Pour la Fête nationale, les marques de mode saoudiennes plus créatives que jamais

Au moment de choisir les couleurs, les créateurs de Kaafmeem ont choisi de combiner le classique et le tendance. (Photo fournie)
Au moment de choisir les couleurs, les créateurs de Kaafmeem ont choisi de combiner le classique et le tendance. (Photo fournie)
Création de Wafaa al-Jaffali (Photo fournie)
Création de Wafaa al-Jaffali (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

Pour la Fête nationale, les marques de mode saoudiennes plus créatives que jamais

  • Les marques de mode saoudiennes conçoivent des collections spéciales de célébration qui s’inspirent du riche patrimoine et de la culture du pays
  • Une créatrice d’abayas explique que les vêtements et le folklore sont parmi les premières choses auxquelles les gens pensent en évoquant l’histoire et le patrimoine saoudiens

DJEDDAH: Les marques de mode saoudiennes ont dévoilé des collections spéciales pour célébrer la Fête nationale du Royaume, qui aura lieu vendredi.

Selon les patrons de la marque Kaafmeem, basée à Djeddah, la mode est un élément clé de la culture d’une nation, surtout en Arabie saoudite, qui a ses propres traditions en matière d’habillement pour les occasions spéciales et les réunions sociales.

«La Fête nationale est l’occasion de mettre en valeur notre tradition et de faire la fête; quoi de mieux que de célébrer ce jour en portant des vêtements qui vous rendent fiers et confiants?», affirme la cofondatrice et directrice de la création de Kaafmeem, Karima Saleh, originaire de Syrie.

Mme Saleh précise qu’à cette fin, les créations de son entreprise visent à soutenir les femmes dans leur parcours de développement et de progrès et dans la poursuite de leur carrière. Elle leur donne «la possibilité de se célébrer et de célébrer leur pays dans des vêtements modestes uniques, élégants, mais pratiques, les aidant à se diriger vers un avenir brillant pour elles-mêmes et pour le pays», explique-t-elle. Mme Saleh ajoute que les motifs et les dessins de la collection de la Fête nationale de l’entreprise, intitulée «ULOO», sont inspirés des paysages d’AlUla et des ressources naturelles du pays. «Les couches de la terre dont est extrait le pétrole ont été des sources d’inspiration parfaites pour la collection ULOO», poursuit-elle.

Au moment de choisir les couleurs, les créateurs de Kaafmeem ont choisi de combiner le classique et le tendance: le vert et le violet expriment l’audace, tandis que le noir et le beige sont des teintes traditionnellement neutres. En ce qui concerne les matériaux, Mme Saleh indique qu’ils ont utilisé des tissus délicats et transparents pour certains de leurs manteaux, et des tissus plus pratiques pour d’autres pièces «afin de couvrir à la fois les aspects élégants et confortables avec d’élégantes broderies faites à la main sur les pièces». «Cette collection représente le look audacieux de la femme moderne et forte qui aime montrer sa personnalité d’une manière unique», souligne-t-elle.

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Mona al-Haddad est la responsable du département design de Lomar, spécialisée dans les thobes (une chemise blanche à manches longues) et les abayas. «Dans le monde de la mode, chez Lomar, nous essayons toujours de mettre en valeur l’identité de notre patrimoine saoudien dès le premier jour en préservant l’identité de la robe d’une manière innovante», dit-elle à Arab News. «Nous avons développé des motifs et des dessins inspirés de diverses régions du Royaume, les convertissant en œuvres d’art et les utilisant dans les thobes, abayas et voiles spécialement conçus pour la Fête nationale saoudienne.»

Chaque année, selon Mme Al-Haddad, Lomar célèbre la Fête nationale en créant des thobes et des abayas à partir de certains matériaux et couleurs, notamment le vert, le blanc et le noir. L’entreprise crée par ailleurs des accessoires métalliques qui complètent la couleur verte distinctive du drapeau du Royaume d’une manière innovante et contemporaine qu’elle décrit comme étant propre à Lomar.

La collection de la Fête nationale 2022 s’inspire de l’emblème saoudien et du riche patrimoine du pays, du nord au sud, selon Mme Al-Haddad. «Les créations de cette année dépendent de l’utilisation du vert dans les vêtements pour hommes, ainsi que d’accessoires innovants spécialement conçus pour cette occasion», assure-t-elle. «Le noir et le vert ont aussi été utilisés dans les abayas des femmes, qui sont ornées de quelques accessoires traditionnels fabriqués par des artisans réputés.»

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Wafaa al-Jaffali, une créatrice d’abayas, note que dans les discussions sur l’histoire et le patrimoine saoudiens, il ne fait aucun doute que les vêtements et le folklore sont parmi les premières choses auxquelles les gens pensent. «Je suis une créatrice dont le travail s’inspire de  de la diversité de mon pays et de sa gloire parmi les nations», confie-t-elle à Arab News. «La diversité est la base de nos créations, comme les abayas pour femmes incrustées de perles et de dessins historiques.»

Elle précise que certaines de ses créations arborent également le motif Al-Marudun, principalement utilisé pour les thobes à longues manches ouvertes populaires dans toutes les régions du Royaume, mais surtout à Riyad. «J’ai utilisé du taffetas dans ma collection, ainsi que du zari, de la mousseline et des perles colorées dans un motif géométrique exquis», a déclaré Mme Al-Jaffali. «La pièce la plus marquante de ma collection est Al-Qatt al-Asiri (un style artistique spécifique à la région de l’Asir) dans des couleurs non conventionnelles.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


‘The Jinn Daughter’ : Un début inimitable et envoûtant de Rania Hanna

« The Jinn Daughter » est un début inimitable par l’écrivain syrienne américaine Rania Hanna. (Fournie)
« The Jinn Daughter » est un début inimitable par l’écrivain syrienne américaine Rania Hanna. (Fournie)
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  • "The Jinn Daughter" est un premier ouvrage obsédant et inimitable de l'écrivaine syrienne Rania Hanna, qui mêle le fantastique à la mythologie et au folklore du Moyen-Orient dans une histoire centrée sur la lutte d'une mère pour sauver sa fille
  • Grâce à sa force physique, à la magie qu'elle possède et à sa vivacité d'esprit, Nadine doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de sa fille.

CHICAGO : Prévu pour être publié en avril 2024, "The Jinn Daughter" est un premier ouvrage obsédant et inimitable de l'écrivaine syrienne Rania Hanna, qui mêle le fantastique à la mythologie et au folklore du Moyen-Orient dans une histoire centrée sur la lutte d'une mère pour sauver sa fille.

Nadine est une Hakawati Jinn, une personne qui recueille les graines des âmes mortes et documente leurs vies avant qu'elles ne s'éteignent. Un matin, elle se retrouve au milieu d'un désastre lorsque les graines des morts cessent de tomber. Les âmes ne pouvant plus passer, elles resteront sur Terre et se transformeront en goules.

Mais lorsque la Mort lui fait une proposition, la tâche de Nadine devient plus claire et plus dangereuse. Elle doit déjouer la mort et utiliser sa magie pour sauver sa fille Layala et le monde tel qu'elle le connaît.

Nadine et Layala vivent en marge de la ville et de la société. Les djinns ne sont pas les bienvenus parmi les humains. La plupart ont été emprisonnés ou tués pendant la guerre des djinns, mais Nadine est la djinn Hakawati de la ville et doit donc rester. Mais sa vie n'a jamais été facile, d'autant plus que sa fille unique est mi-jinn, mi-humaine.

Son mari ne vit plus avec eux et sa fille Layala, âgée de 14 ans, pose des questions incessantes sur la vie de Nadine, sur ses devoirs et sur la question de savoir si Layala est destinée à suivre les traces de sa mère. La gestion des morts humaines, une fille adolescente et des habitants en colère pèsent déjà sur Nadine, mais lorsque Kamuna, la gardienne du monde souterrain, lui rend visite et demande à Layala de prendre sa place, Nadine sait que ses ennuis ne font que commencer.

Grâce à sa force physique, à la magie qu'elle possède et à sa vivacité d'esprit, Nadine doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de sa fille. Et alors que Layala a toujours écouté sa mère, lorsque les choses commencent à changer, Layala remet en question ce qu'on lui a dit et les vérités commencent à se dévoiler.

Entre la vie et la mort, les relations intimes, le deuil, la perte, l'espoir et l'amour, le roman de Hanna se développe de manière inquiétante dès la première phrase. La vie de ses personnages est semée d'embûches alors qu'ils sont les vices régents de mondes opposés et qu'ils tentent de vivre un semblant de vie dont ils ont hérité. Et lorsqu'une mère est poussée au bord du monde pour sa fille, le cœur de l'histoire est l'amour et le sacrifice.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Paris, plongée extraordinaire dans l'univers de Brancusi, père de la sculpture moderne

Les visiteurs regardent la sculpture "Leda" de l'artiste roumain Constantin Brancusi lors de l'avant-première presse de la rétrospective organisée au Centre Pompidou (également connu sous le nom de Beaubourg) à Paris le 26 mars 2024. (AFP)
Les visiteurs regardent la sculpture "Leda" de l'artiste roumain Constantin Brancusi lors de l'avant-première presse de la rétrospective organisée au Centre Pompidou (également connu sous le nom de Beaubourg) à Paris le 26 mars 2024. (AFP)
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  • Lieu de création et de vie de Brancusi, arrivé à Paris en 1904 à l'âge de 28 ans, en pleine effervescence culturelle, il était situé près du quartier de Montparnasse
  • Reconstitué à la mort de l'artiste, l'atelier était abrité dans un pavillon installé sur le parvis du musée d'art moderne

PARIS: Des dizaines de statues en bronze, bois et pierre, stylisées à l'extrême, ont investi le centre Pompidou à Paris où une rétrospective exceptionnelle retrace à partir de mercredi l'oeuvre de Constantin Brancusi (1876-1957), considéré comme le père de la sculpture moderne.

Plus de 120 sculptures mais aussi des centaines de dessins, carnets, peintures de ce démiurge venu de Roumanie sont rassemblés sur 2.000 m2 au sein de la grande galerie du musée d'art moderne auquel le sculpteur a légué, à sa mort, son atelier et toutes les oeuvres qu'il contenait ainsi que ses archives.

C'est la première fois qu'une rétrospective de cette ampleur est organisée en France en raison notamment de la fragilité des sculptures provenant des plus importantes collections internationales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, musée national d’art de Roumanie...) exceptionnellement réunies, selon Ariane Coulondre, commissaire de l'exposition avec Julie Jones et Valérie Loth.

L'atelier

Au coeur de l'exposition à la scénographie toute en courbes et lumière, l'établi du sculpteur et ses outils, son mobilier, une petite forge et des oeuvres d'art dont la "Colonne sans fin", un socle en bois dont le motif est répété verticalement par empilement, reconstituent partiellement cet atelier.

Lieu de création et de vie de Brancusi, arrivé à Paris en 1904 à l'âge de 28 ans, en pleine effervescence culturelle, il était situé près du quartier de Montparnasse et a vu défiler les plus grands artistes des avant-gardes du tournant du XXème siècle comme des collectionneurs du monde entier.

Entouré de Modigliani, Léger, Duchamp ou Sati, Constantin Brancusi, "fan de musiques du monde - il possédait plus de 200 disques - y organisait soirées et happenings, filmant ses amies danseuses, postées, telles des statues vivantes, sur des socles en pierre ou en bois", raconte Mme Coulondre.

Reconstitué à la mort de l'artiste, l'atelier était abrité dans un pavillon installé sur le parvis du musée d'art moderne. Il a été déplacé à la faveur des grands travaux de rénovation et de désamiantage du centre Pompidou qui doivent débuter après la fermeture des collections à l'été 2025, pour cinq ans.

Le parcours thématique est organisé autour des séries de référence de l’artiste et met en lumière les grands enjeux de la sculpture moderne: l’ambiguïté de la forme (Princesse X), le portrait (Danaïde, Mlle Pogany), le rapport à l’espace (Maiastra, L’Oiseau dans l’espace), le rôle du socle (Nouveau-né, Le Commencement du monde), les jeux de mouvement et de reflet (Léda), la représentation de l’animal (Le Coq, Le Poisson, Le Phoque) et le rapport au monumental.

Simplification

Il débute par la célèbre "Muse endormie", une tête de femme stylisée dorée, du bronze longuement poli, qui se transforme en surface brillante comme un miroir.

"C'est la quintessence de l'art de Brancusi, la simplification de la forme, des détails à peine estompés et la beauté du matériau qui reflète tout l'espace alentour", commente la spécialiste.

Le visiteur entre ensuite dans une grande pièce ovale qui résume "le parcours de sa vie, les sources de son travail et tout le contexte de sa création", dit la spécialiste.

Des oeuvres de Rodin, Derain, Gauguin et des pièces antiques sont mises en vis-à-vis de ses sculptures. Brancusi "invente un vocabulaire radicalement différent", avec par exemple "Le Baiser" taillé dans un bloc de pierre brute où deux individus fusionnent, "très loin des pleins et des creux de la sculpture classique", souligne la commissaire.

Parmi les pépites, une série de portraits d'enfant, du bronze le plus classique à l'ovale le plus abstrait entre 1906 et 1915-1916.

"Tout est quasiment posé dès le départ, toutes les formes qui lui serviront tout au long de sa vie", ajoute Mme Coulondre.

Après la Seconde Guerre mondiale, Brancusi s'arrêtera de sculpter, "recombinant sans cesse ses oeuvres au coeur de son atelier, oeuvre d'art en soi, environnement total", ajoute-t-elle.


Yara Shahidi en vedette dans la campagne Cartier étoilée

Yara Shahidi, Jisoo, Paul Mescal, Labrinth et Jackson Wang sont les vedettes d'une campagne de Cartier. (Cartier)
Yara Shahidi, Jisoo, Paul Mescal, Labrinth et Jackson Wang sont les vedettes d'une campagne de Cartier. (Cartier)
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  • La star de "Grown-ish" Shahidi, dont le père est iranien, joue dans le nouveau film et la nouvelle campagne d'image qui célèbrent les 100 ans de la collection de bijoux Trinity.
  • Les NAACP Image Awards sont une cérémonie annuelle de remise de prix organisée par la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour l'avancement des personnes de couleur), basée aux États-Unis.

DUBAI : L'actrice Yara Shahidi, en partie originaire du Moyen-Orient, la star de K-Pop Jisoo, le candidat irlandais aux Oscars Paul Mescal, le chanteur britannique Labrinth et le rappeur hongkongais Jackson Wang sont tous les protagonistes d'une campagne de Cartier publiée mardi.

La star de "Grown-ish" Shahidi, dont le père est iranien, joue dans le nouveau film et la nouvelle campagne d'image qui célèbrent les 100 ans de la collection de bijoux Trinity.

Louis François Cartier a commencé comme apprenti dans la joaillerie et a travaillé de longues heures avant de fonder l'entreprise en 1847. "Il est si facile d'imaginer que Cartier a toujours été une grande entreprise, mais ce n'était pas le cas - c'était une start-up. C'était une start-up, créée par quelqu'un d'incroyablement pauvre et sans argent. Il y a eu une révolution la première année après sa création, et il pensait que l'entreprise allait disparaître", a déclaré Cartier Brickell.

Alors que le fils de Louis-François, Alfred, a développé l'entreprise, ses petits-enfants, Louis, Pierre et Jacques, ont porté le nom de Cartier plus loin et ont tissé des liens avec la royauté en Europe, au Moyen-Orient et en Inde.

Pour sa part, Shahidi a également joué dans une campagne pour la marque française Jean-Paul Gaultier en septembre 2023 et la jeune femme de 24 ans a été nominée pour un NAACP Image Award au début de l'année.

Les NAACP Image Awards sont une cérémonie annuelle de remise de prix organisée par la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour l'avancement des personnes de couleur), basée aux États-Unis. Ces prix récompensent les performances exceptionnelles dans les domaines du cinéma, de la télévision, du théâtre, de la musique et de la littérature.

Mme Shahidi a été nommée dans la catégorie "actrice exceptionnelle dans une série animée" pour son rôle dans "Sitting in Bars with Cake", une comédie romantique dramatique réalisée par Trish Sie et écrite par Audrey Shulman.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com