L’Arabie saoudite: terre d’opportunités pour les entreprises françaises innovantes

Avec un taux de croissance record s’élevant à près de 12% sur un an au deuxième trimestre 2022 et des projets pharaoniques déjà annoncés, l’Arabie saoudite devient un nouvel eldorado pour les investisseurs. (SPA)
Avec un taux de croissance record s’élevant à près de 12% sur un an au deuxième trimestre 2022 et des projets pharaoniques déjà annoncés, l’Arabie saoudite devient un nouvel eldorado pour les investisseurs. (SPA)
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

L’Arabie saoudite: terre d’opportunités pour les entreprises françaises innovantes

  • Lancée depuis 2016 dans un vaste programme de réformes et de diversification économique, l’Arabie saoudite a aujourd'hui une activité parmi les plus dynamiques de la région, voire du monde
  • Plus de 130 entreprises françaises opèrent dans le Royaume, principalement dans les secteurs du transport, de l’aéronautique, de l’énergie et des énergies renouvelables, de l’eau et du traitement de déchets ainsi que du pétrole et de la construction

PARIS: Avec un taux de croissance record s’élevant à près de 12% sur un an au deuxième trimestre 2022 et des projets pharaoniques déjà annoncés, l’Arabie saoudite devient un nouvel eldorado pour les investisseurs.

Plus d’une centaine d’entreprises ont participé cette semaine à une conférence organisée par la CCI France Émirats arabes unis en partenariat avec le cabinet d’avocats Hammad & Al-Mehdar (HMCO), sur le potentiel du marché de la plus importante économie de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena).

«L’Arabie saoudite est au milieu des transformations dans tous les secteurs et en tant qu’ambassadeur de France à Riyad depuis près de deux ans, je peux témoigner presque tous les jours de ces changements en cours partout dans le Royaume», a déclaré Ludovic Pouille, invité à la conférence pour présenter le partenariat stratégique franco-saoudien et les opportunités d’affaires dans le pays.

Lancée depuis 2016 dans un vaste programme de réformes et de diversification économique, défini par la Vision 2030, l’Arabie saoudite a aujourd'hui une activité parmi les plus dynamiques de la région, voire du monde. La reprise dans le Royaume s’accélère aussi grâce à la hausse des prix du pétrole, l'assouplissement des mesures liées à la Covid-19 et à la hausse des investissements, non seulement dans l’industrie du pétrole, mais aussi dans la transition énergétique.

 

Les voyants au vert

«Le Royaume dispose aujourd’hui d’une importante capacité de financement. Les réserves de change sont très confortables et représentent environ vingt-deux mois d’importations. La dette publique s’élève à 24% du PIB, ce qui garantit la bonne exécution des programmes prioritaires», a souligné Ludovic Pouille. 

Selon le FMI, l’Arabie saoudite possède un excédent budgétaire de +5,5% du PIB (à plus de 21 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022), et un solde courant de 30% du PIB.

Les autorités saoudiennes ont également mis en place des initiatives pour améliorer l’environnement des affaires, attirer plus d'investissements étrangers, ou encore promouvoir l'investissement domestique. 

L’accès au marché saoudien est facilité et la majorité des secteurs de l’économie ont été ouverts aux entreprises détenues à 100% par des capitaux étrangers. Les démarches administratives ont également été simplifiées et le temps lié à l'enregistrement d’une activité économique pour des compagnies étrangères a été réduit à environ une semaine. «Le ministère de l'Investissement accorde les permis dans les vingt-quatre à soixante-douze heures, alors qu’avant il fallait attendre entre six et huit mois», a assuré Souhaib Hammad, d’HMCO. 

Selon le ministère de l'Investissement saoudien, entre 40% et 85% des revenus des entreprises étrangères de la région sont réalisés en Arabie saoudite. Forte de sa population de plus de 36 millions d’habitants, elle représente aussi le plus grand pourvoir d’achat de la région Mena.

Partenariat franco-saoudien

Deuxième plus important investisseur étranger en Arabie, Paris a développé un partenariat stratégique avec Riyad. Les relations entre les deux pays remontent à 1926. 

Elles se sont resserrées depuis un an, marquées par les visites du président français, Emmanuel Macron, à Djeddah en 2021, et celle du prince hériter, Mohammed ben Salmane, à Paris en juillet 2022, où les deux dirigeants ont confirmé la convergence de leurs positions sur la situation géopolitique régionale et internationale.

Côté commerce, la France a maintenu une part de marché d'environ 3,5 % du total des importations saoudiennes et s'est positionnée comme le 8e fournisseur du Royaume. «Je suis sûr que nous pouvons faire mieux dans les années à venir», a ajouté Ludovic Pouille. 

La visite du président Macron à Djeddah s’est par ailleurs soldée  par la signature de cinq accords intergouvernementaux dans divers domaines: tourisme, culture, économie numérique, espace, ainsi que par la création d’une institution culturelle de référence dédiée aux arts – la villa Hégra à AlUla – «qui sera un hub créatif pour le Moyen-Orient sur le modèle de la villa Médicis en Europe ou de la villa Albertine aux États-Unis», a précisé Ludovic Pouille. 

«Nous avons également eu un forum d’affaires franco-saoudien qui a réuni plus de 400 participants, dont 80 entreprises françaises et 100 entreprises saoudiennes», a ajouté l’ambassadeur. En outre, «trois importants contrats commerciaux ont été signés par Safran et Airbus hélicoptères». La France a aussi conclu 26 accords de collaboration dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’eau, de la santé, du numérique, du tourisme et de la finance.

«L’année a été marquée par des réalisations incroyables», a souligné l’ambassadeur français. Les deux pays ont également créé un groupe de travail économique (une task force) coprésidé par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, Franck Riester, et le ministre saoudien des Investissements, Khaled al-Faleh. Visant à renforcer les relations économiques et les investissements, «ce groupe poursuit ses activités en 2022, avec le nouveau ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, Olivier Becht, ainsi que son excellence Khaled al-Faleh».

En outre, l’Arabie saoudite a confié à la France le développement du site d’AlUla depuis 2018. La première phase du projet qui comprend le développement du tourisme et de l’économie de la région se terminera en 2023.

 

Le futur des investissements 

Plus de 130 entreprises françaises opèrent dans le Royaume, principalement dans les secteurs du transport, de l’aéronautique, de l’énergie et des énergies renouvelables, de l’eau et du traitement de déchets ainsi que du pétrole et de la construction.

En 2021, le stock des investissements étrangers directs (IDE) français s’élevait à près de 3 milliards de dollars (un dollar = 1,02 euros), soit 25% des IDE français dans la région du Golfe et du Moyen-Orient (selon les données Banque de France).

En revanche, les investissements saoudiens en France ne sont pas encore très développés, si on les compare à ceux des Émirats arabes unis (EAU) ou du Qatar. Ils sont concentrés dans l'immobilier résidentiel et l’hôtellerie. Ainsi, le partenariat stratégique bilatéral a pour ambition non seulement d'augmenter la présence des entreprises françaises dans l'économie saoudienne, mais aussi d’inviter les partenaires saoudiens institutionnels et privés à explorer les opportunités d'investissement dans l'économie française.

Paris et Riyad vont aussi organiser prochainement plusieurs actions promotionnelles, dans le domaine de l’architecture, des équipements et des services aéroportuaires, du secteur maritime ou encore de l’industrie 4.0, ainsi qu’autour du projet de ville futuriste Neom située au nord-ouest de l’Arabie saoudite.

«Le développement rapide et la digitalisation du pays offrent des opportunités dans tous les domaines et notamment le numérique», a constaté pour sa part Edouard Daou, de l’entreprise Aquisit. Les changements sont aussi visibles sur le plan sociétal et éducatif. «Il y a de plus en plus de jeunes diplômés saoudiens qui souhaitent travailler dans le privé», a ajouté Frédéric Marchand, directeur business développement chez Trouvay & Cauvin. L’entreprise et présente sur le marché saoudien depuis une cinquantaine d’années. 

À la fin du mois d’octobre, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie, de l'Industrie et de la Souveraineté numérique, se rendra à la prochaine Future Investment initiative (FII) à Riyad. Il sera accompagné d’une importante délégation de dirigeants et de chefs d’entreprises français.

Selon les données douanières françaises au premier semestre 2022, les échanges des biens hors équipements militaires entre la France et l'Arabie saoudite ont totalisé 4,1 milliards d’euros, en hausse de 38 % sur un an. Les exportations vers le Royaume ont elles augmenté de 28 % à 1,9 milliard d'euros, principalement grâce au secteur aéronautique qui représente plus de deux-tiers de l'augmentation des exportations françaises. Les importations depuis l'Arabie saoudite ont augmenté de 48 % à 2,1 milliards d’euros. Une hausse liée en grande partie aux hydrocarbures dans le contexte de la crise en Ukraine.


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
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  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».


Israël retarde la libération de Palestiniens pour des raisons de « cérémonies humiliantes » imposées aux otages

L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • Israël a annoncé reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.
  • Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

JERUSALEM : Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.

Le Hamas a effectivement libéré six otages. Mais cet échange a été assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l'otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin. Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Alors que la libération de 620 prisonniers palestiniens était prévue, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'issue d'une réunion sécuritaire qu'elle n'aurait pas lieu.

« Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue samedi, jusqu'à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.

Le Hamas a accusé Israël de « violation flagrante » de l'accord de trêve.

Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.

« Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu'à la libération de nos fils », a réagi auprès de l'AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Samedi, lors des premières libérations à Rafah, où des combattants en treillis s'étaient déployés, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.

À ses côtés se tenait, l'air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza. Il avait été filmé en 2014 alors qu'il escaladait la barrière séparant le territoire d'Israël.

Le même scénario s'est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération d'Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova. Les trois hommes sont apparus souriants après 505 jours de captivité.

Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l'ONU et la Croix-Rouge.

Samedi soir, la branche armée du Hamas a également publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.

Le Forum des familles d'otages a qualifié la vidéo de « dérangeante », y voyant une « démonstration de cruauté particulièrement écœurante ».

Malgré ces scènes, des centaines d'Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la « place des otages », la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.

Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre ont été retrouvés décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1 100 détenus palestiniens.

Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l'accord.

Le mouvement a déclaré qu'il était prêt à libérer « en une seule fois » tous les otages qu'il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.

Cependant, les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont été retardées à la suite d'accusations mutuelles de violations de la trêve.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait « détruit » s'il ne libérait pas « immédiatement » tous les otages.

Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation « cruelle » du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu'un corps restitué la veille n'était pas celui de l'Israélienne Shiri Bibas, comme annoncé initialement.

Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.

La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et l'autopsie de Shiri Bibas et de ses deux enfants n'a révélé aucun indice de blessure causée par un bombardement, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l'Institut national de médecine légale.


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com