A BORD DE L’AVION PAPAL : Le pape a insisté jeudi sur la nécessité de «dialoguer» avec la Chine et le Nicaragua, où des hauts responsables catholiques font l'objet de procédures restrictives par les autorités.
«Qualifier la Chine de démocratie, je ne le ferais pas, parce que c'est un pays très complexe (...) Plutôt que qualifier, je cherche à soutenir la voie du dialogue», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant à Rome, après une visite de trois jours au Kazakhstan.
Le pape était interrogé au sujet du cardinal Zen, un des plus hauts dignitaires de l'Eglise catholique en Asie, arrêté début mai avec d'autres figures de proue du mouvement pro-démocratie à Hong Kong.
«Il est vrai qu'il y a des choses qui, à nous, semblent être non démocratiques. Le cardinal Zen dit ce qu'il ressent, à savoir que là-bas, il y a des limitations», a affirmé François.
«Il n'est pas facile de comprendre la mentalité chinoise, mais elle doit être respectée», a-t-il poursuivi.
«Au Vatican, nous avons une commission de dialogue (avec la Chine), qui avance bien (...) C'est une procédure lente, mais il y a toujours des pas en avant», a affirmé François.
Le pape a également insisté sur la nécessité de «ne jamais arrêter le dialogue» avec le Nicaragua, où les tensions croissent entre l'Etat et l'Eglise catholique après l'arrestation d'un évêque critique du régime.
«Il y a un dialogue. On a parlé avec le gouvernement. Il y a un dialogue. Ca ne veut pas dire que l'on approuve tout ce que fait le gouvernement. Ou que l'on désapprouve tout», a dit le pape argentin.
En mars, le Nicaragua avait expulsé l'ambassadeur du Vatican. Et en août, Mgr Rolando Alvarez, critique du régime, a été arrêté et «assigné à résidence», selon la police qui a invoqué des activités «déstabilisantes et provocatrices» de l'évêque.