LONDRES: Des manifestants se sont rassemblés devant le siège de l'ONU jeudi pour demander d’interdire au président iranien, Ebrahim Raïssi, d’entrer aux États-Unis et pour l’empêcher de s'exprimer lors de l'Assemblée générale qui se déroule en ce moment.
Les manifestants du Conseil national de la résistance iranienne ont également appelé à un changement de régime dans le pays. Ils ont brandi des pancartes et des bannières qui accusent Raïssi d'être un meurtrier de masse et ont affiché les hashtags «#NoVisa4Raisi» et «#ProsecuteRaisiNow».
3/
— DataInput (@datainput) September 15, 2022
Electronic signs on trucks.
Free Iran Rally
For Peace, Justice & Freedom
Across from the United Nations, NYC, Thursday, September 15, 2022.#ProsecuteRaisiNow#nyc pic.twitter.com/L4W9RaOGZA
Ils imputent à Raïssi d'avoir assassiné en masse trente mille prisonniers politiques en 1988, d’avoir tué mille cinq cents personnes lors des soulèvements de novembre 2019 et d’avoir supervisé l'exécution de près de six cents personnes depuis son arrivée au pouvoir, en août dernier.
Sur l'une des banderoles, on pouvait lire: «L'Agnu [L’Assemblée générale des nations unies, NDLR] et les États-Unis ne sont pas un endroit pour un criminel et un génocidaire.»
Plus tôt cette semaine, un groupe bipartisan de cinquante-deux législateurs américains a demandé au président américain de refuser à Raïssi l'entrée à New York, tandis que cinq cents professionnels irano-américains lui ont envoyé une lettre ouverte la semaine dernière, l'exhortant à annuler la visite.
As long as Iranian President Ebrahim Raisi supports terrorism, attempts to kill U.S. citizens & Iranian political dissidents in the U.S., & violates human rights, he should not be able to step on American soil.
— Young Kim (@RepYoungKim) September 9, 2022
I led over 50 bipartisan colleagues to ensure #NoVisaforRaisi. ? pic.twitter.com/hScwvtwLNA
«Raïssi devrait être jugé devant des tribunaux internationaux pour crimes contre l'humanité et génocide», indique la lettre.
Raïssi, qui est sous le coup de sanctions américaines depuis novembre 2019 pour «complicité dans de graves violations des droits de l'homme», n'avait pas assisté à l'Assemblée générale de l'année dernière en raison de la pandémie de Covid-19; une vidéo préenregistrée de son discours avait été diffusée à la place.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com