ans. "On n'est pas des mendiants, on veut juste notre argent", a-t-il ajouté.


Yémen: les Houthis annoncent trois morts dans de nouvelles frappes à Sanaa

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa. (AFP)
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  • Les zones contrôlées par les Houthis sont la cible d'attaques quasi quotidiennes depuis le lancement, le 15 mars par Washington, d'une campagne de bombardements contre les rebelles, pour les contraindre à cesser de menacer les navires
  • Des frappes menées dans la nuit de mardi à mercredi sur la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays, ont fait 13 morts et 15 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé houthi publié jeudi

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa.

"Trois citoyens ont été tués dans l'agression américaine sur le quartier Sabine de la capitale", a affirmé l'agence de presse des rebelles, Saba, en citant le ministère de la Santé de l'administration houthie.

L'agence avait fait état plus tôt d'une série de frappes visant Sanaa, aux mains des Houthis depuis 2014, et ses environs.

L'île de Kamarane, en mer Rouge, a également été visée, d'après la même source.

Les zones contrôlées par les Houthis sont la cible d'attaques quasi quotidiennes depuis le lancement, le 15 mars par Washington, d'une campagne de bombardements contre les rebelles, pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.

Des frappes menées dans la nuit de mardi à mercredi sur la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays, ont fait 13 morts et 15 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé houthi publié jeudi.

Ces insurgés pro-iraniens disent s'en prendre à Israël et aux navires qui lui sont liés, en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Ils disent aussi viser les navires de guerre américains en mer Rouge en réponse aux frappes menées contre eux.

Leur porte-parole militaire, Yahya Saree, avait affirmé mercredi que les forces rebelles avaient abattu un drone américain MQ-9 et mené une attaque de drone contre "une cible militaire israélienne" à Jaffa, un quartier de Tel-Aviv.


Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France serait «une récompense pour le terrorisme»

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
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  • Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron,
  • "Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas"

JERUSALEM: Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, qui pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron, serait "une récompense pour le terrorisme", a estimé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. "Ce genre d'actions n'apportera pas la paix, la sécurité et la stabilité dans notre région, mais l'inverse: elles ne feront que les éloigner davantage".

 


Saudi Aramco découvre 14 nouveaux champs pétroliers et gaziers

  Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
 Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
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  • L'Arabie saoudite conforte sa position de leader mondial de l'énergie
  • Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1

RIYADH : Saudi Aramco a fait une série de découvertes révolutionnaires de pétrole et de gaz dans la province orientale et le quartier vide, consolidant ainsi la position de l'Arabie saoudite en tant que leader mondial de l'énergie.

Annoncées mercredi par le ministre de l'Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, ces découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel, mettant ainsi en évidence le vaste potentiel d'hydrocarbures du Royaume, qui ne cesse de croître.

Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1.

Une autre découverte notable a été faite dans le champ de Sayahid, où du brut très léger s'est écoulé du puits Sayahid-2 à un taux de 630 bpj. Le champ d'Ayfan a également montré des résultats prometteurs, le puits Ayfan-2 produisant 2 840 bpj de brut très léger et environ 0,44 million de pieds cubes standard de gaz par jour.

Une exploration plus poussée a confirmé l'existence du réservoir de Jubaila dans le champ de Berri, où le puits Berri-907 a produit du brut léger à un rythme de 520 bpj, ainsi que 0,2 million de pieds cubes standard de gaz par jour. En outre, le réservoir Unayzah-A dans le champ Mazalij a produit du brut léger de première qualité à partir du puits Mazalij-64 à un taux de 1 011 bpj, associé à 0,92 million de pieds cubes de gaz par jour.

Au cours du trimestre vide, le champ de Nuwayr a produit du brut arabe moyen à 1 800 bpj à partir du puits Nuwayr-1, ainsi que 0,55 million de pieds cubes de gaz par jour. Le champ de Damdah, exploité par le puits Damda-1, a produit du brut moyen à partir du réservoir Mishrif-C, à raison de 200 b/j, et du brut très léger à partir du réservoir Mishrif-D, à raison de 115 b/j. Le champ de Qurqas a également produit du brut moyen à 210 bpj à partir du puits Qurqas-1.

En ce qui concerne le gaz naturel, des découvertes notables ont été faites dans la province orientale. Du gaz a été trouvé dans le réservoir Unayzah B/C du champ Ghizlan, le puits Ghizlan-1 produisant 32 millions de pieds cubes de gaz par jour et 2 525 barils de condensat. Dans le champ d'Araam, le puits Araam-1 a produit 24 millions de pieds cubes de gaz par jour et 3 000 barils de condensat. Du gaz non conventionnel a également été découvert dans le réservoir Qusaiba du champ Mihwaz, où le puits Mihwaz-193101 a produit 3,5 millions de pieds cubes par jour et 485 barils de condensat.

Dans le quartier vide, d'importants flux de gaz naturel ont été enregistrés dans le champ de Marzouq, avec 9,5 millions de pieds cubes par jour en provenance du réservoir Arab-C et 10 millions de pieds cubes en provenance du réservoir Arab-D. En outre, le réservoir Upper Jubaila a produit 1,5 million de pieds cubes de gaz par jour à partir du même puits.

Le prince Abdulaziz a souligné l'importance de ces découvertes, notant qu'elles contribuent à consolider le leadership de l'Arabie saoudite dans le secteur mondial de l'énergie et à renforcer le potentiel du Royaume en matière d'hydrocarbures.

Ces découvertes devraient stimuler la croissance économique, renforcer la capacité de l'Arabie saoudite à répondre efficacement à la demande énergétique nationale et internationale et soutenir les objectifs de durabilité à long terme du pays. Elles s'alignent sur les objectifs de la Vision 2030, qui vise à maximiser la valeur des ressources naturelles et à assurer la sécurité énergétique mondiale.