DUBAÏ: La campagne de répression iranienne contre des personnalités éminentes liées aux manifestations en cours dans le pays se poursuit avec l’arrestation de militants des droits de l’homme à Téhéran.
Bahareh Hedayat, une étudiante universitaire, a été arrêtée le 3 octobre en début de journée, a rapporté Radio Farda, au moment où les troubles montent en crescendo à Téhéran et touchent des provinces éloignées dans une manifestation ouverte visant à exprimer le mécontentement dû aux restrictions sociales rigides, à la répression politique et à l’effondrement de l’économie.
Mme Hedayat est une ancienne prisonnière politique qui a été arrêtée et emprisonnée à plusieurs reprises, note le reportage, citant la BBC. Hossein Masoumi, un autre militant politique, a été arrêté le 2 octobre et sa famille ignore où il se trouve.
Par ailleurs, selon Iran International, une vidéo virale montre un groupe d’écolières iraniennes expulsant un fonctionnaire du ministère de l’Éducation de leur établissement scolaire. La chaîne de télévision basée à Londres a partagé la vidéo en précisant que les images avaient été prises dans une école de Gohardasht à Karaj, à l’ouest de Téhéran.
Les manifestations, motivées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, décédée alors qu’elle était détenue par la police des mœurs iranienne pour des violations présumées du code vestimentaire islamique, en sont à leur troisième semaine malgré les efforts du gouvernement pour les étouffer. Le gouvernement iranien qualifie ces manifestations d’«émeutes» et de «sédition» afin de les réprimer, et s’en sert comme prétexte pour arrêter des personnalités clés.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com