La police indonésienne sur la sellette après la bousculade aux 131 morts dans un stade

Les gens rendent hommage aux victimes de la bousculade au stade Kanjuruhan à Malang, dans l'est de Java, le 4 octobre 2022 (Photo, AFP).
Les gens rendent hommage aux victimes de la bousculade au stade Kanjuruhan à Malang, dans l'est de Java, le 4 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 octobre 2022

La police indonésienne sur la sellette après la bousculade aux 131 morts dans un stade

  • Le chef de la police de la ville a été limogé lundi et neuf policiers suspendus, tandis que 19 policiers étaient interrogés au sujet de la catastrophe dans le stade, où seuls se trouvaient des fans de l'Arema FC
  • Le bilan des victimes s'est également alourdi mardi à 131 morts, six nouvelles victimes ayant succombé à leurs blessures selon le responsable de l'agence sanitaire locale, Wiyanto Wijoyo

MALANG: La police indonésienne était sur la sellette mardi, accusée par des supporteurs d'avoir aggravé un mouvement de foule qui a fait 131 morts dans un stade ce week-end, l'un des pires drames de l'histoire du football. 

Face à la colère du public, des sanctions sont tombées contre les policiers jugés responsables de la bousculade meurtrière après un match dans le stade de football de Malang (est de Java), quand la police a commencé à envoyer de grandes quantité de gaz lacrymogène pour maîtriser la foule, selon des témoins. 

Le chef de la police régionale Nico Afinta a présenté ses excuses. "Je suis préoccupé, attristé et en même temps, désolé pour les manquements au sein du dispositif de sécurité", a-t-il déclaré. 

Le bilan des victimes s'est également alourdi mardi à 131 morts, six nouvelles victimes ayant succombé à leurs blessures selon le responsable de l'agence sanitaire locale, Wiyanto Wijoyo. 

Samedi soir, les tribunes du stade Kanjuruhan à Malang étaient pleines de milliers de jeunes "Aremania", des supporteurs venus soir leur équipe de l'Arema FC affronter celle de la ville voisine de Persebaya Surabaya. 

Mais après une défaite des leurs 3 à 2, la première depuis des décennies, des fans sont descendus sur le terrain pour interpeller joueurs et dirigeants. 

La police a décrit la situation comme une "émeute". 

Mais les supporteurs ont accusé les forces de l'ordre d'avoir réagi de façon disproportionnée. 

La police a tenté de contrôler la foule sur le terrain par la force, à coups de matraque, selon des témoins et des images vidéo, mais cela a encouragé plus de supporteurs à venir prêter main-forte à ceux déjà sur la pelouse. 

"S'il y avait des émeutes, le gaz lacrymogène aurait dû être dirigé vers le terrain, pas vers les tribunes", a jugé Danny Agung Prasetyo, coordinateur des supporteurs de l'Arema FC. 

Alertes avant le match 

Les supporteurs du club local ont créé lundi à Malang un centre destiné à recueillir des plaintes, et annoncé qu'il comptaient poursuivre les policiers jugés responsables d'avoir visé de façon aléatoire le public bloqué dans les tribunes. 

Le chef de la police de la ville a été limogé lundi et neuf policiers suspendus, tandis que 19 policiers étaient interrogés au sujet de la catastrophe dans le stade, où seuls se trouvaient des fans de l'Arema FC, a expliqué lundi le directeur de la police nationale, Dedi Prasetyo. 

Les agents suspendus appartenaient à la Brigade mobile (Brimob), une unité paramilitaire de la police connue pour ses méthodes agressives de gestion des foules, a-t-il précisé. 

Les services de renseignements de la police indonésienne avaient alerté le comité organisateur de potentiels conflits lors du match, a révélé mardi la Commission nationale de la police indonésienne dans son évaluation initiale. L'usage du gaz lacrymogène n'était par ailleurs pas prévu dans le dispositif. 

La fédération indonésienne de football a de son côté exclu à vie mardi deux responsables du club local Arema FC et lui a infligé une amende de 250 millions de roupies indonésiennes (environ 16.500 euros). 

Le gouvernement a suspendu tous les matchs de la première ligue nationale et lancé une enquête sur le drame. Elle pourrait durer deux à trois semaines. 

Mais les appels à une enquête indépendante se sont multipliés alors qu'émergeaient les détails de la sanglante soirée de samedi à dimanche. 

"Il n'y a pas de directive visant à tirer des gaz lacrymogènes" ou "à fermer" les portes, a expliqué mardi en conférence de presse Albertus Wahyurudhanto, membre de la Commission indonésienne des droits humains (Komnas HAM). 

Signe de la colère des fans, des carcasses de véhicules de police incendiés étaient visibles devant le stade et de nombreux graffitis sont apparus pour critiquer la police. "Nos amis sont morts ici", accusait l'un d'eux. 

De nouvelles veillées funèbres étaient prévues mardi, après le dépôt de fleurs et de pétales la veille devant le stade en hommage aux victimes. 

La violence dans le football indonésien est un problème de longue date et les fans de Persebaya Surabaya avaient été interdits d'accès pour ce match. Mais les supporteurs assurent ne pas être à l'origine de la tragédie, la pire jamais enregistrée dans un stade indonésien. 

"On pouvait voir que quelque chose de mauvais pouvait se produire. C'est le type de crainte que l'on a quand on va voir un match ici", explique Pangeran Siahaan, un expert du football indonésien. "Il y a beaucoup de dangers à chaque fois que l'on se rend dans un stade de football en Indonésie". 

Mardi, la Fédération européenne de football (UEFA) a annoncé qu'une minute de silence en mémoire des 131 personnes décédées lors de la bousculade aurait lieu avant toutes les rencontres européennes de football prévues cette semaine. 

32 enfants parmi les morts

"Selon les dernières données dont nous disposons, sur 125 personnes décédées, 32 sont des enfants, dont le plus jeune est âgé de deux ou trois ans", a indiqué Nahar, un responsable du ministère des Femmes et de la protection de l'enfance.

Face à la colère du public, les premières sanctions sont tombées lundi avec le limogeage du chef de la police de la ville de Malang, Ferli Hidayat, et la suspension de neuf policiers, selon le porte-parole de la police nationale Dedi Prasetyo.

Le ministre en charge de la sécurité, Mahfud MD, avait appelé plus tôt la police indonésienne à "identifier" les personnes qui "ont perpétré les crimes", et à sévir.

"S"il n'y avait pas eu de gaz lacrymogènes, il n'y aurait peut-être pas eu de chaos", a de son côté souligné Choirul Anam, membre de la Commission nationale pour les droits humains, lors d'un briefing.

Après une défaite 3 à 2, la première depuis des décennies, des fans sont descendus sur le terrain pour interpeller joueurs et dirigeants.

La police a tenté de contrôler la foule par la force, à coups de matraque, selon des témoins et des images vidéo, mais cela a incité davantage de supporteurs à entrer sur la pelouse.

L'utilisation massive de gaz lacrymogène a provoqué la panique parmi la foule et, les sorties étant inaccessibles, beaucoup sont morts asphyxiés ou piétinés.

Signe de la colère des fans, des carcasses de véhicules de police incendiés étaient visibles après ces incidents meurtriers devant le stade tandis que de nombreux graffitis sont apparus pour critiquer la police. "Nos amis sont morts ici", accusait l'un d'eux.


Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal

Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
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  • Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient
  • Le suspect de la tentative de meurtre, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises

BRATISLAVA, Slovaquie : Le pronostic concernant l'état de santé du chef du gouvernement slovaque Robert Fico après la tentative d'assassinat est «positif», a annoncé samedi la ministre slovaque de la Santé, alors que le suspect comparaissait devant un tribunal.

M. Fico est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un tireur isolé lui a tiré dessus à quatre reprises, notamment dans l'abdomen.

Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre de deux heures vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

«L'intervention chirurgicale d'hier, qui a duré deux heures, a contribué à un pronostic positif sur l'état de santé du Premier ministre», a déclaré la ministre Zuzana Dolinkova à la presse.

«L'état de santé du premier ministre est stable, mais il reste grave», a-t-elle ajouté.

«Si le tir était parti quelques centimètres plus haut, il aurait atteint le foie du Premier ministre», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à la chaîne d'information TA3.

Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient.

«Je ne pense pas qu'il puisse être transporté à Bratislava dans les prochains jours, car son état est encore grave», a-t-il déclaré aux journalistes.

Dans la matinée également, le suspect de la tentative de meurtre est arrivé au tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui devrait ordonner son maintien en détention provisoire.

L'homme, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises.

Un procureur a requis vendredi que le suspect soit placé en détention provisoire après avoir été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation.

La fusillade s'est produite alors que M. Fico saluait ses partisans après une réunion du gouvernement délocalisée dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico est en poste depuis que son parti populiste centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier.

- Tous ces mensonges -

M. Fico effectue son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, pays voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a fait par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN, déjà fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens slovaques à s'abstenir de toute «confrontation» après la fusillade.

Ils ont convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat.

M. Kalinak a toutefois laissé entendre samedi que le Smer-SD ne participerait pas à la réunion.

«Ils ont invité les chefs des partis politiques et notre président (du parti) est entre les mains des médecins», a-t-il déclaré.

M. Kalinak a ajouté qu'il appellerait Mme Caputova à ce sujet, soulignant que la Slovaquie avait besoin de «réconciliation et de paix».

Certains hommes politiques slovaques ont déjà lancé des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'être à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine avant l'attentat.

«Tous ces mensonges sont la principale raison pour laquelle Robert Fico se bat aujourd'hui pour sa vie», a-t-il déclaré dans un message publié sur le site internet du Smer-SD.


Zelensky se prépare à une offensive plus large, les troupes russes continuent d'avancer

Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
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  • « Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022
  • L'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région de Kharkiv et affirmé que ses forces continuaient à progresser

KIEV, Ukraine : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est qui viserait à prendre Kharkiv, régions où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai.

«Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans la région de Kharkiv, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière.

Pour lui, la Russie veut attaquer  Kharkiv (Nord-Est), deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l'intention de l'attaquer «pour l'instant».

L'offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à répliquer aux frappes ukrainiennes des derniers mois en territoire russe et créer une zone tampon censée empêcher ces frappes.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confronté l'Ukraine après deux ans de guerre.

- Près de 10.000 évacuations  -

M. Zelensky a reconnu auprès de l'AFP un manque d'effectifs. «Il y a un nombre important de brigades qui sont vides», a-t-il dit.

Face à ses carences, Kiev a voté une législation controversée, entrée en vigueur samedi, pour accélérer la mobilisation militaire avec l'abaissement de l'âge de 27 à 25 ans.

Vendredi, M. Zelensky a également signé une loi permettant de recruter des détenus en échange d'une libération conditionnelle.

Tourné vers les Occidentaux, il a déploré n'avoir qu'un quart des systèmes de défense antiaérienne dont Kiev a besoin, ajoutant avoir également besoin de 120 à 130 avions de combat F-16.

Dans la région de Kharkiv, la Russie a affirmé samedi avoir saisi le village de Staritsa près de Vovtchansk, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv, assurant que ses forces «poursuivent leur avancée en profondeur dans les positions défensives de l'ennemi».

Près de dix mille personnes ont été contraintes de quitter leur habitation dans la région de Kharkiv, avaient auparavant annoncé les autorités ukrainiennes.

«Au total, 9.907 personnes ont été évacuées», a déclaré samedi le gouverneur Oleg Synegoubov, précisant que les forces armées ukrainiennes avaient repoussé deux tentatives de percer les défenses au cours de la nuit.

La situation est selon lui «sous contrôle», les «défenseurs menant des assauts et des opérations de ratissage dans certaines zones».

Selon M. Synegoubov, les Russes ont «commencé à détruire Vovtchansk, en utilisant chars et artillerie». La ville, comptait quelque 18.000 habitants avant-guerre. Une centaine de personnes y sont toujours et «de violents combats» ont lieu, selon le gouverneur.

L'armée russe a souvent fini par détruire les villes ukrainiennes pour les conquérir, comme Bakhmout l'an passé ou Avdiïvka en février.

Kiev accuse Moscou d'utiliser des civils comme «boucliers humains» à Vovtchansk et d'avoir commis au moins une exécution sommaire.

- Avancée de l'ennemi -

Un peu plus à l'ouest, les forces russes ont progressé sur leur deuxième axe d'assaut dans la région.

Elles visent le village de Loukiantsi, pour ouvrir la voie vers Lyptsi, une autre localité sur la route de Kharkiv.

«Les hostilités continuent à Loukiantsi. Oui, il y a une avancée de l'ennemi dans cette localité. Mais nos soldats essayent encore de la tenir», avait affirmé le gouverneur de la région de Kharkiv.

De son côté, l'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région et affirmé que ses forces continuaient à progresser.

- «Zone sanitaire» -

Moscou a engrangé en une semaine ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022, avec quelque 257 km2 conquis dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse jeudi de l'AFP à partir de données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Vendredi après-midi, Kharkiv, très régulièrement bombardée, a été touchée par de nouvelles frappes russes qui ont fait au moins trois morts et 28 blessés, selon un dernier bilan fourni par le maire Igor Terekhov dans la soirée.

A Vovtchansk, des frappes russes ont tué un homme de 35 ans et blessé un autre de 60 ans, tous deux civils, selon le Parquet régional.

A Odessa, ville portuaire du sud du pays régulièrement frappée elle aussi, un bombardement russe a fait un mort et cinq blessés hospitalisés, selon le gouverneur local Oleg Kiper.

Pour sa part, l'armée russe a dit avoir fait face à une centaine de drones lancés depuis l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état de la mort d'une mère et de son enfant de quatre ans dans le village d'Oktiabrski.

Dans la soirée, il a en outre annoncé la mort d'un homme dans le village de Novaïa Naoumovka attaqué par des drones, et d'un blessé hospitalisé.

Dans la région de Krasnodar (sud-ouest), les autorités ont affirmé que deux drones ukrainiens avaient incendié une raffinerie à Touapsé. Dans cette même région, des «infrastructures civiles» ont été touchées et ont pris feu à Novorossiïsk, port de la mer Noire.

En Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, la ville de Sébastopol, quartier général de la flotte russe en mer Noire, a été en partie privée de courant car une installation électrique a été endommagée, selon les autorités locales.

Enfin, dans la journée de vendredi une femme a été tuée par une frappe dans la région russe de Briansk, selon le gouverneur.

 


Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen

Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
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  • Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey
  • Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden

DUBAÏ, Emirats Arabes Unis : Un pétrolier battant pavillon panaméen a été touché par un missile au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre les navires marchands, a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey.

Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a affirmé la société britannique selon laquelle l'attaque s'est produite à environ 10 miles nautiques au sud-ouest de la ville yéménite de Mokha.

L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO avait fait état plus tôt d'une attaque à 76 miles nautiques au sud-ouest de la ville de Hodeidah, également sur la mer Rouge, sans que l'on sache s'il s'agit du même navire.

«Un navire a subi de légers dégâts après avoir été touché par un projectile non identifié», a affirmé UKMTO sur son compte X, en précisant que l'équipage était sain et sauf et que le navire avait poursuivi sa route vers son prochain port d'escale.

Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël a déclenché la guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Face à ces attaques, les Etats-Unis, proché allié d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles qui disent depuis qu'ils ciblent aussi les navires américains et britanniques.