SAINT ETIENNE : Après l'hommage national rendu aux victimes de l'attaque terroriste de Nice, le Premier ministre Jean Castex s'est rendu samedi auprès des soignants de la Loire, fortement éprouvés par la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 qui continue de progresser.
« Je ne suis pas simplement venu pour vous encourager, mais aussi pour mieux connaître votre réalité, et éventuellement aider à débloquer des choses », a déclaré le Premier ministre au personnel des services d'urgence du CHU de Saint-Étienne, dans ce département dont la situation sanitaire est la plus dégradée de France.
« Ces personnels sont fatigués mais totalement mobilisés, c'est absolument remarquable », a constaté M. Castex. « Mais ils m'ont tous dit que la meilleure chose est d'éviter que des malades arrivent à l'hôpital, plutôt qu'ils en soient évacués. Et pour ça, il n'y a pas d'autre solution que de respecter strictement le confinement et les gestes barrières », a-t-il répété.
Dans la Loire, le taux d'incidence dépasse désormais les 1.000 cas de coronavirus pour 100.000 habitants, alors qu'en Auvergne-Rhône-Alpes le taux d'incidence a été multiplié par quatre en un mois, selon le directeur de l'ARS Jean-Yves Grall. Depuis mi-octobre, une soixantaine de patients de la zone ont dû être transférés dans des hôpitaux d'autres régions.
Arrivé en début d'après-midi, le Premier ministre a successivement visité les services des urgences, de réanimation Covid et du Samu-15, avant de participer à une table ronde avec des élus et représentants des autorités sanitaires locales.
« Une marque de reconnaissance appréciée par les équipes », a salué auprès de l'AFP le chef des urgences du CHU, Alain Viallon, après avoir guidé M. Castex dans les couloirs de son service.
Au sein du service de réanimation, 37 des 40 lits disponibles sont actuellement occupés.
« Ils se remplissent dès qu'on les vide », commente à l'AFP Sophie Preynat, cadre supérieure de santé à l'hôpital. « Le personnel est calme mais fatigué, on les fait beaucoup revenir sur leurs repos pour gérer tous ces patients, même si le flux s'est ralenti pour les autres. »