PEKIN: Le président chinois Xi Jinping "s'apprête à rencontrer" son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en marge d'un sommet régional en Ouzbékistan, a annoncé vendredi la télévision d'Etat chinoise CCTV sans plus de précisions.
L'entretien se déroulera en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui réunit plusieurs dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine et se tient dans la ville de Samarcande.
Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois signifié à Pékin son souci du bien-être des Ouïghours, une minorité chinoise musulmane et turcophone dont l'essentiel des membres habitent dans le Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent les autorités chinoises d'opprimer cette population après une vague d'attentats sanglants qui a déclenché une ferme campagne menée au nom de l'antiterrorisme.
Xi Jinping va rencontrer son homologue iranien en Ouzbékistan
Le président chinois Xi Jinping va rencontrer pour la première fois son homologue iranien Ebrahim Raïssi, en marge d'un sommet régional en Ouzbékistan, a annoncé la télévision d'Etat chinoise CCTV sans plus de précisions.
La Chine, critique à l'égard des sanctions de Washington contre Téhéran, a signé en mars 2021 un accord stratégique portant sur 25 ans avec l'Iran.
Pékin cherche depuis longtemps à renforcer ses liens avec Téhéran, Xi Jinping ayant décrit l'Iran comme "le principal partenaire de la Chine au Moyen-Orient" lors d'une rare visite dans le pays en 2016.
La rencontre entre les deux dirigeants intervient alors que les discussions sur un accord potentiel visant à mettre fin au développement d'armes nucléaires par Téhéran semblent au point mort.
Depuis avril 2021, l'Iran est engagé dans des pourparlers sous la médiation de l'UE pour relancer le JCPOA, l'accord conclu en 2015 avec le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Chine, la Russie et les Etats-Unis pour limiter le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales.
Le précédent texte a explosé en 2018 avec le retrait unilatéral américain et le rétablissement des sanctions par Donald Trump, qui a entraîné l'affranchissement progressif par Téhéran de ses obligations.
Xi Jinping et Ebrahim Raïssi s'étaient entretenus par téléphone en juillet.
La Turquie n'est que "partenaire de dialogue" de l'OCS, qui réunit la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre ex-républiques soviétiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et le Tadjikistan).
Elle a été créée en 2001 en tant qu'outil de coopération politique, économique et sécuritaire concurrent des organisations occidentales.
La Turquie comme la Chine avaient été accusées fin août par le président français Emmanuel Macron d'avoir un "agenda d'influence, néo-colonial et impérialiste" en Afrique. Ankara avait dénoncé des commentaires "inacceptables" et "malvenus".