William, Harry, Kate et Meghan unis à neuf jours des funérailles de la reine

La princesse de Galles, le prince William, le prince de Galles, le prince Harry et Meghan, la duchesse de Sussex marchent pour rencontrer le public au château de Windsor (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 11 septembre 2022

William, Harry, Kate et Meghan unis à neuf jours des funérailles de la reine

  • Réputés en froid depuis des mois, c'est la première fois que les fils du roi Charles III et leurs épouses sont vus ensemble
  • Liz Truss et des députés dont le chef de l'opposition Keir Starmer ont prêté allégeance au roi lors d'une rarissime séance à la Chambre des Commune

LONDRES: Les princes William et Harry et leurs épouses Kate et Meghan ont créé la surprise samedi en partageant un bain de foule près du château de Windsor, une apparition commune inédite depuis 2020, pour rendre hommage à Elizabeth II, dont les funérailles auront lieu le 19 septembre.

Réputés en froid depuis des mois, c'est la première fois que les fils du roi Charles III et leurs épouses sont vus ensemble depuis mars 2020.

De quoi voler la vedette à Charles III, officiellement proclamé roi par le Conseil d'accession réuni à Londres samedi matin au cours d'une cérémonie historique, deux jours après le décès d'Elizabeth II à 96 ans.

"All 4 One", titrait le tabloïd The Sun pour son édition de dimanche, éclipsant le nouveau roi de sa première page pour publier à la place une image du quatuor, en Une également de tous les sites des médias britanniques samedi soir.

Les deux couples, un temps surnommés "les Fab Four" (les quatre fantastiques) sont brouillés depuis l'annonce de Harry et de Meghan qu'ils se retiraient de la famille royale et leur départ en Californie.

Samedi, les deux couples se sont d'abord recueillis devant les bouquets déposés par la foule aux portes du château où a vécu la reine la plupart du temps ces deux dernières années. Restant malgré tout distants, ils se sont ensuite octroyés un bain de foule de plus de 40 minutes avant de repartir dans la même voiture.

Un peu plus tôt, William, désormais héritier du trône, avait adressé un message poignant aux Britanniques pour évoquer "la perte d'une grand-mère". "Il va me falloir du temps pour m'habituer à la réalité de la vie sans Mamie", a-t-il déclaré.

Funérailles le 19 septembre

Le palais de Buckingham a indiqué que les funérailles d'Elizabeth II, décédée à 96 ans après 70 ans de règne, auraient lieu à l'Abbaye de Westminster le 19 septembre à 11h00 (10h00 GMT).

Des dirigeants du monde entier y sont attendus, et le roi a décrété pour l'occasion un jour férié.

"J'honorerai sa mémoire en soutenant mon père, le roi, de toutes les manières possibles", a ajouté William, fils aîné de Charles III qui lui a attribué vendredi le titre de Prince de Galles.

Etape après étape, dans la plus grande solennité, Charles III, 73 ans, s'est installé comme chef d'Etat avec pour lourde tâche de succéder à une monarque ultra-populaire, respectée pour son sens du devoir et pour avoir préservé la monarchie au fil de son règne historique, le plus long de l'histoire britannique.

"Le prince Charles Philip Arthur George est maintenant, par la mort de notre dame souveraine d'heureuse mémoire, devenu notre Charles III... God save the King (Que Dieu garde le Roi)", a proclamé samedi matin le Conseil d'accession, même si Charles est devenu automatiquement monarque au moment du décès de la reine.

La cérémonie au palais Saint James, en présence de quelque 200 notables, dont la Première ministre Liz Truss et ses six prédécesseurs, a été télévisée, une première. L'accession de Charles III a ensuite été annoncée sur le balcon du palais, lors d'une cérémonie au cérémonial d'un autre temps.

"Le règne de ma mère a été inégalé dans sa durée, son dévouement et sa dévotion (...). Je suis profondément conscient de ce grand héritage, des devoirs et des lourdes responsabilités de la souveraineté, qui me sont désormais transmis", a déclaré Charles III.

Les trompettes ont ensuite retenti et des coups de canon ont été tirés dans tout le Royaume-Uni. Des centaines de personnes s'étaient rassemblées devant Saint James avec l'espoir d'apercevoir le monarque. Ils étaient des milliers aux alentours du palais de Buckingham.

Cercueil attendu à Edimbourg

La Première ministre Liz Truss et des députés dont le chef de l'opposition Keir Starmer ont prêté allégeance au roi lors d'une rarissime séance à la Chambre des Communes un samedi. Charles III a ensuite reçu dans l'après-midi la Première ministre, les principaux ministres et les chefs de l'opposition.

A Balmoral, où s'est éteinte la reine jeudi, les princes Andrew et Edward et la princesse Anne sont allés remercier le public venu rendre hommage à leur mère.

"Merci d'être venus", a dit Andrew après s'être recueilli avec son frère Edward et sa soeur Anne devant les fleurs déposées à l'extérieur de la résidence écossaise.

Le cercueil d'Elizabeth II sera transféré par la route dimanche à Edimbourg au cours d'une longue procession qui passera notamment à Aberdeen et à Dundee. Il doit arriver dans la capitale écossaise vers 15h00 GMT.

Dans la capitale écossaise samedi, de nombreux badauds observaient les policiers et agents de sécurité se préparer l'arrivée du cercueil dans la ville.

Quand les condoléances (et les demandes d'emploi) vont au mauvais Prince

Le magazine Prince William Living couvre les nouvelles du paisible comté éponyme, près de Washington, avec son lot de véhicules renversées ou son festival d'automne, mais se retrouve au coeur d'une actualité mondiale depuis le décès de la reine Elizabeth II.

Sur le moteur de recherches Google, son site -- princewilliamliving.com -- apparaît juste après celui de la famille royale britannique en réponse à la question "comment contacter le Prince William?".

Conséquence: les messages de condoléances, les dessins et les poèmes affluent depuis deux jours sur sa messagerie, une bonne âme ayant même proposé d'envoyer un accessoire pour décorer le cercueil de la défunte.

Au total, environ 80 messages sont arrivés d'Inde, du Bhoutan, du Japon, d'Egypte, de toute l'Amérique et du Royaume-Uni, selon son éditrice Rebecca Barnes. "Même les Anglais ne savent pas utiliser Google", plaisante-t-elle auprès de l'AFP.

"J'ai dit aux garçons que nous étions en train de vivre l'Histoire.  Et comme on est là, on voulait venir voir où elle allait passer", explique Laura Burns, une Nord-Irlandaise de passage dans la capitale écossaise où l'un de ses fils s'apprête à étudier.

Après une cérémonie à Edimbourg, la dépouille voyagera mardi à Londres et, après une procession dans les rues de la capitale mercredi, il reposera pendant quatre jours au Westminster Hall, plus vieille section des Chambres du Parlement ouverte pour l'occasion 23 heures sur 24 au public.

Ovation à Buckingham 

Vendredi soir, pour la première fois depuis 70 ans, l'hymne britannique "God save the King" avait été chanté à la cathédrale Saint-Paul à Londres. Il remplace "God save the Queen", qui était chanté depuis 1952.

Plus tôt, Charles III avait prononcé son premier discours télévisé en tant que souverain, une allocution enregistrée dans laquelle il avait rendu un émouvant hommage à sa "maman chérie", et promis de servir les Britanniques toute sa vie.

Charles III accède au trône dans une période difficile, le Royaume-Uni étant confronté à la pire crise économique de ces 40 dernières années, alors que quatre Premiers ministres se sont succédé en six ans.

A 73 ans, il est le monarque britannique le plus âgé au début de son règne et reste infiniment moins populaire que sa mère, qui avait su maintenir le prestige de la monarchie, ne donnant aucune interview et gardant ses opinions pour elle.

Mais le nouveau roi a tout de même été ovationné à son arrivée à Buckingham vendredi après-midi à son retour d'Ecosse.

Le roi a fait savoir que le deuil royal – qui concerne la famille, le personnel et les représentants de la maison royale - durerait jusqu'à sept jours après les funérailles de la reine. Le deuil national décrété par le gouvernement doit lui durer jusqu'au jour des funérailles.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.