L’Arabie saoudite: terre d’opportunités pour les entreprises françaises innovantes

Avec un taux de croissance record s’élevant à près de 12% sur un an au deuxième trimestre 2022 et des projets pharaoniques déjà annoncés, l’Arabie saoudite devient un nouvel eldorado pour les investisseurs. (SPA)
Avec un taux de croissance record s’élevant à près de 12% sur un an au deuxième trimestre 2022 et des projets pharaoniques déjà annoncés, l’Arabie saoudite devient un nouvel eldorado pour les investisseurs. (SPA)
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

L’Arabie saoudite: terre d’opportunités pour les entreprises françaises innovantes

  • Lancée depuis 2016 dans un vaste programme de réformes et de diversification économique, l’Arabie saoudite a aujourd'hui une activité parmi les plus dynamiques de la région, voire du monde
  • Plus de 130 entreprises françaises opèrent dans le Royaume, principalement dans les secteurs du transport, de l’aéronautique, de l’énergie et des énergies renouvelables, de l’eau et du traitement de déchets ainsi que du pétrole et de la construction

PARIS: Avec un taux de croissance record s’élevant à près de 12% sur un an au deuxième trimestre 2022 et des projets pharaoniques déjà annoncés, l’Arabie saoudite devient un nouvel eldorado pour les investisseurs.

Plus d’une centaine d’entreprises ont participé cette semaine à une conférence organisée par la CCI France Émirats arabes unis en partenariat avec le cabinet d’avocats Hammad & Al-Mehdar (HMCO), sur le potentiel du marché de la plus importante économie de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena).

«L’Arabie saoudite est au milieu des transformations dans tous les secteurs et en tant qu’ambassadeur de France à Riyad depuis près de deux ans, je peux témoigner presque tous les jours de ces changements en cours partout dans le Royaume», a déclaré Ludovic Pouille, invité à la conférence pour présenter le partenariat stratégique franco-saoudien et les opportunités d’affaires dans le pays.

Lancée depuis 2016 dans un vaste programme de réformes et de diversification économique, défini par la Vision 2030, l’Arabie saoudite a aujourd'hui une activité parmi les plus dynamiques de la région, voire du monde. La reprise dans le Royaume s’accélère aussi grâce à la hausse des prix du pétrole, l'assouplissement des mesures liées à la Covid-19 et à la hausse des investissements, non seulement dans l’industrie du pétrole, mais aussi dans la transition énergétique.

 

Les voyants au vert

«Le Royaume dispose aujourd’hui d’une importante capacité de financement. Les réserves de change sont très confortables et représentent environ vingt-deux mois d’importations. La dette publique s’élève à 24% du PIB, ce qui garantit la bonne exécution des programmes prioritaires», a souligné Ludovic Pouille. 

Selon le FMI, l’Arabie saoudite possède un excédent budgétaire de +5,5% du PIB (à plus de 21 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022), et un solde courant de 30% du PIB.

Les autorités saoudiennes ont également mis en place des initiatives pour améliorer l’environnement des affaires, attirer plus d'investissements étrangers, ou encore promouvoir l'investissement domestique. 

L’accès au marché saoudien est facilité et la majorité des secteurs de l’économie ont été ouverts aux entreprises détenues à 100% par des capitaux étrangers. Les démarches administratives ont également été simplifiées et le temps lié à l'enregistrement d’une activité économique pour des compagnies étrangères a été réduit à environ une semaine. «Le ministère de l'Investissement accorde les permis dans les vingt-quatre à soixante-douze heures, alors qu’avant il fallait attendre entre six et huit mois», a assuré Souhaib Hammad, d’HMCO. 

Selon le ministère de l'Investissement saoudien, entre 40% et 85% des revenus des entreprises étrangères de la région sont réalisés en Arabie saoudite. Forte de sa population de plus de 36 millions d’habitants, elle représente aussi le plus grand pourvoir d’achat de la région Mena.

Partenariat franco-saoudien

Deuxième plus important investisseur étranger en Arabie, Paris a développé un partenariat stratégique avec Riyad. Les relations entre les deux pays remontent à 1926. 

Elles se sont resserrées depuis un an, marquées par les visites du président français, Emmanuel Macron, à Djeddah en 2021, et celle du prince hériter, Mohammed ben Salmane, à Paris en juillet 2022, où les deux dirigeants ont confirmé la convergence de leurs positions sur la situation géopolitique régionale et internationale.

Côté commerce, la France a maintenu une part de marché d'environ 3,5 % du total des importations saoudiennes et s'est positionnée comme le 8e fournisseur du Royaume. «Je suis sûr que nous pouvons faire mieux dans les années à venir», a ajouté Ludovic Pouille. 

La visite du président Macron à Djeddah s’est par ailleurs soldée  par la signature de cinq accords intergouvernementaux dans divers domaines: tourisme, culture, économie numérique, espace, ainsi que par la création d’une institution culturelle de référence dédiée aux arts – la villa Hégra à AlUla – «qui sera un hub créatif pour le Moyen-Orient sur le modèle de la villa Médicis en Europe ou de la villa Albertine aux États-Unis», a précisé Ludovic Pouille. 

«Nous avons également eu un forum d’affaires franco-saoudien qui a réuni plus de 400 participants, dont 80 entreprises françaises et 100 entreprises saoudiennes», a ajouté l’ambassadeur. En outre, «trois importants contrats commerciaux ont été signés par Safran et Airbus hélicoptères». La France a aussi conclu 26 accords de collaboration dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’eau, de la santé, du numérique, du tourisme et de la finance.

«L’année a été marquée par des réalisations incroyables», a souligné l’ambassadeur français. Les deux pays ont également créé un groupe de travail économique (une task force) coprésidé par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, Franck Riester, et le ministre saoudien des Investissements, Khaled al-Faleh. Visant à renforcer les relations économiques et les investissements, «ce groupe poursuit ses activités en 2022, avec le nouveau ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, Olivier Becht, ainsi que son excellence Khaled al-Faleh».

En outre, l’Arabie saoudite a confié à la France le développement du site d’AlUla depuis 2018. La première phase du projet qui comprend le développement du tourisme et de l’économie de la région se terminera en 2023.

 

Le futur des investissements 

Plus de 130 entreprises françaises opèrent dans le Royaume, principalement dans les secteurs du transport, de l’aéronautique, de l’énergie et des énergies renouvelables, de l’eau et du traitement de déchets ainsi que du pétrole et de la construction.

En 2021, le stock des investissements étrangers directs (IDE) français s’élevait à près de 3 milliards de dollars (un dollar = 1,02 euros), soit 25% des IDE français dans la région du Golfe et du Moyen-Orient (selon les données Banque de France).

En revanche, les investissements saoudiens en France ne sont pas encore très développés, si on les compare à ceux des Émirats arabes unis (EAU) ou du Qatar. Ils sont concentrés dans l'immobilier résidentiel et l’hôtellerie. Ainsi, le partenariat stratégique bilatéral a pour ambition non seulement d'augmenter la présence des entreprises françaises dans l'économie saoudienne, mais aussi d’inviter les partenaires saoudiens institutionnels et privés à explorer les opportunités d'investissement dans l'économie française.

Paris et Riyad vont aussi organiser prochainement plusieurs actions promotionnelles, dans le domaine de l’architecture, des équipements et des services aéroportuaires, du secteur maritime ou encore de l’industrie 4.0, ainsi qu’autour du projet de ville futuriste Neom située au nord-ouest de l’Arabie saoudite.

«Le développement rapide et la digitalisation du pays offrent des opportunités dans tous les domaines et notamment le numérique», a constaté pour sa part Edouard Daou, de l’entreprise Aquisit. Les changements sont aussi visibles sur le plan sociétal et éducatif. «Il y a de plus en plus de jeunes diplômés saoudiens qui souhaitent travailler dans le privé», a ajouté Frédéric Marchand, directeur business développement chez Trouvay & Cauvin. L’entreprise et présente sur le marché saoudien depuis une cinquantaine d’années. 

À la fin du mois d’octobre, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie, de l'Industrie et de la Souveraineté numérique, se rendra à la prochaine Future Investment initiative (FII) à Riyad. Il sera accompagné d’une importante délégation de dirigeants et de chefs d’entreprises français.

Selon les données douanières françaises au premier semestre 2022, les échanges des biens hors équipements militaires entre la France et l'Arabie saoudite ont totalisé 4,1 milliards d’euros, en hausse de 38 % sur un an. Les exportations vers le Royaume ont elles augmenté de 28 % à 1,9 milliard d'euros, principalement grâce au secteur aéronautique qui représente plus de deux-tiers de l'augmentation des exportations françaises. Les importations depuis l'Arabie saoudite ont augmenté de 48 % à 2,1 milliards d’euros. Une hausse liée en grande partie aux hydrocarbures dans le contexte de la crise en Ukraine.


Bombardements israéliens à Gaza, la population face à une «famine imminente»

Des Palestiniens passent devant des bâtiments endommagés et détruits dans le camp de Maghazi pour les réfugiés palestiniens dans le centre de la bande de Gaza, le 29 mars 2024. (AFP)
Des Palestiniens passent devant des bâtiments endommagés et détruits dans le camp de Maghazi pour les réfugiés palestiniens dans le centre de la bande de Gaza, le 29 mars 2024. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du Hamas a fait état en matinée de dizaines de morts lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah
  • Face à l'urgence humanitaire, plusieurs pays organisent des parachutages et des expéditions d'aide par voie maritime

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des bombardements israéliens ont de nouveau frappé vendredi la bande de Gaza, territoire palestinien assiégé dont la population fait face à une "famine imminente" selon le Programme alimentaire mondial (PAM), près de six mois après le début de la guerre avec le Hamas.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état en matinée de "dizaines de morts" lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah (sud), ville considérée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les hostilités.

Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, où la majorité des 2,4 millions d'habitants sont désormais menacés de famine selon l'ONU qui déplore une aide largement insuffisante pour répondre aux besoins de la population.

"Il n'y a pas un autre endroit dans le monde où un aussi grand nombre de personnes font face à une famine imminente", a déploré jeudi sur X Matthew Hollingworth, chargé des territoires palestiniens au PAM.

Sans délai

Israël doit "veiller sans délai" à ce que soit assurée "sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l'aide humanitaire requis de toute urgence", a déclaré jeudi la Cour internationale de justice (CIJ) basée à La Haye.

Saisie par l'Afrique du Sud, la juridiction avait ordonné en janvier à Israël de faire tout son possible pour empêcher un "génocide" dans le territoire palestinien, Israël jugeant "scandaleuses" de telles accusations.

Dans la nuit, le Hamas s'est félicité de la décision de la CIJ et a demandé sa "mise en œuvre immédiate".

Face à l'urgence humanitaire, plusieurs pays organisent des parachutages et des expéditions d'aide par voie maritime, mais tous soulignent que ces voies d'approvisionnement ne peuvent se substituer aux routes terrestres.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée depuis la bande de Gaza par le Hamas le 7 octobre en Israël qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

D'après Israël, environ 250 personnes ont également été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas -- qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne -- et lancé une offensive qui a fait à 32.623 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon un dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas.

Entrer à Rafah

L'armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, a dit vendredi poursuivre ses opérations dans le complexe hospitalier al-Chifa, dans la ville de Gaza (nord), disant avoir "éliminé environ 200 terroristes" dans le secteur depuis le 18 mars.

Elle a souligné s'assurer de "prévenir toute atteinte aux civils, patients, équipes médicales et matériel".

Dans le centre de la bande de Gaza, l'armée a dit avoir "détruit de nombreuses roquettes destinées à être tirées vers Israël", et éliminé des "terroristes".

Des opérations se poursuivent également à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, dans les secteurs d’Al-Amal et Al Qarara, où des combattants palestiniens ont aussi été tués, selon elle.

A Khan Younès, plusieurs blessés ont été transportés en ambulance à l’hôpital européen dans la nuit, selon des images de l’AFP. Certaines victimes, dont des enfants, étaient soignées à même le sol.

"Rien n'a changé"

A Rafah, plus au sud, des dizaines d’hommes œuvraient à dégager des décombres d’un bâtiment bombardé des blessés et des corps, d’où a notamment été extrait un jeune garçon.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyhau a réaffirmé jeudi sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah en dépit des pressions internationales, y compris des Etats-Unis.

"Nous tenons le nord de la bande de Gaza ainsi que Khan Younès (sud). Nous avons coupé en deux la bande de Gaza et on se prépare à entrer à Rafah", a-t-il dit.

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël qui redoute le bilan humain d'une telle opération, a récemment demandé l'envoi d'une délégation israélienne à Washington pour discuter de ce projet.

En parallèle, le Qatar - un médiateur avec l'Egypte et les Etats-Unis - a été l'hôte cette semaine de négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un projet de trêve de plusieurs semaines doublée d'un échange d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

Une résolution à l'ONU réclamant un "cessez-le-feu immédiat" a été adoptée lundi après l'abstention des Etats-Unis, mais "rien n'a changé" sur le terrain depuis, a déploré le président international de Médecins sans frontières Christos Christou.

 


Netanyahu donne son feu vert à un nouveau cycle de pourparlers en vue d'une trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé une nouvelle série de pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza qui doivent se tenir à Doha et au Caire, a déclaré son bureau vendredi, quelques jours après que les négociations aient semblé dans l'impasse. (Reuters)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé une nouvelle série de pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza qui doivent se tenir à Doha et au Caire, a déclaré son bureau vendredi, quelques jours après que les négociations aient semblé dans l'impasse. (Reuters)
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  • Le bureau de M. Netanyahu a ajouté que le Premier ministre s'était entretenu avec le chef du Mossad, David Barnea, au sujet des négociations
  • Le Qatar, pays médiateur, a indiqué mardi que les négociations entre le Hamas et Israël sur une trêve à Gaza et la libération des otages se poursuivaient

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a donné son feu vert à un nouveau cycle de pourparlers à Doha et au Caire, en vue d'une trêve à Gaza, a indiqué vendredi son bureau, après que les négociations semblaient dans l'impasse.

"Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le directeur du Mossad (services extérieurs israéliens) et le directeur du Shin bet (renseignement intérieur), et a approuvé un nouveau cycle de négociations dans les prochains jours, à Doha et au Caire", a précisé son bureau dans un communiqué.

Depuis l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies lundi d'une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat", Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité de leur incapacité à trouver un accord sur une trêve, après bientôt six mois de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza.

Le Qatar, pays médiateur, a indiqué mardi que les négociations entre le Hamas et Israël sur une trêve à Gaza et la libération des otages se poursuivaient, mais peu d'informations avaient été communiquées depuis par les différentes parties.

Le bureau de M. Netanyahu a ajouté que le Premier ministre s'était entretenu avec le chef du Mossad, David Barnea, au sujet des négociations, mais n'a pas précisé si M. Barnea se rendrait à Doha ou au Caire pour les pourparlers.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée depuis la bande de Gaza par le Hamas le 7 octobre en Israël qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

D'après Israël, environ 250 personnes ont également été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et lancé une offensive qui a fait 32.623 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon un dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas.

 


L'armée israélienne dit avoir éliminé un chef du Hezbollah au Liban

Le Hezbollah, allié du groupe militant palestinien Hamas, échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne depuis que les hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d'Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre à Gaza. (AFP)
Le Hezbollah, allié du groupe militant palestinien Hamas, échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne depuis que les hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d'Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre à Gaza. (AFP)
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  • Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un «raid ciblé mené par un drone ennemi sur une voiture» à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort
  • Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban

BEYROUTH: Un "important responsable" du Hezbollah libanais a été tué vendredi dans une frappe sur sa voiture dans le sud du Liban, a indiqué une source militaire libanaise en accusant Israël.

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l'armée israélienne au Hezbollah qui affirme vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Le mouvement armé pro-iranien vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un "raid ciblé mené par un drone ennemi (israélien, ndlr) sur une voiture" à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, une source militaire libanaise a précisé que la victime était "un important responsable du Hezbollah", bête noire d'Israël.

Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban.

Selon un correspondant de l'AFP sur place, la voiture ciblée a été détruite et des débris étaient éparpillés tout autour. Les autorités ont bouclé la zone.

Les violences transfrontalières se sont intensifiées cette semaine, suscitant des craintes d'un conflit généralisé entre Israël et le Hezbollah, qui se sont livré une guerre dévastatrice en 2006.

La Maison Blanche a estimé jeudi qu'un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être "la plus haute priorité".

Mercredi, onze civils dont dix secouristes ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, et un civil a péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban -des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils-, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, dix soldats et huit civils ont été tués selon l'armée.