PARIS: La SNCF réfléchit à un "train de fonction", formule que les entreprises pourraient offrir en 2024 à leurs employés à la place d'une voiture de fonction, a indiqué mardi le patron des TGV.
Cette idée permettrait de "répondre aux enjeux du développement durable, tout en procurant des avantages comparables à la voiture de fonction", a relevé le directeur de TGV-Intercités, Alain Krakovitch.
"Cela reste encore à construire", a-t-il indiqué à l'AFP. Il envisage "une offre de bout en bout" qui permettrait, "probablement dans le cadre du crédit mobilité", d'allier transports publics -évidemment le train-, "mobilités douces" et location de voiture.
"Il y a énormément de voitures individuelles de fonction en France aujourd'hui, 2,8 millions", a-t-il expliqué. "Cela reste encore le principal avantage de mobilité qui est proposé par les entreprises à leurs collaborateurs."
"Je trouve intéressant de réfléchir à une alternative que l'on pourrait proposer aux entreprises qui souhaiteraient elles-mêmes pouvoir proposer à leurs cadres supérieurs d'autres solutions répondant mieux aux aspirations grandissantes d'une mobilité plus écoresponsable", a-t-il ajouté.
"Les jeunes recrutés y seront sensibles, je pense", a souligné M. Krakovitch. Plus généralement, les discussions avec ses grands comptes montrent que les cadres n'ont pas forcément le permis, trouvent la voiture de fonction peu pratique ou "ne sont pas toujours à l'aise" avec l'idée d'avoir un véhicule professionnel, même hybride ou électrique, a-t-il remarqué.
Le service marketing de TGV-Intercités y travaille avec des entreprises clientes et des spécialistes du "BtoH" (les échanges entre employeurs et employés, comme Ticket Restaurant), a-t-il noté, envisageant un lancement, progressif, à partir de 2024.
Alain Krakovitch devait évoquer cette initiative mardi soir lors de la remise des "grands prix de l'écomobilité", récompensant les entreprises et agences de voyage ayant un contrat avec la SNCF qui ont les politiques de déplacements les plus vertueuses.
Le patron des TGV avait lancé une polémique retentissante il y a quelques jours en proposant ses services au PSG, qui avait pris l'avion, et non le train, pour se rendre de Paris à Nantes. Il avait plus discrètement proposé fin août de réfléchir à l'instauration de "quotas carbone" pour les voyageurs.