Le monde a atteint à un «point critique et dangereux», déclare le ministre syrien des AE devant l’Assemblée générale de l’ONU

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, prend la parole lors de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU au siège de l’organisation à New York, le lundi 26 septembre 2022. (Photo AP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, prend la parole lors de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU au siège de l’organisation à New York, le lundi 26 septembre 2022. (Photo AP)
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Publié le Lundi 26 septembre 2022

Le monde a atteint à un «point critique et dangereux», déclare le ministre syrien des AE devant l’Assemblée générale de l’ONU

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, prend la parole lors de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU au siège de l’organisation à New York, le lundi 26 septembre 2022. (Photo AP)
  • Faisal Mekdad pronounce un discours virulent à l’encontre des pays occidentaux à propos des «guerres d’occupation»
  • Les tentatives de «briser la volonté de la Syrie et de l’isoler du monde» ont échoué

LONDRES: Le régime syrien a critiqué les interventions menées par l’Occident au Moyen-Orient, déclarant lundi à l’Assemblée générale de l’ONU que le monde se trouvait à un «point critique et dangereux».

Après un discours virulent à l’encontre des pays occidentaux, le ministre des Affaires étrangères Faisal Mekdad a lancé un appel à «relever ensemble les défis de l’insécurité alimentaire, du terrorisme et du changement climatique».

Il a indiqué que le conflit qui dure depuis dix ans en Syrie découle des «tentatives de certains pays d’imposer leur hégémonie aux autres», condamnant les décisions visant à «étrangler les économies», à «bafouer le droit international» et à mener des «guerres d’occupation».

Le conflit est «en fin de compte une tentative de l’Occident de maintenir son contrôle sur le monde», a-t-il poursuivi, prévenant que la tentative de «briser la volonté de la Syrie et de l’isoler du monde» avait échoué. 

Selon M. Mekdad, les pays occidentaux interviennent au Moyen-Orient «sous prétexte de diffuser la démocratie et les droits de l’homme». Les groupes terroristes qualifiés de «modérés» sont «utilisés comme des outils», a-t-il ajouté.

Il a affirmé qu’en sapant délibérément l’accès de la Syrie aux médicaments, à la nourriture, au carburant et aux produits de base, le peuple du pays a été puni par l’Occident.

Par ailleurs, il a appelé à la création d’un ordre mondial multipolaire, supervisé par l’ONU, afin de respecter la charte de l’organisation et de soutenir son objectif.

M. Mekdad a souligné que les pratiques d’Israël avaient fait monter les tensions et provoqué l’instabilité au Moyen-Orient. Il a allégué que pendant le conflit en Syrie, Israël soutenait secrètement des groupes terroristes combattant dans le pays, notamment Daech et le front Al-Nosra, ce qu’il a décrit comme un «acte d’agression militaire».

Les activités d’Israël sur le plateau du Golan – qu’il a pris à la Syrie en 1967 et annexé illégalement en 1981 – sont également une source de préoccupation, a indiqué le ministre syrien des Affaires étrangères, prévenant que Damas cherchera à tenir Israël «pour responsable de ces crimes».

La Syrie continue de soutenir la Palestine pour qu’elle devienne un membre à part entière de l’ONU, a assuré M. Mekdad.

Il a évoqué certaines des mesures prises par le régime pour mettre fin au conflit en Syrie, rappelant qu’il avait constamment appelé à «la réconciliation nationale et locale afin de promouvoir l’unité nationale».

À cet égard, M. Mekdad a précisé que le régime avait signé 21 décrets d’amnistie, «permettant aux Syriens de reprendre une vie normale» et mettant fin aux combats dans le pays.

Il a toutefois prévenu qu’en raison du «terrorisme économique» occidental, la Syrie a perdu environ 107 milliards de dollars (1 dollar = 1,04 euro) de recettes pétrolières et gazières depuis 2011, ce qui entraîne d’autres problèmes économiques.

M. Mekdad a affirmé que la Syrie continuera à demander une indemnisation pour le manque à gagner, avant de poursuivre que le régime «fait tout son possible» pour améliorer la situation humanitaire sur le terrain.

En ce qui concerne les questions internationales, le ministre a mentionné que la Syrie soutenait le «droit de la Russie à protéger son territoire national», ajoutant: «La Russie ne se défend pas seulement elle-même, mais elle défend aussi la justice et le droit de l’humanité à rejeter l’hégémonie unipolaire.»

Il a enfin abordé le soutien de la Syrie à la Chine, avançant que Pékin a le droit de protéger sa souveraineté nationale contre les «tentatives occidentales» d’influencer les événements à Hong Kong, à Taïwan et au Xinjiang.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.