Comment les réfugiés syriens sont devenus le bouc émissaire d’une catastrophe humaine au Liban

Un camp de tentes abritant des réfugiés syriens dans la vallée de la Bekaa au Liban (Photo, AFP).
Un camp de tentes abritant des réfugiés syriens dans la vallée de la Bekaa au Liban (Photo, AFP).
Des soldats libanais à un poste de contrôle dans la vallée de la Bekaa supervisent un convoi transportant des familles de réfugiés syriens (Photo, AFP).
Des soldats libanais à un poste de contrôle dans la vallée de la Bekaa supervisent un convoi transportant des familles de réfugiés syriens (Photo, AFP).
Des enfants de réfugiés syriens jouent dans un camp de réfugiés non officiel dans la vallée de la Bekaa au Liban, le 8 mars 2018 (Photo, AFP).
Des enfants de réfugiés syriens jouent dans un camp de réfugiés non officiel dans la vallée de la Bekaa au Liban, le 8 mars 2018 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 25 septembre 2022

Comment les réfugiés syriens sont devenus le bouc émissaire d’une catastrophe humaine au Liban

  • Le discours politique est devenu de plus en plus toxique, parallèlement à l'aggravation de la crise socio-économique
  • Un discours hostile pourrait être à l'origine d'une recrudescence de la violence à l'encontre des plus de 852 000 réfugiés syriens résidant au Liban

DUBAÏ: Lorsque Dareen et sa famille ont fui vers le Liban en 2014, s’évadant de la violence dans leur ville natale d'Alep, dans le nord de la Syrie, elle pensait que leur déplacement durerait un an tout au plus. Huit ans plus tard, elle et ses trois enfants résident toujours dans un campement informel à Chtaura, près de la frontière syrienne.
Selon les estimations de l'ONU, Dareen fait partie des 852 000 réfugiés syriens résidant au Liban, qui ont vu leurs conditions de vie se détériorer depuis le début de la crise financière de leur pays d'accueil vers la fin de 2019, aggravée par la pandémie de la Covid-19 et l'impact de la guerre en Ukraine.
Au milieu de cette crise économique, le discours politique libanais est devenu de plus en plus hostile aux réfugiés syriens, les experts comme les ministres mettant en avant un récit qui rend les familles déplacées responsables des difficultés du pays et de la pression constante sur les services publics.
Dans l'espoir d'alléger ce «fardeau» perçu comme pesant sur l'économie libanaise en difficulté, le gouvernement intérimaire du pays, qui affirme que le nombre de réfugiés syriens est plus proche de 1,5 million, a lancé un programme de rapatriement.
«Onze ans après le début de la crise syrienne, le Liban n'a plus la capacité de supporter ce fardeau, surtout dans les circonstances actuelles», a déclaré Najib Mikati, Premier ministre intérimaire du Liban, lors d'une cérémonie organisée en juin pour lancer le plan de réponse à la crise libanaise de cette année, parrainé par les Nations unies.
«J'appelle la communauté internationale à travailler avec le Liban dans le but de garantir le retour des réfugiés syriens dans leur pays, sinon le Liban s'emploiera à faire sortir les Syriens par des moyens légaux et l'application ferme de la loi libanaise», a-t-il averti.

ds
Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati (Photo, AFP).


Selon l'ONU, le Liban a lancé un appel de 3,2 milliards de dollars américains (1 dollar américain = 1,03 euro) pour faire face à l'impact continu de la crise en Syrie. Environ 9 milliards de dollars ont déjà été fournis en aide depuis 2015 par le biais du plan de réponse à la crise au Liban.
Les commentaires de Mikati, qui s'apparentent à un ultimatum à peine voilé adressé aux Nations unies pour qu'elles envoient une aide financière supplémentaire, font suite à des remarques similaires formulées en mai par le ministre des Affaires sociales par intérim, Hector Hajjar, qui a déclaré que le Liban ne pouvait plus se permettre d'accueillir une population de réfugiés aussi importante.
Selon les experts, les causes des problèmes économiques du Liban et de ses crises nombreuses et souvent simultanées sont bien plus complexes que le simple coût de l'accueil des réfugiés syriens, pour lequel il reçoit une aide mondiale.
En août, la Banque mondiale a accusé les dirigeants libanais de l'après-guerre civile d'avoir orchestré «une dépression délibérée» en accumulant une dette excessive, en utilisant et en dépensant à mauvais escient les dépôts des banques commerciales et en affaiblissant les services publics sur une période de 30 ans.
Toutefois, selon les experts, les réfugiés syriens sont devenus une sorte de bouc émissaire commode pour détourner la responsabilité de l'élite politique en difficulté du pays.

ds
Les réfugiés syriens sont accusés d'aggraver les problèmes économiques du Liban (Photo, AFP).


En juillet, Issam Charafeddine, ministre libanais intérimaire des personnes déplacées, a déclaré que le gouvernement prévoyait de commencer à renvoyer au moins 15 000 réfugiés syriens par mois. Qualifiant cette mesure de «plan humain, honorable, patriotique et économique nécessaire pour le Liban», il insiste que les réfugiés pouvaient désormais retourner en Syrie en toute sécurité.
Lors d'une réunion conjointe avec Charafeddine, Hossein Makhlouf, ministre de l'Administration locale du régime syrien, a affirmé que «les portes sont ouvertes pour le retour des réfugiés syriens» et que le gouvernement du président Bachar Assad est prêt à faciliter leur retour.
Le plan de rapatriement du Liban a été conçu dans le contexte d'un ressentiment public croissant, voire d'une franche hostilité, à l'égard des réfugiés syriens. Les citoyens libanais, qui ont du mal à nourrir leurs familles, exigent que l'État donne la priorité à leurs besoins plutôt qu'à ceux des personnes perçues comme des étrangers.

ds
Des enfants syriens plongés dans la pauvreté dans des camps de réfugiés (Photo, AFP).


«Je ne supporte plus de les voir», a déclaré Maria, une institutrice de 51 ans, à Arab News. «Nous avons déjà du mal et leur présence ne fait qu'empirer les choses. Il y a tellement de choses à faire sans avoir à les partager avec des étrangers.»
«Quand je les vois mendier dans la rue, quand je les vois faire la queue avec une sorte de carte d'aide sociale pour payer leurs marchandises, je me surprends à lutter contre l'envie de leur crier dessus. Ils ne sont pas les bienvenus ici. C'est notre terre, notre nourriture, notre argent. Ils devraient simplement rentrer chez eux», a-t-elle ajouté.

ds
Des réfugiés syriens se préparent à quitter Beyrouth le 4 septembre 2018 (Photo, AFP).


Certains experts et personnalités politiques ont même affirmé que, grâce aux distributions d'argent par les organismes d'aide, les réfugiés syriens recevaient plus d'aide que les Libanais les plus pauvres. Ces déclarations ont alimenté un discours selon lequel les réfugiés syriens sont responsables du malheur du pays.
Postant en juillet sur son compte Twitter officiel, Nadim Gemayel, membre du parti Kataeb libanais, a écrit: «Pour le Liban, le retour des réfugiés syriens n'est pas une option, mais plutôt une nécessité nationale. Si la Syrie n'est pas sûre pour le retour des Syriens, alors leur séjour n'est pas sûr pour les Libanais et les récents événements en sont la preuve, alors soit le retour, soit le retour.»
Préoccupée par l'impact possible de ce durcissement du discours à l'encontre des Syriens, Najat Rochdi, coordinatrice humanitaire des Nations unies au Liban, a exhorté les personnalités publiques libanaises à s'abstenir d'attiser l'hostilité.
 

EN BREF

*9/10 des réfugiés syriens au Liban vivent dans la pauvreté.
*Le Liban prévoit d'expulser 15 000 réfugiés syriens par mois.
*Parmi les 3,7 millions de Syriens vivant en Turquie, beaucoup craignent d'être renvoyés dans leur pays après un changement dans les relations entre Ankara et Damas.
*L'étudiant syrien en médecine Faris Mohammed Al Ali a récemment perdu la vie dans une attaque de ses pairs à Hatay.
 

Le discours public toxique semble avoir entraîné une recrudescence de la violence contre les Syriens. En juin, des images ont été diffusées sur les médias sociaux montrant un propriétaire terrien libanais fouettant un groupe de garçons syriens avec un câble.
Les garçons, qui auraient été engagés par le propriétaire terrien pour récolter des cerises, peuvent être vus dans la vidéo avec des pommes de terre fourrées dans la bouche comme des bâillons pendant que le propriétaire terrien les bat en les accusant de vol.
Même les autorités libanaises ont été accusées de maltraiter les Syriens. Un rapport publié par l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, en mars 2021 comprend les témoignages de 26 Syriens qui affirment avoir été torturés par les autorités libanaises, notamment à coups de tiges métalliques et détenus dans des conditions de stress.

ds
Un garçon syrien déneige l'entrée d'une tente dans un camp de réfugiés près de Baalbek (Photo, AFP).


Au début du mois de septembre, Bachar Abdel Saoud, un réfugié syrien, aurait été torturé à mort par des membres de l'agence de sécurité nationale du Liban. Lorsque des photos de son corps gravement meurtri ont été diffusées sur les médias sociaux, les autorités ont affirmé qu'il avait avoué être un membre de Daech. Abdel Saoud avait été arrêté en possession d'un faux billet de 50 dollars.
Malgré ces incidents préoccupants, de nombreux réfugiés syriens disent qu'ils préfèrent rester au Liban plutôt que de rentrer chez eux. «La raison pour laquelle je suis parti est toujours là. Assad est toujours président», a déclaré à Arab News, Abou Faisal, 68 ans, qui vit dans un camp de la vallée de la Bekaa au Liban.
Il a ajouté: «Je préfère mourir hors de chez moi par l'humiliation d'un étranger que de mourir dans ce que je considère comme ma maison par sa torture et son humiliation. Je vivrais sur un petit bout de terre isolé du monde et ne reviendrais pas en arrière.»

ds
Des réfugiés syriens attendent d'être évacués du village de Shebaa, dans le sud du Liban (Photo, AFP).


Certains observateurs soupçonnent le Hezbollah, qui a longtemps été un soutien de premier plan du régime Assad, d'encourager activement des attitudes sociales néfastes afin de faire pression sur les réfugiés syriens pour qu'ils rentrent chez eux — et de redorer ainsi l'image mondiale du régime et de sa main-d'œuvre.
Cependant, bien que l'intensité des combats ait diminué dans une grande partie de la Syrie ces derniers mois, les observateurs des droits de l'homme affirment que le pays est encore loin d'être sûr, avec des cas bien documentés de rapatriés détenus, torturés et même tués par le régime méfiant et vengeur.

ds
Avec la disparition des maris, de nombreuses femmes réfugiées syriennes doivent accomplir des travaux pénibles pour survivre (Photo, AFP).

«Mon mari est toujours porté disparu», a révélé à Arab News, Dareen, la femme syrienne d'Alep qui vit désormais comme réfugiée avec sa famille à Chtaura. «En 2018, il est retourné en Syrie parce qu'il avait travaillé sur le lancement d'un projet avec un de ses amis pour gagner de l'argent. Je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis le deuxième jour de son arrivée.»
«Mes amis et ma famille m'ont conseillé de continuer ma vie comme s'il était mort. Je suis certaine qu'il a été arrêté par des sbires syriens. Je préfère penser qu'il est mort plutôt que de croupir dans les abattoirs des prisons d'Assad», a-t-elle avisé.
Les témoignages recueillis par les observateurs des droits de l'homme indiquent que les rapatriés ne sont pas chaleureusement accueillis par le régime, mais sont au contraire traités comme des traîtres pour être partis.
«Ma belle-sœur est retournée en Syrie pour prendre des nouvelles de son frère malade l'année dernière», a indiqué Dareen. «Elle a été harcelée à la frontière syrienne. Les soldats l'ont traitée de traître pour avoir quitté la Syrie, l'ont traitée de prostituée et ont menacé de la violer. Elle ne voulait même pas revenir ici. Elle ne voulait pas repasser la frontière, mais elle devait le faire.»

ds
Des membres de l'Organisation syrienne pour les victimes de la guerre exposent des images de la torture de détenus dans les prisons et les centres de détention du régime d'Assad (Photo, AFP).


Le Réseau syrien pour les droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a recensé au moins 3 057 cas d'arrestation de rapatriés par le régime entre 2014 et 2021 — dont 203 femmes et 244 enfants. La majorité de ces rapatriés viennent du Liban. 
Compte tenu de ces menaces pour la vie et le bien-être des rapatriés, les organisations humanitaires ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement libanais de ne pas expulser les réfugiés et de continuer à leur offrir l'asile.
«Le Liban est obligé de ne pas renvoyer ou extrader toute personne risquant d'être torturée car il est lié par le principe de non-refoulement du droit international coutumier, en tant que partie à la Convention contre la torture et les peines cruelles, inhumaines ou dégradantes», a expliqué Human Rights Watch, un organisme de surveillance basé à New York, dans un rapport publié en juillet.
L’UNHCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, a également rappelé au gouvernement libanais son devoir de «respecter le droit fondamental de tous les réfugiés à un retour volontaire, sûr et digne».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka présentera le parcours de transformation du Royaume et sa vision pour l’avenir

Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Short Url
  • Des chefs saoudiens présenteront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume
  • Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique, chacun témoignant de l’authenticité de l’artisanat saoudien

OSAKA: Le Pavillon saoudien participant à l’Expo 2025 d’Osaka au Japon a annoncé un programme culturel et artistique sans précédent, avec plus de 700 événements qui ont pour objectif de présenter aux visiteurs le riche patrimoine de l’Arabie saoudite, ses mégaprojets et ses diverses opportunités économiques.

Le Pavillon présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. Il proposera un large éventail d’événements, avec des performances artistiques traditionnelles, des concerts de musique classique et des défilés de mode.

Des chefs saoudiens proposeront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume; des musiciens et des artistes saoudiens se produiront chaque jour afin de mettre en lumière le riche patrimoine culturel du Royaume.

Dans un espace réservé aux personnalités, diverses tables rondes seront organisées et une série de présentations permettra d’informer les entreprises et les investisseurs de toutes les opportunités économiques dans le Royaume.

Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique; chacun d’eux témoignera de l’authenticité de l’artisanat saoudien.

Les visiteurs venus du monde entier en apprendront davantage sur la ville d’AlUla, située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, qui abrite des paysages désertiques saisissants, des formations rocheuses spectaculaires et des sites antiques qui comptent parmi les plus importants du Moyen-Orient.

Les grands projets saoudiens seront aussi présentés, notamment Neom, la cité du futur; The Line, une ville longue de 170 kilomètres annoncée comme l’avenir de la vie urbaine; Oxagon, qui redéfinit le modèle industriel traditionnel; et Trojena, la station de ski de Neom.

Le pavillon montrera également des aspects de Green Riyadh, un projet révolutionnaire qui a pour objectif de transformer la capitale de l’Arabie saoudite en une oasis verte avec la plantation de 7,5 millions d’arbres d’ici à 2030. Ce projet vise à faire de Riyad l’une des cent villes les plus agréables à vivre au monde.

Il présentera en outre l’initiative de restauration corallienne, lancée par l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust). Ce projet a pour but de conserver, d’améliorer et de restaurer 100 hectares de récifs coralliens dans la mer Rouge ainsi que de concevoir la plus grande pépinière de coraux au monde sur la plage de Djeddah, avec une production prévue de 400 000 coraux par an.

«Nous sommes impatients de permettre aux visiteurs du Pavillon saoudien de découvrir le Royaume, ses traditions, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable», a confié le commissaire général du pavillon saoudien, Othman Almazyad.

Les relations entre l’Arabie saoudite et le Japon se renforcent continuellement grâce à la Vision 2030 saoudo-japonaise. La présence du Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka permettra aux entreprises et aux investisseurs du Japon et du monde entier de s’informer sur les diverses opportunités offertes par le Royaume dans le but d’établir de nouveaux partenariats et de développer les accords existants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'UE pour Gaza

Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Short Url
  • Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens
  • L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé vendredi une nouvelle aide humanitaire de 68 millions d'euros (73 millions de dollars) aux Palestiniens de Gaza.

Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens et d'opérations terrestres après l'attaque meurtrière du Hamas sur Israël le 7 octobre, laissant la population civile de deux millions de personnes dépendante de l'aide humanitaire pour survivre.

"Compte tenu de la détérioration continue de la grave crise humanitaire à Gaza et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain, la Commission (européenne) augmente son financement pour soutenir les Palestiniens", souligne un communiqué de l'UE.

"Ce soutien porte le total de l'aide humanitaire de l'UE à 193 millions d'euros pour les Palestiniens dans le besoin à l'intérieur de Gaza et dans toute la région en 2024", selon la même source.

L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain.

Les Nations unies ont déclaré que l'opération israélienne avait transformé Gaza en un "enfer humanitaire", faisant craindre une famine imminente.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont demandé à Israël de laisser entrer davantage d'aide dans la bande de Gaza.

L'armée américaine a déclaré jeudi qu'elle avait entamé la construction d'une jetée destinée à accroître les livraisons dans le territoire.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a déclenché une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.356 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

 

 


Les États-Unis célèbrent le 248e anniversaire de leur indépendance au Royaume en présentant leur vision commune de l’exploration spatiale

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
Short Url
  • M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace»
  • L’ambassadeur a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni

RIYAD: Les États-Unis ont célébré le 248e anniversaire de leur indépendance jeudi lors d’une réception organisée par l’ambassadeur des États-Unis, Michael Ratney, à Riyad.

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain.

La réception de la Fête de l’indépendance, sur le thème de l’espace, constituait une célébration symbolique de l’avenir de la coopération saoudo-américaine dans le domaine de l’espace. Elle a mis en évidence les nombreux avantages et les différentes possibilités de l’exploration de l’espace, de la recherche et du développement commercial.

M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace en positionnant les deux pays comme des pionniers dans ce domaine d’innovation».

L’événement rappelait avec nostalgie les exploits du passé, comme l’alunissage de 1969, tout en évoquant les progrès en cours dans les sciences spatiales, notamment l’exploration commerciale de l’espace.

M. Ratney a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni.

Une installation artistique intitulée «Museum of the Moon» («Musée de la Lune»), réalisée par l’artiste Luke Jerram, présentait des images de la surface lunaire en haute définition prises par la Nasa.

Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis, la collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite continue de faire progresser les intérêts communs dans les domaines de la diplomatie, du commerce et de la culture, entre autres.

Les États-Unis demeurent déterminés à renforcer les intérêts communs saoudo-américaines en matière de sécurité et de favoriser la prospérité dans la région, ainsi qu’à explorer de nouvelles possibilités de partenariat dans des domaines tels que les arts, l’éducation, le divertissement et le tourisme, ajoute le communiqué.

Les deux pays sont prêts à envisager une coopération plus poussée, notamment avec d’éventuelles coentreprises dans l’espace, ce qui reflète la vision d’une relation saoudo-américaine encore plus forte à l’avenir, poursuit le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com