Le pape au Kazakhstan pour promouvoir le «dialogue» avec l'Ukraine en toile de fond

Le pape François salue les médias à bord de l'avion papal en route vers la capitale kazakhe de Nur-Sultan au début de sa visite de trois jours dans le pays d'Asie centrale, le 13 septembre 2022 (Photo, AFP).
Le pape François salue les médias à bord de l'avion papal en route vers la capitale kazakhe de Nur-Sultan au début de sa visite de trois jours dans le pays d'Asie centrale, le 13 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

Le pape au Kazakhstan pour promouvoir le «dialogue» avec l'Ukraine en toile de fond

  • Le souverain pontife prononcera un premier discours devant les autorités et le corps diplomatique en début de soirée
  • Il doit aussi participer à un sommet interreligieux à Nur-Sultan, en présence d'une centaine de délégations d'environ 50 pays

NUR-SULTAN: Promouvoir le dialogue malgré la réalité de la guerre: le pape François, toujours diminué physiquement, est arrivé mardi pour une visite de trois jours dans la capitale du Kazakhstan, un pays allié de Moscou, en plein conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Arrivé peu après 17H15 (11H15 GMT), Jorge Bergoglio, 85 ans, qui se déplace en fauteuil roulant en raison de ses douleurs au genou, s'est rendu au palais présidentiel pour s'entretenir avec le président Kassym-Jomart Tokaïev.

Le souverain pontife prononcera ensuite un premier discours devant les autorités et le corps diplomatique en début de soirée. Il doit aussi participer à un sommet interreligieux à Nur-Sultan, en présence d'une centaine de délégations d'environ 50 pays.

Interrogé par des journalistes lors du vol sur une éventuelle rencontre avec le président chinois Xi Jinping, qui sera au même moment à Nur-Sultan, le pape a répondu: "De cela je ne sais rien, je n'ai aucune information". "Je suis toujours prêt à aller en Chine", a-t-il toutefois ajouté.

Hasard du calendrier, la présence de M. Xi - qui doit rencontrer le lendemain le président russe Vladimir Poutine en Ouzbékistan - a nourri les spéculations quant à une possible action de la diplomatie vaticane sur le conflit en Ukraine, tenue à un délicat équilibre entre condamnation d'une guerre "cruelle" et maintien du dialogue avec Moscou.

«Dialoguer en frères»

Quant au congrès interreligieux auquel doit prendre part le pape François, son principal absent est le patriarche orthodoxe russe Kirill, proche soutien de Vladimir Poutine, qui a annulé sa participation sans en préciser la raison.

Si le pape a dénoncé une "guerre cruelle et insensée", Kirill, lui, a défendu "l'opération militaire" de M. Poutine et la lutte contre les "ennemis extérieurs et intérieurs" de la Russie.

Redoutée par Kiev, sa possible participation avait d'abord nourri l'attente d'une nouvelle rencontre avec François, six ans après une entrevue historique à Cuba, la première depuis le schisme de 1054 entre Eglises d'Orient et d'Occident.

La guerre en Ukraine devrait pourtant rester l'enjeu majeur de cette visite au Kazakhstan, une ex-république soviétique et traditionnel allié de Moscou mais qui a refusé de soutenir l'invasion de l'Ukraine.

"Au coeur de ce voyage, il ne peut y avoir que le dialogue, la rencontre, la recherche de la paix entre des mondes religieux et culturels différents", a déclaré le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

Ce 38e voyage à l'étranger depuis son élection en 2013 "sera l'occasion (...) de dialoguer en frères, animés par le désir commun de paix, paix dont notre monde a soif", a déclaré dimanche le souverain pontife.

«Se mettre de côté»

Mercredi, il s'exprimera lors de l'ouverture de la session plénière du septième Congrès des religions mondiales et traditionnelles avant de célébrer une messe dans l'après-midi. Une centaine de délégations de 50 pays participent à ce Congrès durant deux jours.

En marge du Congrès, François rencontrera également des responsables religieux en tête à tête, a annoncé le Vatican sans donner plus de détails.

Plus grand pays d'Asie centrale riche en ressources naturelles, le Kazakhstan compte 18,7 millions d'habitants dont 70% de musulmans sunnites et 26% de chrétiens mais moins de 1% de catholiques.

Après son arrivée au pouvoir, M. Tokaïev a entamé une série de réformes en rupture avec le règne de son autoritaire prédécesseur et mentor, Noursoultan Nazarbaïev. Le pays a cependant été secoué début 2022 par des émeutes meurtrières qui ont brisé son image de stabilité.

Les ONG de défense des droits humains continuent d'y dénoncer une répression de toute opposition réelle par les autorités.

Le jésuite argentin est le deuxième pape à se rendre au Kazakhstan après la visite de Jean Paul II en septembre 2001.

Diminué depuis plusieurs mois, François a admis en juillet qu'il ne pourrait "plus voyager" au même rythme qu'auparavant, disant devoir se "ménager" ou "penser à la possibilité de se mettre de côté".


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.