Une Iranienne de 22 ans meurt après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran

Mahsa Amini s’était rendue du Kurdistan à Téhéran pour rendre visite à des proches lorsqu’elle a été arrêtée le 13 septembre.  (@MahyarTousi)
Mahsa Amini s’était rendue du Kurdistan à Téhéran pour rendre visite à des proches lorsqu’elle a été arrêtée le 13 septembre. (@MahyarTousi)
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Publié le Samedi 17 septembre 2022

Une Iranienne de 22 ans meurt après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran

  • Mahsa Amini aurait été battue à l’intérieur du fourgon de la police des mœurs alors qu’on l’emmenait dans un centre de détention
  • Les autorités iraniennes prennent des mesures de plus en plus sévères contre les femmes qui ne respectent pas le port du voile en public

DUBAÏ: Une jeune Iranienne, dans le coma après avoir été arrêtée à Téhéran par la police des moeurs, est décédée vendredi, ont annoncé la télévision d'Etat et sa famille, des activistes exhortant à traduire en justice les responsables de sa mort jugée "suspecte".

La femme iranienne a été déclarée en état de mort cérébrale quelques heures après avoir été arrêtée. 

Mahsa Amini aurait été battue à l’intérieur du fourgon de la police des mœurs alors qu’on l’emmenait dans un centre de détention, selon les informations de Radio Farda, citant des témoins oculaires. La jeune femme de 22 ans s’était rendue du Kurdistan à Téhéran pour rendre visite à des proches lorsqu’elle a été arrêtée le 13 septembre. Sa famille a ensuite été informée qu’elle avait été hospitalisée après que le centre de presse du Département de la police de Téhéran a annoncé qu’elle avait «soudainement souffert d’un problème cardiaque».

Kiarash Amini, le frère aîné de Mahsa, a indiqué dans une interview accordée au site d’information Iranwire que, selon les diagnostics des médecins, sa sœur a souffert d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral, «et que si son cœur battait encore, son cerveau n’était plus conscient».

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Mahsa Amini a été hospitalisée peu après son arrestation le 13 septembre. (@MahyarTousi)

Selon certaines sources, les femmes sans hijab n’ont pas le droit d’entrer dans les bureaux du gouvernement, dans les banques ou dans les transports en commun.

«Meurtre»

"Les circonstances qui ont conduit au décès suspect durant sa détention de la jeune femme de 22 ans Mahsa Amini, dont des accusations de torture et d'autres mauvais traitements, doivent faire l'objet d'une enquête criminelle", a réagi l'ONG Amnesty International. "La prétendue +police des moeurs+ à Téhéran l'a arrêtée arbitrairement trois jours avant sa mort en vertu des lois abusives, discriminatoires et dégradantes du pays sur le port du voile. Tous les agents et fonctionnaires responsables doivent répondre de leurs actes".

Les Etats-Unis ont jugé ce décès "impardonnable". "Nous continuerons à tenir responsables les dirigeants iraniens pour de telles violations des droits humains", a écrit sur Twitter Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden.

L'avocat iranien Saïd Dehghan a qualifié sur Twitter la mort de la jeune femme de "meurtre", affirmant qu'elle avait reçu un coup à la tête qui avait provoqué une fracture du crâne.

Hadi Ghaemi, le directeur du Centre pour les droits humains en Iran, basé à New York (Etats-Unis), a décrit ce décès comme une "tragédie qui aurait pu être évitée". "Le gouvernement en Iran est responsable. Elle a été arrêtée en vertu de la loi discriminatoire de l'Etat sur le voile et est décédée alors qu'elle était dans un centre de détention de l'Etat", a-t-il ajouté.

Avant l'annonce du décès, la présidence iranienne avait indiqué dans un communiqué que le président Ebrahim Raïssi avait chargé le ministre de l'Intérieur d'enquêter sur cette affaire.

L'autorité judiciaire du pays avait également annoncé via son agence de presse Mizan Online la formation d'un groupe spécial pour ouvrir une enquête.

L'incident survient alors que la controverse enfle sur la conduite de cette police des moeurs, qui patrouille dans les rues pour vérifier l'application dans les lieux publics de la loi sur le foulard et d'autres règles islamiques.

Depuis la Révolution islamique de 1979, la loi exige que toutes les femmes, quelle que soit leur nationalité ou leur religion, portent un voile qui recouvre la tête et le cou tout en dissimulant les cheveux.

Cependant, ces deux dernières décennies, de plus en plus de femmes à Téhéran et dans d'autres grandes villes laissent des mèches de cheveux, voire plus, dépasser de leur voile.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.