PARIS: La société italienne Fimer, géant mondial spécialiste de la production électrique et d'onduleurs pour systèmes photovoltaïques à grande échelle et de produits de soudure industriels, et l’Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) vont entamer la construction de centrales photovoltaïques en Algérie.
Créée à la suite de l’accord signé entre les deux partenaires en décembre dernier, Fimer Algérie permettra la production d’une large gamme d’onduleurs photovoltaïques, d’unités de commutation pour centrales solaires et d’instruments de contrôle pour l’industrie de l’énergie photovoltaïque.
«Ce projet sera conçu et exécuté dans les mêmes normes, standards et exigences de Fimer Spa en Italie concernant la qualité de sa conception, de sa réalisation, de sa fabrication, de sa production, de son innovation et de son management intégré, afin de maintenir l'excellence mondiale en termes de qualité supérieure et de benchmark des produits Fimer. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la diversification des investissements de l’entreprise visant la mise en œuvre d’une nouvelle industrie sur le marché local», explique Abbès Makmène, PDG de la société algérienne Enie à Arab News en français.
De son côté, la direction de Fimer Algérie affirme que les produits qui seront fabriqués par ses soins sont nécessaires au fonctionnement des futures stations solaires, intégrées à la stratégie nationale de la transition énergétique et des énergies renouvelables qui ambitionne de produire 1 000 mégawatts (MW) par an d’ici à 2035.
À propos
Enie, filiale de la Holding Elec el-Djazaïr, implantée à Bab Bel Abbès, est une société spécialisée dans la production de produits électroniques grand public et professionnels. Elle emploie, à travers ses unités de production situées dans plusieurs régions du pays, six mille quatre cents salariés, dont des ingénieurs et des techniciens spécialisés formés en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Russie.
Fimer Spa (Italie), pionnière mondiale dans la fabrication d'une large gamme d'onduleurs string centralisés, d’unités de conversion, de systèmes de contrôle et d'acquisition de données (Scada) et de PPC (réglementation de la limite de l’espace réservé autour des captages utilisés pour l’alimentation en eau potable), de systèmes de stockage et auxiliaires du domaine des énergies photovoltaïques solaires, de bornes de recharge pour les voitures électriques et la climatisation verte, et de postes à souder.
Transfert de savoir-faire et intégration locale
Les deux partenaires ont opté pour la formation du personnel, le transfert de savoir-faire, le développement des compétences en management selon les normes internationales et la création de plus de trois cents emplois directs et mille quatre cents emplois indirects. Pour M. Makmène, l’intégration de la filière recherche et développement (R & D) dans Fimer Algérie permettra le développement des centres de recherche, des instituts et des universités ainsi que la création d'un programme de formation en collaboration avec les centres de formation et un cursus de spécialisation en partenariat avec les universités.
Selon lui, ce partenariat «permettra la création d’une nouvelle industrie nationale, l'émergence de nouvelles compétences et de nouvelles expertises au bénéfice des énergies renouvelables en Algérie ainsi que la consolidation de la chaîne de valeurs locale grâce à la réduction des importations et le renforcement du tissu économique national durable». Il ajoute que «ce joint-venture est important dans la mesure où il nous permet de contribuer à la diversification du tissu économique industriel pour un développement durable et constitue un support direct de l'économie des énergies renouvelables».
Fimer Algérie envisage d’exporter 25 % de la production vers le marché extérieur.