RABAT: La banque d’investissement américaine Goldman Sachs s’attend à une forte chute des prix du gaz naturel cet hiver à l’échelle de l’Union européenne. Une baisse de plus de la moitié, selon les analystes de la banque.
Par mégawatt-heure, le prix de gros européen pourrait chuter de 215 euros à moins de 100 euros, en raison de l’efficacité des mesures prises par les pays de l’UE pour contrecarrer d’éventuelles pénuries.
«La réduction indéfinie des exportations de Nord Stram 1 à zéro laisse l'Europe du nord-ouest sans aucun gaz russe à l'avenir. Et bien que nous entendions souvent la question de ce que cela fera au stockage, nous pensons qu'une meilleure approche consiste à demander ce que cela fera aux prix, afin que le stockage continue de se développer selon les besoins», affirme la banque.
«C'est le casse-tête que l'Europe a résolu avec succès au cours de l'année écoulée, avec une combinaison de sabordage de la demande de gaz en Europe et chez les acheteurs [de gaz naturel liquéfié] ailleurs dans le monde, entraînant une constitution de stocks supérieure à la moyenne.»
Selon les analystes de Goldman Sachs, les installations européennes de stockage de gaz naturel seront pleines à hauteur de 90% d’ici à la fin octobre, en ligne avec l’objectif commun de l’UE d’un remplissage à hauteur de 80% au 1e novembre.
La banque prévoit également que le taux de remplissage des stocks de gaz naturel se situera à plus de 20% d'ici à la fin mars 2023.
«Maintenant, notre travail porte ses fruits!»
Pour l’UE, la diversification de l’approvisionnement en gaz naturel est un succès.
Le 7 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, déclarait déjà que «maintenant, notre travail porte ses fruits!».
«Au début de la guerre, le gazoduc russe représentait 40% de tout le gaz importé. Aujourd'hui, il ne représente plus que 9% de nos importations de gaz», ajouta-t-elle.
Le 12 septembre, l’Azerbaïdjan annonçait une hausse de 30% des exportations de gaz naturel vers l’Europe depuis le début de l’année en cours. Lors d'une visite officielle d'Ursula von der Leyen à Bakou en juillet, l'UE avait signé un accord portant sur une augmentation de l'approvisionnement en gaz naturel originaire de ce pays.