Comment Téhéran dissimule en ligne sa violente répression des manifestations

Le régime iranien a eu recours à des tactiques de guerre de l'information rodées depuis des décennies pour ralentir et perturber les activités des manifestants (Photo, AFP).
Le régime iranien a eu recours à des tactiques de guerre de l'information rodées depuis des décennies pour ralentir et perturber les activités des manifestants (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 05 octobre 2022

Comment Téhéran dissimule en ligne sa violente répression des manifestations

  • Les images des brutalités policières infligées à de jeunes manifestants iraniens sont devenues virales sur les réseaux sociaux
  • Pour contrer la diffusion de l'information, le régime a coupé l'accès à internet et pris des mesures sévères à l'encontre des réseaux sociaux

DUBAÏ: Alors que les manifestations anti-gouvernementales en Iran entrent dans leur troisième semaine, le nombre de morts ne cesse d'augmenter, avec plus de 90 personnes qui auraient perdu la vie dans la vague de troubles déclenchée par la mort de Mahsa Amini.

La mort de cette jeune femme de 22 ans aux mains de la police iranienne des mœurs, le Gasht-e Ershad, a déclenché une vague de colère dans presque toutes les provinces à propos de la stricte surveillance des libertés individuelles et de la détérioration du niveau de vie.

L'importante diaspora iranienne, répartie en Europe et en Amérique du Nord, s'est jointe aux protestations en guise de solidarité en organisant de grandes manifestations devant les ambassades d'Iran dans les capitales occidentales.

Les autorités iraniennes ont jusqu'à présent reconnu la mort de 41 personnes depuis le début des troubles, mais ont refusé de céder aux demandes d'assouplissement du code vestimentaire strict imposé aux femmes, notamment le port obligatoire du voile.

Ebrahim Raisi, le président ultraconservateur de l'Iran, a qualifié les manifestations contre le régime de «conspiration» orchestrée par des ennemis extérieurs et a promis de «traiter de manière décisive ceux qui s'opposent à la sécurité et à la tranquillité du pays».

Téhéran a essayé de limiter la diffusion d'informations sur les manifestations nationales en bloquant l’accès aux données en ligne sur mobiles. (Photo, ZUMA Wire/Alamy Live News)

Dans une déclaration faite dimanche, Raisi a déclaré : «Au moment où la République islamique surmontait ses problèmes économiques pour devenir plus active dans la région et dans le monde, les ennemis sont entrés en jeu avec l'intention d'isoler le pays, mais ils ont échoué dans cette conspiration».

Les vidéos et les photographies qui émergent d'Iran sur les réseaux sociaux racontent une histoire différente. Des images choquantes de brutalités policières infligées à de jeunes manifestants sont devenues virales sur les plateformes sociales, suscitant une condamnation internationale.

Pour contrer la diffusion d'images et d'informations, le régime a limité l'accès à Internet et pris des mesures restrictives à l'égard d'applications telles que WhatsApp, Twitter et Instagram - prétendant que cette mesure était nécessaire dans l'intérêt de la «sécurité nationale».

Téhéran n'est pas étranger à ce type de guerre de l'information. Le régime a adopté cette stratégie à plusieurs reprises depuis l’apparition des smartphones et des réseaux sociaux afin de contrôler le récit.

«La fermeture des services Internet mobiles est devenue une solution de choix pour le gouvernement iranien en cas de troubles civils», a indiqué Doug Madory, directeur de l'analyse Internet de la société de surveillance Kentik.

Les autorités iraniennes ont jusqu'à présent reconnu la mort de 41 personnes depuis le début des troubles. (Photo, AFP)

Les manifestants ont contourné le contrôle d’Internet par le régime en utilisant des connexions privées sécurisées. Ils ont également partagé des images et des informations sur les manifestations à venir avec des médias tels que le radiodiffuseur Iran International, basé à Londres.

La stratégie de désinformation du régime iranien est aussi vieille que le régime lui-même. Dans les années 1970, les révolutionnaires qui luttaient afin de renverser le monarque soutenu par les États-Unis, le Chah Mohammad Reza Pahlavi, ont cherché à présenter leur chef, Rouhollah Khomeini, comme un combattant de la liberté.

L'entourage proche de Khomeini, qui comprenait des conseillers formés à l'occidentale, l'a aidé à tisser un message qui a séduit les Iraniens à l'intérieur et à l'extérieur du pays, en modifiant habilement ses propos pour plaire au public occidental.

Leurs méthodes se sont avérées extrêmement efficaces. Les journalistes occidentaux, qui s'appuyaient à l'époque sur les traductions que leur donnaient les conseillers de Khomeini, ont volontiers diffusé ces messages au monde entier.

Aujourd'hui, le Corps des gardiens de la révolution islamique utilise des organes de presse, dont Fars News, Tasnim et d'autres, pour définir l'agenda politique et saper la dissidence nationale.

Des manifestations se sont propagées dans tout l'Iran à la suite de la mort de Mahsa Amini, après l'arrestation de la jeune femme par la police des mœurs. (Photo, AFP)

Le Corps des gardiens de la révolution islamique utilise également ces plateformes pour diffuser de la propagande sur les opérations menées en Irak, en Syrie et ailleurs au Moyen-Orient où le régime exerce son influence avec des mandataires locaux.

Dans le même temps, le diffuseur public anglophone Press TV est utilisé afin d’attirer les téléspectateurs occidentaux, en présentant souvent des commentateurs américains et européens qui soutiennent les politiques et la vision du monde de Téhéran.

En mars de cette année, Rouhollah Mo'men Nasab, ancien responsable du centre des médias numériques du ministère iranien de la culture, a révélé comment le régime perturbe la circulation de l'information et discrédite les activistes.

Décrivant son travail comme une «guerre psychologique», Nasab s'est vanté d'avoir développé des logiciels et des «bataillons cybers» pour manipuler le récit sur Twitter par le biais de faux comptes.

Arash Azizi, spécialiste de l'histoire et du Moyen-Orient à l'université de New York, affirme que le régime développe ses techniques de manipulation de l'information sur Internet depuis plus d'une décennie.

Des images choquantes de brutalités policières infligées à de jeunes manifestants sont devenues virales sur les réseaux sociaux, suscitant une condamnation internationale. (Photo, AFP)

«La première révolution Twitter a peut-être eu lieu en 2009, alors que les événements se déroulaient en Iran », a révélé Azizi à Arab News, en faisant référence aux manifestations de masse de cette année-là, connues sous le nom de «Mouvement vert», qui ont explosé en réaction à la réélection contestée du président de l'époque, Mahmoud Ahmadinejad.

«De nos jours, les Iraniens utilisent divers outils en ligne pour faire entendre leur voix, c'est pourquoi le gouvernement a tenté de fermer entièrement internet», a expliqué Azizi.

Il a ajouté «Les Iraniens de l'étranger et de nombreux experts en technologie jouent cependant un rôle actif en dominant les réseaux sociaux avec des messages sur ce qui se passe».

Un compte Twitter appelé @1500tasvir, géré par un groupe de 10 activistes iraniens basés à l'intérieur et à l'extérieur du pays, a été créé en 2019 pendant la vague de manifestations qui balayait l'Iran à l'époque.

Depuis la dernière émergence de troubles, le compte a publié des milliers de vidéos prises par les manifestants. L'un des contributeurs de @1500tasvir a prévenu que la limitation des services Internet mobiles par le régime pourrait compromettre les manifestations.

Nasibe Samsaei, une Iranienne vivant en Turquie, coupant sa queue de cheval lors d'une manifestation devant le consulat d'Iran à Istanbul, le 21 septembre 2022. (Photo, AFP)

«Lorsque vous voyez que d'autres personnes ressentent la même chose, vous devenez plus courageux. Vous êtes plus enthousiaste à l'idée de faire quelque chose. Lorsque internet est coupé, vous vous sentez seul», a signalé le contributeur.

En réponse à la fermeture de internet par le régime iranien, Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a promis que Washington «veillerait à ce que le peuple iranien ne reste pas isolé dans l'obscurité».

Le 23 septembre, le Trésor américain a délivré la licence générale D-2 pour l'Iran, ajustant les règles de sanctions de manière à permettre aux entreprises technologiques d'offrir au peuple iranien davantage d'options pour des plateformes et des services internet extérieurs sécurisés afin d'aider à contrer le discours du régime.

Incapable d'étouffer complètement la diffusion de l'information en ligne, le régime a préféré recourir à sa stratégie éprouvée consistant à arrêter les utilisateurs de réseaux sociaux dont les contenus sont largement diffusés.

Selon l'agence de presse étatique IRNA, Hossein Mahini, un joueur de football bien connu, a été arrêté «sur ordre des autorités judiciaires pour avoir soutenu et encouragé les émeutes sur sa page de réseaux sociaux».

Un autre détenu très médiatisé, Shervin Hajipour, un chanteur populaire qui a composé un morceau en utilisant les tweets des gens sur la mort d'Amini et les manifestations. Il aurait été placé en détention la semaine dernière après que sa chanson a atteint 40 millions de vues sur Instagram.

Bien que les autorités n'aient pas immédiatement confirmé l'arrestation de Hajipour, Mohsen Mansouri, gouverneur de la province de Téhéran, a promis de «prendre des mesures contre les célébrités qui ont contribué à alimenter les manifestations».

Pour contourner la fermeture d’Internet, certains activistes ont désormais recours à la distribution de tracts afin d’annoncer l'heure et le lieu des manifestations prévues, ce qui montre que le régime n'a pas réussi à réprimer l'agitation populaire.

«Les autorités iraniennes doivent encore avoir un moyen de contrôler le récit», a déclaré Azizi à Arab News. «La grande majorité des Iraniens peuvent maintenant voir clairement la brutalité de ce régime corrompu. Des lettres de solidarité avec les manifestants ont même été envoyées par des étudiants des séminaires chiites de Qom et de Mashhad.

Azizi a soutenu «Au niveau international, des milliers de personnes sont venues soutenir les manifestants. Même celles qui défendent habituellement ce régime dans les médias occidentaux sont maintenant silencieux».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël retarde la libération de Palestiniens pour des raisons de « cérémonies humiliantes » imposées aux otages

L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • Israël a annoncé reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.
  • Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

JERUSALEM : Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.

Le Hamas a effectivement libéré six otages. Mais cet échange a été assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l'otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin. Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Alors que la libération de 620 prisonniers palestiniens était prévue, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'issue d'une réunion sécuritaire qu'elle n'aurait pas lieu.

« Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue samedi, jusqu'à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.

Le Hamas a accusé Israël de « violation flagrante » de l'accord de trêve.

Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.

« Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu'à la libération de nos fils », a réagi auprès de l'AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Samedi, lors des premières libérations à Rafah, où des combattants en treillis s'étaient déployés, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.

À ses côtés se tenait, l'air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza. Il avait été filmé en 2014 alors qu'il escaladait la barrière séparant le territoire d'Israël.

Le même scénario s'est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération d'Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova. Les trois hommes sont apparus souriants après 505 jours de captivité.

Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l'ONU et la Croix-Rouge.

Samedi soir, la branche armée du Hamas a également publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.

Le Forum des familles d'otages a qualifié la vidéo de « dérangeante », y voyant une « démonstration de cruauté particulièrement écœurante ».

Malgré ces scènes, des centaines d'Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la « place des otages », la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.

Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre ont été retrouvés décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1 100 détenus palestiniens.

Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l'accord.

Le mouvement a déclaré qu'il était prêt à libérer « en une seule fois » tous les otages qu'il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.

Cependant, les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont été retardées à la suite d'accusations mutuelles de violations de la trêve.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait « détruit » s'il ne libérait pas « immédiatement » tous les otages.

Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation « cruelle » du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu'un corps restitué la veille n'était pas celui de l'Israélienne Shiri Bibas, comme annoncé initialement.

Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.

La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et l'autopsie de Shiri Bibas et de ses deux enfants n'a révélé aucun indice de blessure causée par un bombardement, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l'Institut national de médecine légale.


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com